Après cette crise, la vraie crise…

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Résumons-nous : si on réussit à réduire d’au moins 50% nos émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050 — ce qui est gigantesque –  nous aurons une chance sur deux d’éviter un réchauffement de plus de 2 degrés, au delà duquel le coût humain du réchauffement deviendra catastrophique. Un chiffre: un milliard de réfugiés climatiques dans le siècle.

Et si ce n’était que ça. Au cours des 20 prochaines années, les terriens extraieront du sol autant de matières premières que pendant toute l’existence de l’espèce. En ce moment, nous consommons 30 % de ressources de la planète de plus que le maximum permettant d’assurer un développement durable. D’ici 2030, ce sera 100% de plus. Donc 100% de trop.

Pour faire en sorte que le Titanic collectif sur lequel nous voguons évite le gigantesque iceberg qui bouche presque tout notre horizon, aucune demi-mesure ne suffira. Il faut mettre en cause le mécanisme même de l’organisation de notre société: le capitalisme. Ce n’est pas une mince affaire. Faut-il le quitter, le dompter ou le dépasser ? C’est la question à laquelle je m’attaque dans ma contribution au livre collectif Imaginer l’après-crise, qui vient d’arriver, tout frais, en librairie. Un thème auquel je reviendrai régulièrement dans ce blogue, c’est promis.

Les mordus peuvent consulter la Table des matières ou lire l’Avant-propos. C’est pas pour nous vanter, mais un de nos coauteurs s’appelle Lionel Jospin !

Ce contenu a été publié dans Imaginer l'après-crise par Jean-François Lisée. Mettez-le en favori avec son permalien.

À propos de Jean-François Lisée

Il avait 14 ans, dans sa ville natale de Thetford Mines, quand Jean-François Lisée est devenu membre du Parti québécois, puis qu’il est devenu – écoutez-bien – adjoint à l’attaché de presse de l’exécutif du PQ du comté de Frontenac ! Son père était entrepreneur et il possédait une voiture Buick. Le détail est important car cela lui a valu de conduire les conférenciers fédéralistes à Thetford et dans la région lors du référendum de 1980. S’il mettait la radio locale dans la voiture, ses passagers pouvaient entendre la mère de Jean-François faire des publicités pour « les femmes de Thetford Mines pour le Oui » ! Il y avait une bonne ambiance dans la famille. Thetford mines est aussi un haut lieu du syndicalisme et, à cause de l’amiante, des luttes pour la santé des travailleurs. Ce que Jean-François a pu constater lorsque, un été, sa tâche était de balayer de la poussière d’amiante dans l’usine. La passion de Jean-François pour l’indépendance du Québec et pour la justice sociale ont pris racine là, dans son adolescence thetfordoise. Elle s’est déployée ensuite dans son travail de journalisme, puis de conseiller de Jacques Parizeau et de Lucien Bouchard, de ministre de la métropole et dans ses écrits pour une gauche efficace et contre une droite qu’il veut mettre KO. Élu député de Rosemont en 2012, il s'est battu pour les dossiers de l’Est de Montréal en transport, en santé, en habitation. Dans son rôle de critique de l’opposition, il a donné une voix aux Québécois les plus vulnérables, aux handicapés, aux itinérants, il a défendu les fugueuses, les familles d’accueil, tout le réseau communautaire. Il fut chef du Parti Québécois de l'automne 2016 à l'automne 2018. Il est à nouveau citoyen engagé, favorable à l'indépendance, à l'écologie, au français, à l'égalité des chances et à la bonne humeur !