Pourquoi le Québec doit-il s’intéresser à l’Afrique ?

J’aurai le plaisir de diriger une mission multisectorielle en Afrique de l’Ouest du 6 au 15 septembre prochain. Déjà quelques dizaines d’entreprises et d’institutions québécoises sont inscrites, dans ce qui constitue une première étape de ce que la Première ministre et moi souhaitons: un renouveau de la présence québécoise en Afrique.

Pourquoi ce choix ? J’ai tenté de l’expliquer lors d’une conférence donnée lors de la Conférence de Montréal, le mois dernier:

Les participants à la mission de septembre pourront engager ou consolider des liens dans les capitales et centres économiques du Sénégal (Dakar), de la Côte d’Ivoire (Abidjan) ainsi que du Burkina Faso (Ouagadougou), trois pays au fort potentiel de développement.

Les entreprises et les institutions qui souhaitent obtenir plus d’information sur cette mission ou qui désirent y participer sont invitées à consulter le :www.export.gouv.qc.ca/fr/agenda/mission-en-afrique.

Ce contenu a été publié dans Afrique, Lisée – TV par Jean-François Lisée. Mettez-le en favori avec son permalien.

À propos de Jean-François Lisée

Il avait 14 ans, dans sa ville natale de Thetford Mines, quand Jean-François Lisée est devenu membre du Parti québécois, puis qu’il est devenu – écoutez-bien – adjoint à l’attaché de presse de l’exécutif du PQ du comté de Frontenac ! Son père était entrepreneur et il possédait une voiture Buick. Le détail est important car cela lui a valu de conduire les conférenciers fédéralistes à Thetford et dans la région lors du référendum de 1980. S’il mettait la radio locale dans la voiture, ses passagers pouvaient entendre la mère de Jean-François faire des publicités pour « les femmes de Thetford Mines pour le Oui » ! Il y avait une bonne ambiance dans la famille. Thetford mines est aussi un haut lieu du syndicalisme et, à cause de l’amiante, des luttes pour la santé des travailleurs. Ce que Jean-François a pu constater lorsque, un été, sa tâche était de balayer de la poussière d’amiante dans l’usine. La passion de Jean-François pour l’indépendance du Québec et pour la justice sociale ont pris racine là, dans son adolescence thetfordoise. Elle s’est déployée ensuite dans son travail de journalisme, puis de conseiller de Jacques Parizeau et de Lucien Bouchard, de ministre de la métropole et dans ses écrits pour une gauche efficace et contre une droite qu’il veut mettre KO. Élu député de Rosemont en 2012, il s'est battu pour les dossiers de l’Est de Montréal en transport, en santé, en habitation. Dans son rôle de critique de l’opposition, il a donné une voix aux Québécois les plus vulnérables, aux handicapés, aux itinérants, il a défendu les fugueuses, les familles d’accueil, tout le réseau communautaire. Il fut chef du Parti Québécois de l'automne 2016 à l'automne 2018. Il est à nouveau citoyen engagé, favorable à l'indépendance, à l'écologie, au français, à l'égalité des chances et à la bonne humeur !

16 avis sur « Pourquoi le Québec doit-il s’intéresser à l’Afrique ? »

  1. Alors que le gouvernement federal prend ses distances avec l’Afrique, monsieur Jean-Louis Roy, ex-directeur du journal Le Devoir, qui témoigne avec intelligence et sensibilité de sa vaste expérience avec ce continent dans son ouvrage « Ma rencontre avec un continent. Écrits sur l’Afrique 1982-2011 » , identifie 3 raisons d’importance pour développer plus encore les liens du Québec avec l’Afrique:

    L’avenir du français : « Sans l’Afrique, la langue française sera parlée par 150 millions de personnes en 2025 et perdra immédiatement son statut de langue internationale. Avec l’Afrique, elle sera utilisée par plus d’un demi-milliard de locuteurs et demeurera l’une des grandes langues du monde. »

    Bassin francophone d’immigration: « …pour le Québec, l’Afrique qui comptera 2 milliards d’habitants dans 30 ans est le plus important bassin d’immigrants francophones actuel (près de 40% aujourd’hui) et virtuel. »

    Potentiel économique: « Enfin, un grans nombre de nos entreprises ont trouvé sur le continent africain de formidables débouchés. Il en va de même pour le mouvement coopératid québécois et une multitude d’ONG d’ici. »

