Le nucléaire n’a pas dit son dernier mot

TerraPower: C’est le nom du projet dont Bill Gates, le fondateur de Microsoft multi-zillionnaire, se fait le promoteur. Une autre génération d’énergie nucléaire dont l’intérêt est de se nourrir des déchets nucléaires existants.

Il en a fait l’objet d’une partie de sa présentation à TedTalks, il y a un an (Il faut aller à 13’43″, mais tout est intéressant. Cliquez sur Subtitles pour avoir les sous-titres français):

Voici un extrait de la transcription disponible sur le site de TedTalks:

Le nucléaire présente aussi trois gros problèmes : Le coût, en particulier dans les pays fortement réglementés, est élevé. La question de la sécurité, d’être vraiment sûrs qu’il n y aura pas de problème, que, même en ayant des opérateurs humains, le combustible ne soit pas utilisé pour les armes. Et puis, que faire avec les déchets? Et, bien que le volume ne soit pas pas très important, il pose de nombreux problèmes. Les gens ont besoin de se sentir bien là-dessus. Donc, trois problèmes très difficiles qui pourraient être résolus, et donc, sur lesquels il faudrait travailler.

En fait, Nathan Myhrvold et moi, nous soutenons financièrement une société qui, cela vous étonnera peut-être, a choisi l’approche nucléaire. Il ya quelques innovations dans le nucléaire: modulaire, liquide. Et l’innovation avait vraiment cessé dans cette industrie depuis un certain temps, Alors, l’idée qu’il y ait quelques bonnes idées qui traînent n’est pas surprenant.

L’idée de Terrapower est, qu’au lieu de brûler une partie de l’uranium, ce un pour cent, qui est le U235, on a décidé de brûler les autres 99 %, le U238. C’est une idée un peu folle. En fait, ça faisait longtemps que des gens en parlaient, mais ils n’étaient jamais arrivés à simuler correctement si ça marcherait ou non, alors c’est grâce à l’avènement des super-ordinateurs modernes qu’on a pu effectuer la simulation, et voir que, oui, avec la bonne approche sur les matériaux, il semble que ça peut marcher.

Et, parce que vous brûlez ces 99 pour cent, vous avez énormément amélioré le profil des coûts. Ce que vous brûlez, ce sont les déchets, et vous pouvez utiliser comme combustible tous les surplus de déchets produits par les réacteurs d’aujourd’hui. Ainsi, au lieu de s’en inquiéter à leur sujet, on les utilise. Ça, c’est quelque chose. Ça aspire cet uranium en fonctionnant. C’est un peu comme une bougie. Vous pouvez voir ça comme une bûche, on en a souvent parlé comme du « réacteur à vague d’ondes ». En termes de carburant, ça résout vraiment le problème. J’ai une photo ici d’un lieu dans le Kentucky. Ce sont les « restes », les 99 pour cent, dont on a enlevé toute la partie qu’on brûle actuellement, alors on appelle ça « uranium appauvri ». Cela permettrait d’alimenter les États-Unis pour des centaines d’années.

Des nouvelles fraiches sur le projet, dans l’article du Wall Street Journal du 28 février dernier.

Le site de TerraPower.

Ce contenu a été publié dans Environnement par Jean-François Lisée. Mettez-le en favori avec son permalien.

À propos de Jean-François Lisée

Il avait 14 ans, dans sa ville natale de Thetford Mines, quand Jean-François Lisée est devenu membre du Parti québécois, puis qu’il est devenu – écoutez-bien – adjoint à l’attaché de presse de l’exécutif du PQ du comté de Frontenac ! Son père était entrepreneur et il possédait une voiture Buick. Le détail est important car cela lui a valu de conduire les conférenciers fédéralistes à Thetford et dans la région lors du référendum de 1980. S’il mettait la radio locale dans la voiture, ses passagers pouvaient entendre la mère de Jean-François faire des publicités pour « les femmes de Thetford Mines pour le Oui » ! Il y avait une bonne ambiance dans la famille. Thetford mines est aussi un haut lieu du syndicalisme et, à cause de l’amiante, des luttes pour la santé des travailleurs. Ce que Jean-François a pu constater lorsque, un été, sa tâche était de balayer de la poussière d’amiante dans l’usine. La passion de Jean-François pour l’indépendance du Québec et pour la justice sociale ont pris racine là, dans son adolescence thetfordoise. Elle s’est déployée ensuite dans son travail de journalisme, puis de conseiller de Jacques Parizeau et de Lucien Bouchard, de ministre de la métropole et dans ses écrits pour une gauche efficace et contre une droite qu’il veut mettre KO. Élu député de Rosemont en 2012, il s'est battu pour les dossiers de l’Est de Montréal en transport, en santé, en habitation. Dans son rôle de critique de l’opposition, il a donné une voix aux Québécois les plus vulnérables, aux handicapés, aux itinérants, il a défendu les fugueuses, les familles d’accueil, tout le réseau communautaire. Il fut chef du Parti Québécois de l'automne 2016 à l'automne 2018. Il est à nouveau citoyen engagé, favorable à l'indépendance, à l'écologie, au français, à l'égalité des chances et à la bonne humeur !