Anticosti : Jean-Francois Lisée propose de sortir enfin des faux-fuyants

Montréal, 5 juillet 2016 – Le député de Rosemont et candidat à la direction du Parti Québécois, Jean-François Lisée, a publié un texte émettant une position responsable, basé sur un principe clair, concernant l’exploration pétrolière sur Anticosti.

 En voici des extraits :

« La question d’Anticosti pose un véritable test de leadership et de gouvernance à tous ceux et celles qui concluent, comme moi, qu’il n’est pas dans l’intérêt écologique du Québec de procéder avec la phase d’exploration, encore moins d’exploitation, du gaz ou du pétrole de schiste sur ce lieu – et ou que ce soit sur le territoire québécois. (…)

Un principe doit, à mon avis, guider l’action du Québec sur l’exploitation de pétrole local dans la période de transition vers l’abandon des hydrocarbures comme source d’énergie : le pétrole ou le gaz exploité localement produit-il moins de gaz à effet de serre que le pétrole ou le gaz importé ? Si oui, on peut l’exploiter. Sinon, il ne doit pas en être question. Dans son action locale, le Québec doit être conséquent avec sa volonté de réduire le réchauffement climatique et non contribuer à son aggravation.

Une fois ce principe posé, le cas d’Anticosti devient limpide. Le pétrole et le gaz qu’on y trouve sont par définition plus polluants que ceux importés d’Algérie, de Mer du Nord ou de Terre-Neuve, car sortir ces hydrocarbures du schiste où ils sont emprisonnés requiert davantage d’énergie. (…)

Mais il y a la signature de l’État québécois. Comment s’en défaire ? Comme candidats à la direction du Parti québécois, la question nous est posée : que ferions-nous si, dès maintenant, nous avions la charge du gouvernement ?

Pour ma part, je refuserais tous les faux-fuyants et donnerais clairement l’heure juste. Mon gouvernement serait, pour des questions de cohérence environnementale, opposé à l’exploitation de gaz ou de pétrole de schiste où que ce soit sur son territoire. Cela inclurait bien sur Anticosti.

Puisque l’État a apposé sa signature, et a investi, dans un partenariat avec des entreprises, il devrait  annoncer qu’il souhaite se retirer de ce partenariat en compensant adéquatement ses partenaires. Ce ne serait ni la première ni la dernière fois qu’un nouveau gouvernement se retire d’un engagement d’un gouvernement précédent. Qu’on songe au cas de la mine Jeffrey à Asbestos ou du contrat fédéral des hélicoptères. On se retire, on négocie, on signe un chèque, on préserve la réputation de l’État. (…)

L’essentiel est de combiner deux objectifs : notre intégrité écologique, l’intégrité de la parole de l’État québécois. Candidat au poste de chef du Parti québécois, je prends envers les Québécois et envers nos partenaires ce double engagement. »

Pour lire le texte complet :
http://bit.ly/29lOjOG

 

Ce contenu a été publié dans Sur le Blogue par Jean-François Lisée. Mettez-le en favori avec son permalien.

À propos de Jean-François Lisée

Il avait 14 ans, dans sa ville natale de Thetford Mines, quand Jean-François Lisée est devenu membre du Parti québécois, puis qu’il est devenu – écoutez-bien – adjoint à l’attaché de presse de l’exécutif du PQ du comté de Frontenac ! Son père était entrepreneur et il possédait une voiture Buick. Le détail est important car cela lui a valu de conduire les conférenciers fédéralistes à Thetford et dans la région lors du référendum de 1980. S’il mettait la radio locale dans la voiture, ses passagers pouvaient entendre la mère de Jean-François faire des publicités pour « les femmes de Thetford Mines pour le Oui » ! Il y avait une bonne ambiance dans la famille. Thetford mines est aussi un haut lieu du syndicalisme et, à cause de l’amiante, des luttes pour la santé des travailleurs. Ce que Jean-François a pu constater lorsque, un été, sa tâche était de balayer de la poussière d’amiante dans l’usine. La passion de Jean-François pour l’indépendance du Québec et pour la justice sociale ont pris racine là, dans son adolescence thetfordoise. Elle s’est déployée ensuite dans son travail de journalisme, puis de conseiller de Jacques Parizeau et de Lucien Bouchard, de ministre de la métropole et dans ses écrits pour une gauche efficace et contre une droite qu’il veut mettre KO. Élu député de Rosemont en 2012, il s'est battu pour les dossiers de l’Est de Montréal en transport, en santé, en habitation. Dans son rôle de critique de l’opposition, il a donné une voix aux Québécois les plus vulnérables, aux handicapés, aux itinérants, il a défendu les fugueuses, les familles d’accueil, tout le réseau communautaire. Il fut chef du Parti Québécois de l'automne 2016 à l'automne 2018. Il est à nouveau citoyen engagé, favorable à l'indépendance, à l'écologie, au français, à l'égalité des chances et à la bonne humeur !