Dévitaliser le vote

Le jour des prochaines élections municipales, certains d’entre vous pourront rester à la maison. Bon, c’est vrai, la dernière fois, vous étiez 61 % à ne pas aller voter ce jour-là. En novembre 2025, pour 300 000 Québécois répartis dans 21 villes, point besoin d’enlever pantoufles et robe de chambre. Sur votre ordi ou sur le téléphone intelligent dont vous êtes devenu l’esclave, entre une vérification de courriel et la dernière pirouette féline sur YouTube, vous pourrez accéder au site électoral de votre ville à l’aide d’un mot de passe qu’on vous aura envoyé précédemment et « liker » le candidat de votre choix. Euh. Je voulais dire : voter pour le candidat de votre choix.

Ce projet pilote du Directeur général des élections du Québec s’inspire d’exemples étrangers et s’insère dans la grande marche vers la virtualisation de chaque aspect de notre vie. Si le test fonctionne bien, on pourra envisager d’étendre la pratique à l’ensemble des municipalités et ensuite, pourquoi pas, aux élections nationales.

Bien que, et je vous rassure, les génies qui nous ont offert SAAQclic ne soient pas chargés de cette initiative « Vote-clic », vous me voyez catastrophé par l’existence même du projet pilote. D’abord, Élections Québec admet que la manoeuvre n’augmentera pas le taux de participation. Elle ne fait que rendre plus aisé l’accès au vote. Comme c’est le cas pour le vote par la poste, le vote par procuration, le vote pendant la période électorale et le vote par anticipation, dont l’ampleur augmente à chaque cycle électoral.

Toutes ces entorses à la nécessaire sacralisation du jour du scrutin sont des catastrophes. Je vous l’ai déjà signalé : je suis un intégriste de la démocratie. Et j’estime que tout ce qui dévalorise ou désacralise le geste citoyen le plus important de notre édifice politique est erroné. Il faut faire tout le contraire.

Le vote est un rite citoyen et doit le rester. Il y a un jour où, après réflexion et discussions avec ses proches, on se rend à un lieu spécial, aménagé, où l’on participe à la cérémonie du vote. On a son carton. On nous dirige vers la bonne table. On se cache pour marquer la feuille de son crayon. On peut emmener son enfant pour lui montrer comment ça marche.

Certes, on peut permettre aux personnes à mobilité réduite d’y avoir un accès privilégié dans leur immeuble. Certes, on peut permettre aux étudiants qui sont loin de chez eux de voter dans leurs campus. Tout le reste, c’est niet.

D’abord, l’idée même de voter électroniquement induit nécessairement un doute sur l’intégrité du vote, quel que soit le nombre de pare-feu qu’on y installe. Les pirates informatiques ne nous ont-ils pas prouvé, à répétition, qu’aucun système ne leur résiste ? (Notre seule protection vient du fait que ni les Russes ni les Chinois ne s’intéressent à nos élections municipales. Pour l’instant.) La crédibilité de notre système repose sur le fait qu’on vote avec un crayon et un bout de papier. Les bouts de papier sont mis dans une boîte. On ouvre la boîte devant plusieurs témoins et on compte les votes. En cas de litige, un juge recompte. 

La basse technologie impliquée dans l’opération, parce que parfaitement compréhensible par le plus taré d’entre nous, garantit sa crédibilité. Le Laboratoire des technologies électorales du MIT a d’ailleurs comparé toutes les approches et technologies utilisées pour conclure que ce système, le plus archaïque, est le plus sûr. 

Ensuite, offrir la possibilité de voter depuis le confort de sa salle de bains, comme si on commandait des rondelles d’oignons ou qu’on diffusait la photo de son dernier exploit de jardinage, c’est annoncer que l’exercice du pouvoir citoyen est une occupation mineure, qui ne demande ni ne mérite d’efforts et qui n’a pas plus de valeur que toute autre transaction impersonnelle effectuée en ligne. C’est la recette de la dévitalisation du vote, de sa déchéance. Un appel au décrochage. 

