Résumons-nous : si on réussit à réduire d’au moins 50% nos émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050 — ce qui est gigantesque – nous aurons une chance sur deux d’éviter un réchauffement de plus de 2 degrés, au delà duquel le coût humain du réchauffement deviendra catastrophique. Un chiffre: un milliard de réfugiés climatiques dans le siècle.
Et si ce n’était que ça. Au cours des 20 prochaines années, les terriens extraieront du sol autant de matières premières que pendant toute l’existence de l’espèce. En ce moment, nous consommons 30 % de ressources de la planète de plus que le maximum permettant d’assurer un développement durable. D’ici 2030, ce sera 100% de plus. Donc 100% de trop.
Pour faire en sorte que le Titanic collectif sur lequel nous voguons évite le gigantesque iceberg qui bouche presque tout notre horizon, aucune demi-mesure ne suffira. Il faut mettre en cause le mécanisme même de l’organisation de notre société: le capitalisme. Ce n’est pas une mince affaire. Faut-il le quitter, le dompter ou le dépasser ? C’est la question à laquelle je m’attaque dans ma contribution au livre collectif Imaginer l’après-crise, qui vient d’arriver, tout frais, en librairie. Un thème auquel je reviendrai régulièrement dans ce blogue, c’est promis.
Les mordus peuvent consulter la Table des matières ou lire l’Avant-propos. C’est pas pour nous vanter, mais un de nos coauteurs s’appelle Lionel Jospin !