    Avec ses immenses richesses en terme de ressources humaines, maturelles, énergétiques, minière et végétales, richesses aujourd’hui tant convoitées, l’Afrique dispose d’une position de négocviation sans précédent. Aux pays du Nord dont le Québec d’établir des négociations respectueuses et fructueuses, sans cet esprit impérialiste et colonisateur des siècle passés. Le Québec en sorita gagant et l’Afrique tout autant. À nous de montrer au monde le chemin comme nous savons le faire en tant de domaine

  2. Bonjour M. Le Ministre,
    Je viens d’écouter votre discours sur l’Afrique et la mission que vous aller présider en septembre. Ayant travaillé avec des pays de l’Afrique de l’Ouest, il est réconfortant de constater que le Québec s’intéresse de façon structurée à ce continent plein de potentiels comme vous avez si bien souligné.
    Avec votre grande habileté communicatrice et la vision que le gouvernement actuel porte sur le monde à travers votre ministère, je crois que le Québec a une réelle chance de percer le marché africain avec son expertise, ne fut que dans le domaine minier, qui est d’ailleurs déjà très présent là-bas. Je suis confiante que l’équipe qui vous entoure sera rigoureuse pour la mise en oeuvre d’une présence et implication des entreprises québécoises dans ce jeune continent, en profitant de « l’atout » que le Québec a comparé aux autres pays industrialisés, le fait que le québec et francophone et il n’y a jamis eu de « contentieux » historiques. Je peux vous dire que pour l’avoir vécu, les Africains aiment le Québec et les Québécois.

  3. C’est avec beaucoup de fierté que j’écoute vos conférences à titre de représentant du Québec en mission internationale. L’intérêt que vous manifestez au plan social ainsi qu’aux droits démocratiques des femmes en Afrique diffère de « l’économie à tout prix » que prêchait M. Charest, carriériste… Bravo !

  4. Il était temps. Concernant les droits de la personne, il faut être prudent pour ne pas froisser nos amis. Enfin, il faut viser toute la francophonie africaine.

  5. Pourquoi pas le Mali, plusieurs comités de jumelage existent déjà avec ce magnifique pays en développement alors servons nous de leur expertise et des liens qu’ils ont tissés.

  6. Votre discours, j’ai beaucoup aimée. Votre participation votre collaboration Québec Afrique aujourd’hui et Demain sérieux et intéressant. Je vous souhaite un bon voyage .
    Marie-Reine Paré

  7. La Côte d’Ivoire et le Ghana sont pointés du doigt pour le travail d’enfants dans la récolte de la cabosse de cacao: http://www.beurk.com/dossiers/les-enfants-esclaves-du-cacao-en-afrique-occidentale

    Le Québec évitera-t-il le sujet, comme il arrive parfois dans les rencontres officielles de la francophone? (imitation du Commonwealth)

    Nous attendons les rapports officiels de retour de mission, au-delà des discours officiels des grands banquets.

  8. Excellente idée de s’intéresser a l’Afrique ! Et tirer parti de leur croisance a venir…

    Mais je crois qu’on devrait laisser de côté l’Europe pour un bon bout de temps, que la crise se règle la-bas!

  9. Le projet de resserrer les liens économiques avec l’ouest du continent africain est une idée salutaire. En ciblant les 8 pays de l’Uemoa ayant en partage une monnaie commune (francs CFA) et dont 7 parlant français, le Québec qui est bien vu et reconnu dans cette sous région vise juste, et porta toucher un marché de près de 90 millions de consommateurs. Après ce premier voyage, il serait utile de se rapprocher de la commission de l’Uemoa basée à Ouagadougou afin de mieux s’imprégner de la dynamique en cours dans la région et d’établir des partenariats sérieux gagnât-gagnant. Québec pourra dans l une seconde étape se rapprocher de la CEDEAO qui est l’organisation Economique la plus importante regroupant 15 États avec plus de 300 millions d’âmes. Québec peut vraiment faire des affaires en Afrique de l’ouest en établissant un bon partenariat qui facilite les échanges et ouvre des perspectives sérieuses pour les entreprises de la Belle province.

  10. Quel bonheur que de voir enfin se matérialiser la vision du développement intégrée, qui fait place au bilatéralisme dans les perspectives économique, sociales et culturelles. Voici qui augure du meilleur et nous distancie de ce passé encore récent, où les tergiversations de tous ordres, auront freiné l’avénement de la civilisation moderne pour tous.

  11. Inspirant et basé sur le long terme. En effet nous avons tout à gagner d’une collaboration Québec-Afrique.

Les commentaires sont fermés.