La multiplication des votes par la poste et par procuration participe à cette dévalorisation. Il n’est pas nécessaire d’être présent. Il n’est pas nécessaire de voter soi-même. Il n’est même pas nécessaire de suivre les débats, puisqu’on peut désormais aller voter aux bureaux du Directeur des élections dès que la campagne commence. On vous dit : voyez, tout cela n’a pas la moindre importance. D’ailleurs, vous pouvez commettre les pires crimes et vous ne serez pas déchu de votre droit de vote. Je ferais le contraire : sauf pour des délits mineurs, la suspension du droit de vote devrait être attachée aux infractions et condamnations. Vous êtes un mauvais citoyen ? C’est si grave qu’on vous enlève temporairement ce précieux droit.

Mon avis est qu’une campagne électorale est une conversation nationale sur notre avenir commun. La totalité des votes ne devraient être déposés dans l’urne qu’en personne, le jour du vote (sauf pour nos soldats et diplomates à l’étranger). Les travailleurs aux élections devraient voter dans la demi-heure qui précède l’ouverture des bureaux de scrutin (c’est ce que j’ai vu comme observateur électoral au Pérou). Aucun vote par anticipation ne devrait être permis. Car qui dit que, dans la dernière semaine, une déclaration folle, une information cruciale, un retournement d’alliance ne modifiera pas votre opinion ? Vous avez prévu prendre des vacances à ce moment-là ? C’est votre choix. Tant pis pour vous.

Le vote devrait avoir lieu le mercredi, pour empêcher tous les « ponts » avec les fins de semaine. Une période fériée devrait être décrétée dès 18 h la veille du scrutin. Un dernier débat des chefs devrait statutairement être organisé ce soir-là, ce qui assurerait une audience maximale — et déjouerait les sondages, évidemment incapables d’en mesurer à temps l’impact. Cela ajouterait au suspense, indispensable pour doper la participation. Tout devrait rester fermé, sauf les services d’urgence, jusqu’à minuit le jour du scrutin. Idem pour les élections municipales.

Soit on croit à la démocratie et on l’entoure de signaux qui soulignent son importance, soit on n’y croit pas. Moi, j’y crois. Et je refuse de cliquer mon vote.

(Ce texte a d’abord été publié dans Le Devoir.)

6 avis sur « Dévitaliser le vote »

  1. « intégriste de la démocratie »

    Qu’est-ce à dire ? Nécessaire sacralisation du droit de vote consacré par :

    au fédéral, l’article 3 de la Charte 1982 des droits et libertés, Droits politiques : Tout citoyen canadien a le droit de vote et est éligible aux élections législatives fédérales ou provinciales.

    au national par l’article 22 de la Charte des droits et libertés de la personne, Droits politiques : Toute personne légalement habilitée et qualifiée a droit de se porter candidat lors d’une élection et a droit d’y voter ?

    Vous. 24/07/23 Les déserteurs. « J’estime que le droit de vote est le plus important des droits, celui qui détermine tous les autres. Sans le droit d’élire et de virer nos représentants, aucun autre droit n’est à l’abri. De même, j’estime que l’élu a la plus importante des fonctions, puisque ses décisions, dans l’Assemblée, peuvent modifier, en bien ou en mal, la condition de tous les citoyens. »

    15/02/19 L’ahurissante proposition anti-Charlie de la CAQ. (Manque le mot intégriste)

    12/08/16 Plaidoyer pour une Charte de la laïcité. « On objectera que le Québec est contraint par la Charte canadienne des droits et libertés et par l’interprétation que peut en faire la Cour suprême. Outre le fait, majeur, que la démocratie québécoise n’a jamais entériné cette Charte, le fait est qu’elle permet à l’Assemblée nationale d’adopter des lois en invoquant la clause dérogatoire qui rétablit le primat des décisions des législateurs sur ceux des juges en plusieurs cas. L’utilisation de cette clause oblige l’Assemblée à revoter la loi ainsi protégée chaque cinq ans, ce qui est un intervalle raisonnable pour reconsidérer les progrès, ou les échecs, du dispositif législatif sur un sujet aussi sensible et potentiellement évolutif. »

