Le Tea Party propose l’épuration historique

450px-GW-paintingNotre rubrique Gag de 15h15 nous provient du Tea Party du Tennessee, qui a réclamé jeudi dernier une réécriture des livres d’histoire enseignés dans cet État affin de nettoyer un peu l’image qu’on y fait des Pères fondateurs de la République.

« Aucune description de l’expérience des minorités dans l’histoire réelle ne devrait obscurcir la contribution des Pères fondateurs, ou de la majorité des citoyens [donc, blancs], incluant ceux qui ont atteint des positions de leadership. »

(en vo:) “No portrayal of minority experience in the history which actually occurred shall obscure the experience or contributions of the Founding Fathers, or the majority of citizens, including those who reached positions of leadership.”

Pourquoi ? C’est simple, répond le responsable du groupe, l’avocat Hal Rounds: Il faut retirer « beaucoup de critiques inventées au sujet, par exemple, des Pères fondateurs qui auraient occupé des territoires indiens ou ayant eu des esclaves ou ayant été des hypocrites d’une façon ou d’une autre ».

L’épuration historique ? Une tradition bien établie, non seulement sous Staline, mais même chez les Pharaons, qui effaçaient sur les monuments les figures de leurs prédécesseurs, ou remplaçaient leurs noms par les leurs.

Alors, qu’on se le dise: George Washington n’avait pas d’esclaves, Thomas Jefferson n’a pas eu un enfant avec une esclave, et tous les Amérindiens de la côte Est étaient très heureux de laisser leurs territoires aux blancs.

 

Ce contenu a été publié dans États-Unis par Jean-François Lisée. Mettez-le en favori avec son permalien.

À propos de Jean-François Lisée

Il avait 14 ans, dans sa ville natale de Thetford Mines, quand Jean-François Lisée est devenu membre du Parti québécois, puis qu’il est devenu – écoutez-bien – adjoint à l’attaché de presse de l’exécutif du PQ du comté de Frontenac ! Son père était entrepreneur et il possédait une voiture Buick. Le détail est important car cela lui a valu de conduire les conférenciers fédéralistes à Thetford et dans la région lors du référendum de 1980. S’il mettait la radio locale dans la voiture, ses passagers pouvaient entendre la mère de Jean-François faire des publicités pour « les femmes de Thetford Mines pour le Oui » ! Il y avait une bonne ambiance dans la famille. Thetford mines est aussi un haut lieu du syndicalisme et, à cause de l’amiante, des luttes pour la santé des travailleurs. Ce que Jean-François a pu constater lorsque, un été, sa tâche était de balayer de la poussière d’amiante dans l’usine. La passion de Jean-François pour l’indépendance du Québec et pour la justice sociale ont pris racine là, dans son adolescence thetfordoise. Elle s’est déployée ensuite dans son travail de journalisme, puis de conseiller de Jacques Parizeau et de Lucien Bouchard, de ministre de la métropole et dans ses écrits pour une gauche efficace et contre une droite qu’il veut mettre KO. Élu député de Rosemont en 2012, il s'est battu pour les dossiers de l’Est de Montréal en transport, en santé, en habitation. Dans son rôle de critique de l’opposition, il a donné une voix aux Québécois les plus vulnérables, aux handicapés, aux itinérants, il a défendu les fugueuses, les familles d’accueil, tout le réseau communautaire. Il fut chef du Parti Québécois de l'automne 2016 à l'automne 2018. Il est à nouveau citoyen engagé, favorable à l'indépendance, à l'écologie, au français, à l'égalité des chances et à la bonne humeur !