Suprême compte à rebours

Enfin, on arrive en finale. Quelqu’un finira par avoir la coupe. On saura qui mène en ce pays : les élus de l’Assemblée nationale, utilisant les règles qui leur ont été imposées en 1982 par le reste du pays et la reine Élisabeth II en personne, ou alors des juges qu’on aura convaincus de changer ces règles en cours de partie et a posteriori pour déclarer nuls et non avenus les buts comptés par les Alain Côté du Québec, ces cocus de la Constitution ?

Un genre de déni (et la problématique pratico-pratique des toilettes mixtes)

C’est fou le nombre de gens qui ont tenu à nous rassurer, depuis une dizaine de jours, (ce texte fut d’abord publié en septembre 2023) sur l’inexistence de quelque problème que ce soit dans l’enseignement de la théorie du genre à l’école. Dans Le Devoir, une universitaire écrit que “la théorie du genre ne nie pas l’existence des sexes biologiques. Ce serait ridicule, bien sûr, mais ce n’est pas vrai, et il est inadmissible qu’on laisse tenir ce genre de propos dans nos médias”. C’est clair ! Dans La Presse, un chroniqueur d’ordinaire plus circonspect accuse tous ceux qui soulèvent des doutes de “bêtise” et de “délire”. À Radio-Canada, une psychologue arrive à convaincre Patrice Roy que la question du changement de genre n’est jamais abordée au primaire. Circulez, il n’y a rien à voir !

L’ IA au service de la mort à Gaza

La guerre, c’est compliqué. On ne tire pas n’importe où, n’importe comment et avec n’importe quelle arme. A fortiori lorsque l’ennemi est un groupe terroriste armé qui a choisi de se fondre dans la population civile. Depuis le début de l’offensive israélienne à Gaza, au lendemain de l’attaque barbare du Hamas en Israël le 7 octobre dernier, les autorités de Jérusalem ont toujours prétendu attaquer de façon à réduire les pertes civiles, allant jusqu’à aviser les populations, par tracts et par textos, d’un bombardement imminent. L’ampleur de la destruction de Gaza semblait jusqu’ici, à elle seule, démentir cette prétention.

Le livre maudit

Dans toute cette affaire, une chose est certaine : l’épouse du maire avait un exemplaire du livre. Pire, elle en avait acheté une dizaine pour les distribuer. Ce n’était pas pour en dénoncer la teneur. Devant la salle du conseil municipal, pleine comme un oeuf début avril, elle s’en est excusée. Que penser, cependant, du mari de l’épouse du maire ? La seule présence du brûlot dans sa résidence ne le rend-il pas indigne de sa fonction ? Il affirme ne pas l’avoir lu, exprime son désaccord avec sa distribution par sa conjointe, avec laquelle, précise-t-il, il n’est pas toujours d’accord. Mieux, il a voté avec les autres conseillers pour dénoncer, unanimement, l’infâme ouvrage. Est-ce suffisant ?

Assimilation, rapport d’étape

Au risque de passer pour un radical, j’ose aborder une question qui n’appartient pas qu’à l’Histoire : notre assimilation. Quand Lord Durham l’a formellement proposée à Londres, c’était pour notre bien. Il jugeait que notre niveau d’oppression était à ce point déplorable et que l’intransigeance des anglo-protestants envers nous atteignait, selon son enquête, un niveau de cruauté tel — et hors norme dans l’Empire — qu’il nous serait impossible autrement de nous extraire de notre misère. D’où le projet de nous fusionner de force avec l’Ontario de l’époque pour nous mettre en minorité.