    11/02/27 Laïcité, mode d’emploi : 1) Principes généraux. (manque le mot démocratie)

    Nécessaire sacralisation de l’élection, dont le droit de vote

    Au Canada, semble-t-il (j’ai lu sans vérifier), « De 1898 à 1993, de nombreux citoyens ayant une déficience intellectuelle ne pouvaient pas voter aux élections fédérales. Les juges nommés par le gouvernement fédéral ont voté pour la première fois en 1988. De nos jours, seul le directeur général des élections du Canada ne peut pas voter. » Élections Canada, faits intéressants.

    https://electionsetdemocratie.ca/le-droit-de-vote-au-fil-du-temps-0/bref-historique-du-droit-de-vote-aux-elections-federales-canadiennes

    Si les législateurs ou judiciaires fédéraux ont « sacralisé » le droit de vote au point de ne le retirer qu’au directeur général des élections du Canada jusqu’à maintenant, après l’avoir retiré aux juges jusqu’en 1988, à de nombreus/es déficient/es intellectuel/les jusqu’en 1993 et aux incarcéré/es jusqu’en 2004, pour continuer d’évoluer en ce sens, pourquoi pas faire l’équivalent pour les moins de 18 ans. Dans leur cas, il faudrait prévoir par procuration à un parent ou parrain/ne en leur place, le temps de leur enseigner à le faire eux-mêmes.

  2. Comme Céline sur une foule de sujet, je sais utiliser un mot de passe et je saurais « pousser ou poucer » un/e candidat/e de mon choix; pour atteindre 50 % + 1 une majorité que l’on dit absolue et que je ne trouve que suffisante légalement, j’aimerais avoir droit à plus de choix. Je pense en particulier à celui d’un/e candidat/e poteau/e « aucun/e de ces réponses (choix) », quelque chose comme un refus global de notre démocratie dont le Parti nul se fait le chevalier.

    « Au Québec comme dans plusieurs pays occidentaux, la démocratie est en perte de légitimité au point où de plus en plus de gens jugent inutile d’exercer leur droit de vote. Il y a là un grave problème qui demande toute notre attention.

    Le Parti nul a donc été fondé en 2009 pour offrir une voix politique aux citoyen·nes désirant exprimer leurs insatisfactions face aux dysfonctionnements et aux insuffisances du système électoral, de la classe politique et de nos institutions démocratiques. En introduisant une case nulle, il veut pallier au fait que les votes annulés – soit les refus exprimés – ne sont pas comptabilisés dans le résultat de l’élection. »

    Selon ses états financiers de 2022, le PN dispose d’un actif net de 103 161 $, ce qui le classe à ce sujet sixième sur 21 au palmarès des partis politiques.

    Nous recrutons : https://partinul.net/sengager/

    Par ailleurs, J’aime bien l’approche expérimentale en psychologie, pourquoi pas en politique ? S’inspirer d’exemple étranger, pourquoi pas, mais en rester à ça ou moins, pourquoi ?

    En situation d’urgence, j’ai expérimenté SAAQclic la semaine dernière. C’était une urgence administrative. J’ai mis deux jours à franchir le Service d’authentification gouvernementale; pas de problème ensuite; donc un investissement durable.

    Vous écrivez dramatiquement « Toutes ces entorses à la nécessaire sacralisation du jour du scrutin sont des catastrophes. »

    Vous m’avez donnez une méchante poussée à lire mon cadeau de Noël : L’Odyssée du sacré : La grande histoire des croyances et des spiritualités des origines à nos jours de Frédéric Lenoir, 2023. J’en suis à la conclusion. Je la termine, je la relis et je vous reviens.

  3. « La multiplication des votes par la poste et PAR PROCURATION participe à cette dévalorisation. … »

    Nous vivons dans un monde de faits et de droits.

    « Tout citoyen canadien a le droit de vote et est éligible aux élections législatives fédérales et provinciales. » stipule la Loi constitutionnelle de 1982, Partie 1, Droits démocratiques, 3.

