À voir (ou pas): Meurtriers sur mesure et des destins français

La série de Netflix Making a murderer, sur une accusation de meurtre hautement suspecte, a fait des petits au Québec.

En sept épisodes d’une heure, Meutres sur mesure, présenté sur Illico, revient en détail sur une erreur judiciaire qui aura coûté 12 ans de prison à deux innocents de Val d’Or.

Douze ans, c’est le temps qu’il faudra au système judiciaire pour admettre que la confession d’un des accusés a été extorquée après un tabassage, qu’une partie de la preuve, qui disculpait les suspects, a été cachée et que d’autres pistes d’enquête ont été ignorées.

Meurtriers sur mesure, BernheimLa série est basée sur le livre du criminologue Jean-Claude Burnheim disponible en librairie.

Les réalisateurs Izabel Chevrier et Martin Paquette ont fait un travail d’enquête et d’entrevue considérable et la série alterne entre leurs tentatives de faire la lumière et le rappel des faits, racontés avec émotion par les victimes et leur famille.

Seul bémol, le tout est parfois un peu lent et répétitif et six épisodes auraient sans doute suffit. (Making a Murderer, surtout la seconde saison, avait la même faiblesse.)


Des destins français bien ciselés

Sur TV5, on peut voir une fois par mois le dimanche soir l’excellente série documentaire Un jour, un destin, animée par Laurent Delahousse.

On a pu voir cette saison d’excellentes biographies d’Alain Delon, de Jean-Paul Belmondo et de Fabrice Luchini. La formule insiste sur la carrière et la vie personnelle de ses biographés, sans s’étendre sur leur oeuvre. Malheureusement on ne peut visionner les épisodes en ligne au Québec.

J’ai quand même trouvé pour vous des versions présentes sur YouTube. Alain Delon:

https://www.youtube.com/watch?v=Z0S97Qq9cfY

Et celui sur Joe Dassin:

https://www.youtube.com/watch?v=q56ifOVF298


La bande-annonce de ma dernière balado:
Médaille d’or à Andrew Scheer pour la pub la plus malhonnête

Ce contenu a été publié dans Choses vues, Sur le Blogue par Jean-François Lisée, et étiqueté avec , , , , , , . Mettez-le en favori avec son permalien.

À propos de Jean-François Lisée

Il avait 14 ans, dans sa ville natale de Thetford Mines, quand Jean-François Lisée est devenu membre du Parti québécois, puis qu’il est devenu – écoutez-bien – adjoint à l’attaché de presse de l’exécutif du PQ du comté de Frontenac ! Son père était entrepreneur et il possédait une voiture Buick. Le détail est important car cela lui a valu de conduire les conférenciers fédéralistes à Thetford et dans la région lors du référendum de 1980. S’il mettait la radio locale dans la voiture, ses passagers pouvaient entendre la mère de Jean-François faire des publicités pour « les femmes de Thetford Mines pour le Oui » ! Il y avait une bonne ambiance dans la famille. Thetford mines est aussi un haut lieu du syndicalisme et, à cause de l’amiante, des luttes pour la santé des travailleurs. Ce que Jean-François a pu constater lorsque, un été, sa tâche était de balayer de la poussière d’amiante dans l’usine. La passion de Jean-François pour l’indépendance du Québec et pour la justice sociale ont pris racine là, dans son adolescence thetfordoise. Elle s’est déployée ensuite dans son travail de journalisme, puis de conseiller de Jacques Parizeau et de Lucien Bouchard, de ministre de la métropole et dans ses écrits pour une gauche efficace et contre une droite qu’il veut mettre KO. Élu député de Rosemont en 2012, il s'est battu pour les dossiers de l’Est de Montréal en transport, en santé, en habitation. Dans son rôle de critique de l’opposition, il a donné une voix aux Québécois les plus vulnérables, aux handicapés, aux itinérants, il a défendu les fugueuses, les familles d’accueil, tout le réseau communautaire. Il fut chef du Parti Québécois de l'automne 2016 à l'automne 2018. Il est à nouveau citoyen engagé, favorable à l'indépendance, à l'écologie, au français, à l'égalité des chances et à la bonne humeur !