C’est pourtant vrai ou faux !

« Neige en novembre, Noël en décembre ! » Il y a des dictons, comme ça, qui cachent une évidence sous un emballage de fausse sagesse. Je les adore et, grâce à vous, j’ai décidé de les collectionner. Un bon jeu pour les dimanches.

On peut fabriquer ces phrases. Je m’y suis mis et je suis assez content de la suivante, qui me permet d’illustrer, dans des conversations fines, l’ampleur de la menace que fait planer sur la planète l’impérialisme culturel américain :

« Savez-vous qu’il s’est produit davantage de film, à Hollywood, en cent ans, sur le seul sujet de l’Empire Romain que la totalité des films sur la totalité des sujets pendant la totalité de l’Empire Romain ? »

C’est idiot, mais c’est pourtant vrai. Il y a aussi les phrases qui contiennent en leur sein leur propre contre-argument. L’énoncé a les apparences de la vérité, mais quand on y pense, c’est pourtant faux. Des statistiques se prêtent au jeu. « Il est scandaleux de constater que les salariés prennent systématiquement 40% de leurs congés maladie les lundi et les vendredi. » J’attends un instant que vous calculiez pourquoi cette phrase est fausse. Et puis non, je ne vous le dis pas. Trouvez vous-mêmes.

Chers internautes, je vous lance donc un défi : signalez-moi ou fabriquez-moi des phrases comme celles-là et je choisirai les favorites pour les faire connaître à tous. Sous la rubrique: c’est pourtant vrai / c’est pourtant faux

Ce contenu a été publié dans Choses sérieuses par Jean-François Lisée. Mettez-le en favori avec son permalien.

À propos de Jean-François Lisée

Il avait 14 ans, dans sa ville natale de Thetford Mines, quand Jean-François Lisée est devenu membre du Parti québécois, puis qu’il est devenu – écoutez-bien – adjoint à l’attaché de presse de l’exécutif du PQ du comté de Frontenac ! Son père était entrepreneur et il possédait une voiture Buick. Le détail est important car cela lui a valu de conduire les conférenciers fédéralistes à Thetford et dans la région lors du référendum de 1980. S’il mettait la radio locale dans la voiture, ses passagers pouvaient entendre la mère de Jean-François faire des publicités pour « les femmes de Thetford Mines pour le Oui » ! Il y avait une bonne ambiance dans la famille. Thetford mines est aussi un haut lieu du syndicalisme et, à cause de l’amiante, des luttes pour la santé des travailleurs. Ce que Jean-François a pu constater lorsque, un été, sa tâche était de balayer de la poussière d’amiante dans l’usine. La passion de Jean-François pour l’indépendance du Québec et pour la justice sociale ont pris racine là, dans son adolescence thetfordoise. Elle s’est déployée ensuite dans son travail de journalisme, puis de conseiller de Jacques Parizeau et de Lucien Bouchard, de ministre de la métropole et dans ses écrits pour une gauche efficace et contre une droite qu’il veut mettre KO. Élu député de Rosemont en 2012, il s'est battu pour les dossiers de l’Est de Montréal en transport, en santé, en habitation. Dans son rôle de critique de l’opposition, il a donné une voix aux Québécois les plus vulnérables, aux handicapés, aux itinérants, il a défendu les fugueuses, les familles d’accueil, tout le réseau communautaire. Il fut chef du Parti Québécois de l'automne 2016 à l'automne 2018. Il est à nouveau citoyen engagé, favorable à l'indépendance, à l'écologie, au français, à l'égalité des chances et à la bonne humeur !