    Par contre, la Charte québécoise des droits et libertés de la personne stipule à Droits politiques que « 22. Toute personne légalement habilitée et qualifiée a droit de se porter candidat lors d’une élection et a droit d’y voter. »

    Merci Robert Dutil pour cette base politique en annexe, sans parler du reste dont l’invention de la démocratie modulaire, La juste inégalité : Essai sur la liberté, l’égalité et la démocratie, 1995, Québec/Amérique.

    Usagé. https://www.librairielacargaison.com/products/dutil-robert-la-juste-inegalite-essai-sur-la-liberte-legalite-et-la-democratie

    En fait, par exemple, à l’élection générale du 3 octobre 2022, sur une population de 8 501 829 Québécois/es, que 6 302 789 d’entre el/eux étaient inscrit/es à la liste électorale, soit qualifié/es. C’est dire qu’environ 2,2 millions de canadien/nes n’avaient pas accès à leur droit de vote constitutionnel. Parmi ces personnes, environ 1,5 million de personnes âgées de moins de 18 ans et 700 mille autres admissibles. C’est j’imagine que pour un, le Parti nul en a de la peine.

    « Au Québec comme dans plusieurs pays occidentaux, la démocratie est en perte de légitimité au point où de plus en plus de gens jugent inutile d’exercer leur droit de vote. Il y a là un grave problème qui demande toute notre attention.

    Le Parti nul a donc été fondé en 2009 pour offrir une voix politique aux citoyen·nes désirant exprimer leurs insatisfactions face aux dysfonctionnements et aux insuffisances du système électoral, de la classe politique et de nos institutions démocratiques. En introduisant une case nulle, il veut pallier au fait que les votes annulés – soit les refus exprimés – ne sont pas comptabilisés dans le résultat de l’élection. »

    Moi aussi j’ai de la peine, de la grosse peine. Aussi, j’ai imaginé trois façons de remédier à la situation. Je reconnais d’abord qu’actuellement, en fin de compte, c’est comme si les Québécois/es qui votent le font pour ceu/les qui ne votent pas. À l’image sur mon blogue d’un floumètre, le qualificatif implicite désigne le mode de procuration imaginé à ces dernières personnes. C’est la situation actuelle et dans l’optique d’une mesure de préférence pour un changement, ce serait le statu quo, en rester à ce qui est.

    Un changement à la loi électorale que l’on pourrait faire, serait de faire savoir en période électorale au moins que les non-inscrit/es sont privé/es d’un droit à moins que vous ne partagiez une partie du vôtre en leur faveur en votant. La DGEQ, les médias et les candidat/es seraient mis à contribution pour inviter à partager. Ce serait comme si les électeur/es inscrit/es exerçant auraient la procuration de voter pour les Québécois/es qui ne votent pas pour une raison ou l’autre. La procuration serait explicite dans un article de la loi. La mesure valoriserait le vote de 40 %.

    Je me demande qu’est-ce que ça donnerait pour le million et demie de moins de 18 ans, ma principale préoccupation politique depuis une vingtaine d’années. Personnellement, je préfèrerais que les parents exercent le droit de leurs enfants dès leur naissance, le temps le moment venu de leur enseigner à le faire eux-mêmes. La procuration passerait d’universelle à parentale pour un million et demie de Québécois et demeurerait universelle pour 700 000 autres.

    J’ai envisagé dernièrement pour troisième option la nomination d’un/e professionnel/le par circonscription qui détiendrait par procuration les droits de vote de tout ses moins de 18 ans. Il/le aurait carte blanche pour accorder tout leurs votes à un même parti ou les répartir entre eux selon une évaluation de leur considération pour les moins de 18.

    Pour mesurer ma préférence entre ces quatre modalités de procuration je me suis construit un floumètre dont je tiens le secret de T. L Saaty, Décider face à la complexité, depuis une cinquantaine d’années. Grâce à cet instrument, je sais que ma modalité préférée est la parentale 55,3, ma deuxième la professionnelle, 28, la troisième l’explicite, 12,7 et la moins préférée l’implicite, 4. Ses qualités mathématiques me permette d’affirmer que je préfère une quinzaine de fois mieux la procuration parentale que la procuration implicite, deux fois mieux la procuration parentale que la procuration professionnelle.

