Charest: ça allait pourtant mieux !

Le témoignage de Georges Lalande à la Commission Bastarache vient mettre du sel sur le baume que les témoignages de la semaine dernière avaient mis sur la cicatrice politique de Jean Charest. Vous me suivez ? Vous avez du mérite ! Lalande confirme le récit de l’ex-ministre et dit avoir entendu, de Bellemare et du collecteur de fonds Franco Fava, les deux côtés de la médaille de la pression indue.

Juste avant, dans l’univers libéral du « ça va donc mal¨, cela allait un tout petit peu mieux. Marc Bellemare n’avait pas de corroboration de la part de ses ex-conseillers et les derniers sondages montraient un arrêt de la chute du premier ministre dans l’opinion, et même une toute petite remontée. Lorsqu’on est dans les bas-fonds, tout tressaillement positif est reçu comme un précieux joyau.

Mais alors que, tel un saumon remontant de toutes ses forces le courant, Jean Charest commençait à prendre son envol, voici que Georges Lalande l’intercepte pour son plus grand malheur. On le voit d’ailleurs clairement dans cette photo: (M. Charest est à droite)

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Au moins, il monte !

Ce contenu a été publié dans Le gag de 15h15 par Jean-François Lisée. Mettez-le en favori avec son permalien.

À propos de Jean-François Lisée

Il avait 14 ans, dans sa ville natale de Thetford Mines, quand Jean-François Lisée est devenu membre du Parti québécois, puis qu’il est devenu – écoutez-bien – adjoint à l’attaché de presse de l’exécutif du PQ du comté de Frontenac ! Son père était entrepreneur et il possédait une voiture Buick. Le détail est important car cela lui a valu de conduire les conférenciers fédéralistes à Thetford et dans la région lors du référendum de 1980. S’il mettait la radio locale dans la voiture, ses passagers pouvaient entendre la mère de Jean-François faire des publicités pour « les femmes de Thetford Mines pour le Oui » ! Il y avait une bonne ambiance dans la famille. Thetford mines est aussi un haut lieu du syndicalisme et, à cause de l’amiante, des luttes pour la santé des travailleurs. Ce que Jean-François a pu constater lorsque, un été, sa tâche était de balayer de la poussière d’amiante dans l’usine. La passion de Jean-François pour l’indépendance du Québec et pour la justice sociale ont pris racine là, dans son adolescence thetfordoise. Elle s’est déployée ensuite dans son travail de journalisme, puis de conseiller de Jacques Parizeau et de Lucien Bouchard, de ministre de la métropole et dans ses écrits pour une gauche efficace et contre une droite qu’il veut mettre KO. Élu député de Rosemont en 2012, il s'est battu pour les dossiers de l’Est de Montréal en transport, en santé, en habitation. Dans son rôle de critique de l’opposition, il a donné une voix aux Québécois les plus vulnérables, aux handicapés, aux itinérants, il a défendu les fugueuses, les familles d’accueil, tout le réseau communautaire. Il fut chef du Parti Québécois de l'automne 2016 à l'automne 2018. Il est à nouveau citoyen engagé, favorable à l'indépendance, à l'écologie, au français, à l'égalité des chances et à la bonne humeur !