Clip UMP: Luc Plamondon au courant…

umpDepuis quelques jours, la France rit de bon coeur du nouveau clip-vidéo des jeunes de l’UMP, le parti de Nicolas Sarkozy. Sur la chanson de Plamondon Tout ceux qui veulent changer le monde, jeunes conservateurs et ministres de droite rivalisent de fausse spontanéité pour appeler les jeunes français à, heu, à… changer la société !

Allo ? Vous êtes conservateurs ! Quand la chanson dit « J’entends la révolte qui gronde », elle ne fait pas référence à la révolte des hauts salariés réclamant une baisse de leurs impôts. Notre Luc Plamondon national a écrit la ritournelle dans le bouillonnement nationalo-social des années 1970 pour la belle Renée Claude.  Sait-il que ses paroles sont aujourd’hui détournées par la droite française ? La réponse de son assistante québécoise, Marlène Paradis, est non. « Il n’était pas au courant, c’est l’éditeur français qui a vendu les droits, » a-t-elle dit à votre blogueur. (Mais M. Plamondon lui-même a ensuite affirmé avoir été consulté, et payé.)

Voici le clip:

Vous avez vu le caméo d’Obama ? Je suis certain que, comme Plamondon, il n’était pas au courant !

Voici les paroles dans la version récente de Marie Mai et Martin Giroux :

Pour se consoler, on peut se dire au moins que le talent québécois est encore reconnu !

Pour voir la liste des participants à ce clip, lisez ce billet du blogue Monde.

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À propos de Jean-François Lisée

Il avait 14 ans, dans sa ville natale de Thetford Mines, quand Jean-François Lisée est devenu membre du Parti québécois, puis qu’il est devenu – écoutez-bien – adjoint à l’attaché de presse de l’exécutif du PQ du comté de Frontenac ! Son père était entrepreneur et il possédait une voiture Buick. Le détail est important car cela lui a valu de conduire les conférenciers fédéralistes à Thetford et dans la région lors du référendum de 1980. S’il mettait la radio locale dans la voiture, ses passagers pouvaient entendre la mère de Jean-François faire des publicités pour « les femmes de Thetford Mines pour le Oui » ! Il y avait une bonne ambiance dans la famille. Thetford mines est aussi un haut lieu du syndicalisme et, à cause de l’amiante, des luttes pour la santé des travailleurs. Ce que Jean-François a pu constater lorsque, un été, sa tâche était de balayer de la poussière d’amiante dans l’usine. La passion de Jean-François pour l’indépendance du Québec et pour la justice sociale ont pris racine là, dans son adolescence thetfordoise. Elle s’est déployée ensuite dans son travail de journalisme, puis de conseiller de Jacques Parizeau et de Lucien Bouchard, de ministre de la métropole et dans ses écrits pour une gauche efficace et contre une droite qu’il veut mettre KO. Élu député de Rosemont en 2012, il s'est battu pour les dossiers de l’Est de Montréal en transport, en santé, en habitation. Dans son rôle de critique de l’opposition, il a donné une voix aux Québécois les plus vulnérables, aux handicapés, aux itinérants, il a défendu les fugueuses, les familles d’accueil, tout le réseau communautaire. Il fut chef du Parti Québécois de l'automne 2016 à l'automne 2018. Il est à nouveau citoyen engagé, favorable à l'indépendance, à l'écologie, au français, à l'égalité des chances et à la bonne humeur !