  4. Je croirais davantage en la démocratie au national suite à une réforme électorale d’envergure où le mode de scrutin ne serait qu’un point subséquent à une réflexion d’expert/es en cette matière. À ce sujet, j’ai fait parvenir le jour de la St-Valentin en courriel le texte suivant concernant la réponse que le Gouvernement a faite avant-hier à la pétition déposée par Pascal Bérubé le 7 décembre dernier en appui au Pl °499 de Sol Zanetti soumis le 5 octobre pour l’établissement d’un nouveau mode de scrutin.

    M. Étienne Grandmont
    député de Taschereau

    Notre député,

    J’ai appris hier quelque peu après 14h03, à la suite de ce moment à l’Assemblée nationale :

    « La Présidente : Ces documents sont déposés. M. le leader du gouvernement.

    M. Jolin-Barrette : …Mme la Présidente, je dépose les réponses du gouvernement à la pétition déposée en Chambre le 7 décembre 2023 par le député de Matane-Matapédia. Merci. »

    que le Gouvernement avait formulé cette réponse à la pétition de plus de 20 000 signataires concernant le Pl ° 499, Loi établissant un nouveau mode de scrutin :

    Le 9 janvier 2024

    Monsieur Simon Jolin-Barrette
    Leader parlementaire du gouvernement
    Cabinet du leader parlementaire du gouvernement Édifice Pamphile-Le May
    1035, rue des Parlementaires
    1er étage, Bureau 1.39
    Québec (Québec) G1A 1A4

    Cher collègue,

    J’ai pris connaissance de la pétition déposée le 7 décembre dernier par le député de Matane-Matapédia, Monsieur Pascal Bérubé, qui demande à l’Assemblée nationale « l’adoption d’une réforme électorale pour la mise en place d’un mode de scrutin proportionnel mixte compensatoire avec listes régionales avant les prochaines élections ».

    Notre gouvernement s’est engagé à ne pas rouvrir le débat sur la réforme du mode de scrutin et entend respecter son engagement, qui a d’ailleurs été réitéré à la suite des dernières élections générales. Pour le gouvernement, la réforme du mode de scrutin n’est pas une priorité, contrairement à l’économie, l’éducation, la santé, l’environnement ou la protection du français, auxquels le gouvernement consacre ses énergies.

    Cela dit, je tiens à réitérer l’importance qu’accorde notre gouvernement au maintien et au développement de la confiance des citoyennes et citoyens envers nos institutions. Il s’agit d’un aspect fondamental de notre démocratie et, en tant que ministre responsable des Institutions démocratiques, je suis particulièrement sensible à cette question.

    Je vous prie d’agréer, cher collègue, mes salutations distinguées.

    Jean-François Roberge,
    Ministre responsable des Institutions démocratiques
    ————

    Comme Catherine Dorion dans Les têtes brulées, j’ai eu de la grosse peine pour toutes ces personnes qui ont tant fait pour l’adoption du moins proportionnel, Pl °39, et plus, Pl °499, mode de scrutin mixte compensatoire à listes régionales.

    Par ailleurs, j’ai été heureux d’apprendre que Jean-François Roberge, notre ministre responsable des institutions démocratiques, est particulièrement sensible à l’évolution de la confiance des citoyen/nes envers nos institutions.

    Pour moi, la réforme du mode de scrutin n’était pas l’élément principal d’une réforme électorale d’envergure visant « l’importance qu’accorde notre gouvernement au maintien et au développement de la confiance des citoyennes et citoyens envers nos institutions. ».

    À cette importance, Jean-François Roberge s’écrit ou s’écrie particulièrement sensible en tant que ministre responsable des institutions démocratiques. À mes yeux, il est possible de faire mieux et plus rapidement pour l’évolution de la confiance des citoyen/nes envers nos institutions que le Pl °39 ou que sa version grandement améliorée, l’avorté Pl °499.

