Josh Freed: Trésor national

vive-quebec-freedMon collègue blogueur Josh Freed publie sur l’écran d’à côté une très belle « Lettre d’un anglo à Pauline Marois« .  J’invite tous mes amis souverainistes à la lire.

Je ne dis pas qu’il a raison, sur notre programme. Mais je dis qu’il faut entendre ces inquiétudes et ces espoirs. Non pour ne pas avancer comme nous avons promis de le faire. Mais pour avancer dans le dialogue, dans la compréhension des objections. Voici d’ailleurs son passage essentiel:

Mme Marois, je peux être en désaccord avec vos propositions sur l’identité, mais ce sont des idées légitimes dans une société démocratique. Et la seule façon de s’y opposer, c’est de manière légale et pacifique.

Au Québec, nous nous battons avec des mots et non des armes, avec des votes et non des coups de feu. Et il est essentiel que nous tentions d’écouter ce que chacun a à dire.

Quand vous nous avez parlé le soir de votre élection, j’ai constaté avec bonheur que vous aviez changé de ton. Pour la première fois depuis le début de la campagne électorale, j’ai senti que vous parliez à la fois à la communauté anglophone, ainsi que la communauté francophone.

Je suis donc prêt à vous laisser une chance d’exercer vos fonctions de première ministre avant de porter un jugement.

Je vous félicite pour le calme et le courage dont vous avez fait preuve pendant les événements de la soirée. Je vous félicite aussi d’être la première femme à occuper le poste de premier ministre au Québec.

Bravo Josh !

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À propos de Jean-François Lisée

Il avait 14 ans, dans sa ville natale de Thetford Mines, quand Jean-François Lisée est devenu membre du Parti québécois, puis qu’il est devenu – écoutez-bien – adjoint à l’attaché de presse de l’exécutif du PQ du comté de Frontenac ! Son père était entrepreneur et il possédait une voiture Buick. Le détail est important car cela lui a valu de conduire les conférenciers fédéralistes à Thetford et dans la région lors du référendum de 1980. S’il mettait la radio locale dans la voiture, ses passagers pouvaient entendre la mère de Jean-François faire des publicités pour « les femmes de Thetford Mines pour le Oui » ! Il y avait une bonne ambiance dans la famille. Thetford mines est aussi un haut lieu du syndicalisme et, à cause de l’amiante, des luttes pour la santé des travailleurs. Ce que Jean-François a pu constater lorsque, un été, sa tâche était de balayer de la poussière d’amiante dans l’usine. La passion de Jean-François pour l’indépendance du Québec et pour la justice sociale ont pris racine là, dans son adolescence thetfordoise. Elle s’est déployée ensuite dans son travail de journalisme, puis de conseiller de Jacques Parizeau et de Lucien Bouchard, de ministre de la métropole et dans ses écrits pour une gauche efficace et contre une droite qu’il veut mettre KO. Élu député de Rosemont en 2012, il s'est battu pour les dossiers de l’Est de Montréal en transport, en santé, en habitation. Dans son rôle de critique de l’opposition, il a donné une voix aux Québécois les plus vulnérables, aux handicapés, aux itinérants, il a défendu les fugueuses, les familles d’accueil, tout le réseau communautaire. Il fut chef du Parti Québécois de l'automne 2016 à l'automne 2018. Il est à nouveau citoyen engagé, favorable à l'indépendance, à l'écologie, au français, à l'égalité des chances et à la bonne humeur !