Et maintenant, a word from our Anglo friends

Vous  l’avez sans doute noté, votre blogueur favori a beaucoup écrit sur les questions linguistiques ces dernières semaines. Parmi les centaines de commentaires d’internautes recueillis, certains sont venus de lecteurs anglophones, d’autres de lecteurs apportant un autre éclairage.

Je vous en soumets trois, en version originale:

D’abord Mike, qui en a gros sur le coeur (extraits):

I was born and raised here. I’m not exactly “de souche” but I am 1/4 Quebecois. I completed almost all of my education in 100% French (albeit with other Anglos). The fact is that I speak, read and write French very well.

I was proud of my ability to speak two languages and I was proud to be from Quebec. Despite knowing from the beginning that I would never be a separatist, I bought into the whole “we’re different here” aspect of the nationalist sentiment of Quebec. Then I grew up and realized that I was not – and never had been – Quebecois. I was actually only an Anglo Quebecker, and that distinction is not one that I made, it’s one that was imposed on my by Francophones. “Chez nous” didn’t include “moi.”

It never made any sense to me that the response to feeling like an outsider in your own home was to impose that same feeling on others. I bristle every time I head a radio PSA ended with the phrase “ a message from the Gouvernement du Québec.” I can’t explain it, but nothing makes me feel quite as unwelcome in my own home as that little piece of propaganda. […]

I’ve seen some comments that native Anglo Montrealers try even less to speak in in French than newcomers. There’s a reason for that – we’re tired of being treated like pariahs in our own home, so it’s a way of taking back a little of the dignity that we once had. It’s not like I’m walking into a dep in Terrebonne and expecting to be served in English, but when I’m at Canadian Tire in Kirkland or a Metro in NDG I’ll be speaking English whether the clerk’s name is Jean-Marc or Sunil.

It’s sad, really, because I know with certainty that you could get buy-in from the remaining Anglophone community if you stopped treating us like something that needs to be scraped from the bottom of your boot. Trust me, none of us that are still here (or back here, as in my case) are trying to turn Montreal into Toronto East. We like Montreal and appreciate the francophone nature of it. You just need to start treating us with respect so we can return the favour without feeling like we’re being screwed in the process.

Puis Chris, qui en est à son deuxième essai d’apprentissage de la langue de Molière

En premiere, desole pour mon pas beau Francais. Je suis apprendre la belle langue.

I took French immersion classes in western Canada, and chose to try and learn the language. However, I felt completely embarrassed by how badly I spoke, and how I butchered simple phrases.

I was afraid of having people look at me like I was an idiot, because I couldn’t formulate a simple sentence. I still can’t (as depicted above).

However, I’ve since moved to Quebec (far away from Montreal I should mention) with my “blonde”, and I’ve begun re-learning. I’m still embarrassed to speak it, but it’s slowly going away because I’ve been thrown head-first into the proverbial “Deep-end of the French Swimming Pool”.

I just wanted to say that not everyone who chooses to speak only English in a French-dominant place do so because they’re ignorant, but because they don’t want to offend anyone.

Moi aussi. Merci bien gros.

Et pour finir, cette anecdote de Pierre Tremblay

 

Au boulot il y avait un nouvel employé unilingue anglophone qui devait apprendre le français en moins de 2 ans. Il comptait bien s’y mettre et faisait des efforts à chaque jours avec nous. On a fait un 5 à 7 avec d’autres employés de bureau et lui étant le seul non-francophone.
On l’a même emmener dans une boite à chanson française. Un anglais qui à mon sens fait tout en son possible pour s’intégrer et apprendre le français.

Eh bien malgré tout ses efforts il se trouvait toujours un québécois qui critiquait vertement les anglophones et qui l’envoyait promener. Selon lui tous les torts du Québec étaient dus aux anglais et il avait enfin trouvé un pour se défouler.

C’est là que le groupe en a eu marre et on a remis le québécois nationaliste intégriste séparatiste à sa place! Ensuite on s’est mis à parler anglais!

Ce contenu a été publié dans Anglo-Québécois par Jean-François Lisée. Mettez-le en favori avec son permalien.

À propos de Jean-François Lisée

Il avait 14 ans, dans sa ville natale de Thetford Mines, quand Jean-François Lisée est devenu membre du Parti québécois, puis qu’il est devenu – écoutez-bien – adjoint à l’attaché de presse de l’exécutif du PQ du comté de Frontenac ! Son père était entrepreneur et il possédait une voiture Buick. Le détail est important car cela lui a valu de conduire les conférenciers fédéralistes à Thetford et dans la région lors du référendum de 1980. S’il mettait la radio locale dans la voiture, ses passagers pouvaient entendre la mère de Jean-François faire des publicités pour « les femmes de Thetford Mines pour le Oui » ! Il y avait une bonne ambiance dans la famille. Thetford mines est aussi un haut lieu du syndicalisme et, à cause de l’amiante, des luttes pour la santé des travailleurs. Ce que Jean-François a pu constater lorsque, un été, sa tâche était de balayer de la poussière d’amiante dans l’usine. La passion de Jean-François pour l’indépendance du Québec et pour la justice sociale ont pris racine là, dans son adolescence thetfordoise. Elle s’est déployée ensuite dans son travail de journalisme, puis de conseiller de Jacques Parizeau et de Lucien Bouchard, de ministre de la métropole et dans ses écrits pour une gauche efficace et contre une droite qu’il veut mettre KO. Élu député de Rosemont en 2012, il s'est battu pour les dossiers de l’Est de Montréal en transport, en santé, en habitation. Dans son rôle de critique de l’opposition, il a donné une voix aux Québécois les plus vulnérables, aux handicapés, aux itinérants, il a défendu les fugueuses, les familles d’accueil, tout le réseau communautaire. Il fut chef du Parti Québécois de l'automne 2016 à l'automne 2018. Il est à nouveau citoyen engagé, favorable à l'indépendance, à l'écologie, au français, à l'égalité des chances et à la bonne humeur !