    J’oeuvre à 3 formules de vote pondéré à l’Assemblée nationale grâce auquel tout Québécois y aurait sa place dès septembre 2025. Je ne suis pas le seul électeur à croire que le vote pondéré (fractionnaire, Jon Breslaw; fractionnel, annexe d’un mémoire de la CRé vieux d’au moins 10 ans; pondéré, Stéphane Rouillon et Bertrand Lemire) à L’A.N. soit une solution d’avenir plutôt que de présent ou du passé. Hommes et femmes y auraient un poids, pertinent et impertinent d’ajouter politique, égal.

    À plus long terme, le temps à des juristes de mettre à l’épreuve leurs talents et connaissances en équité intergénérationnelle, une place proportionnelle à leur espérance de vie du moment, les prévisions météorologiques à portée de sept générations étant ce qu’elles sont pour la planète terre.

    Portez vous bien.

    Robert Lachance.
    un électeur sur A dans Taschereau,
    le même sur B en Capitale nationale,
    le même sur C en l’État du Québec.

  5. Dévitaliser ou revitaliser, là est la question.

    J’oeuvre à revitaliser le vote depuis le 400 ième de Québec suite à sa chute démographique prévue sur un siècle sans immigration selon la vision de Jacques Henripin : en gros, population passée de 500 mille à 200.

    Nous en serions démocratiquement au principe une personne, un vote. Désolé ! non, les moins de 18 ans sont des personnes, des citoyen/nes et le législateur fédéral les a privé d’un droit constitutionnel démocratique 1982 : « Droits démocratiques, 3. Tout citoyen canadien a le droit de vote et est éligible aux élections législatives fédérales et provinciales. » Cet état des choses vaut pour environ 20 % de la population du Québec.

    J’envisage trois scénarios :

    1 – procuration universelle aux inscrit/es à la liste électorale. En période électorale, la DGEQ aurait à leur faire savoir intensivement que les moins de 18 ans ayant été jugé/es sans nuance incompétent/es pour exercer leur droit démocratique de vote, il faudrait avoir une bonne pensée à leur égard, soit celle de partager 20 % de son droit en leur faveur;

    2 – par procuration à la mère ou au père, faire à leur place le temps nécessaire, comme il/le font pour l’observation de leurs autres droits, gite nourriture, éducations, loisirs. Puis leur enseigner progressivement à faire jusqu’au moment jugé venu que le ou la moins de 18 exerce en personne citoyenne;

    3 – Par 125 procureur/es professionnel/es, un/e par circonscription, au nom de chacun/e de ses moins de 18 ans.

    J’envisage à plus long terme, le temps aux juristes de la fonder sur l’équité intergénérationnelle, une pondération du vote d’une personne en fonction de son espérance de vie du moment; une année d’espérance vaudrait un point législatif sur leur somme pour la population d’une circonscription. Ainsi, l’espérance de vie étant d’environ 82 ans, une personne de 22 ans aurait 60 points législatifs, une de 62, quelques points de plus que 20.

    L’âge moyen de la population du Québec est d’environ 43 ans; l’âge des quelque 4 millions d’électeur/es qui exercent leur droit de vote approche le 60 ans. Sous le premier scénario on peut estimer que l’âge moyen mental « au sens de la force du mental » de l’électorat baisserait selon la générosité des votant/es.

    Sous le deuxième scénario, j’estime que la majorité des enfants seraient capables et heureux de voter eux-mêmes à 12 ans et du coup, l’âge moyen de l’électorat baisserait de 4 à 6 ans.

    Sous le troisième scénario, comme Céline concernant « la vie sans toi, » je sais pas. Bien des formules sont possibles et alors je ne retiens pas pour sa simplicité celle de l’âge moyen des procureur/es. Imaginer l’impact qu’aurait l’addition d’un bloc de 20 à 35 % des votes réparti entre les candidat/es suivant leurs engagements à l’endroit des moins de 18 ans ou en bloc à l’un/e d’eu/les.

  6. Pourquoi nous protéger contre les influences extérieures quand on peut donner accès à qui le veut à détruire notre démocratie ?
    Un papier et un crayon ça ajoute peu dans un CV… c’est tellement plus ‘glamour’ la techno et avec ça le pouvoir de diriger des équipes de techno. Wow !

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