Les Républicains ? Mauvais pour notre économie !

Vous allez croire que je prends une habitude de vouloir mettre la droite K.-O., mais je vous jure que je ne m’y attendais pas. C’est mon collègue Pierre Martin, directeur de la Chaire d’études politiques et économiques au CÉRIUM qui a fait le calcul dans un billet publié ce mardi.

Quand il y a un Républicain à la Maison-Blanche, l’économie canadienne se porte plus mal. Quand il y a un Démocrate, elle se porte mieux. Voyez ce graphique pour le PIB.  Les présidents démocrates sont en bleu, les républicains en rouge.

Graphique_1_PIB_per_capita

C’est vrai pour tout le dernier demi-siècle (Cliquez pour agrandir)

Attention: il y a deux barres pour chaque président. La première indique la croissance au Canada du premier au dernier jour de sa présidence. Le second est plus réaliste car il présume qu’il a fallu un an avant que les politiques du nouveau président produisent un effet et calcule la croissance sur quatre ans à compter de l’an deux de chaque président.

C’est surtout important pour Obama, qui hérite d’une année Bush (en négatif) avant de faire son propre effet.

Sur le blogue, Pierre Martin fait la corrélation avec plusieurs autres variables. Mais ce ne sont que des corrélations.  Les États-Unis sont le principal partenaire commercial du Canada, pays massivement exportateur, donc constitue une variable forte déterminant l’état de son économie. Mais bien d’autres variables sont évidemment à l’oeuvre.

Cependant, maintenant que Pierre a fait ces calculs, ceux qui croient que les républicains au pouvoir aux USA sont bons pour notre économie ont une bonne côte à remonter. À vos fichiers Excel, les amis…

Ce contenu a été publié dans Économie, États-Unis par Jean-François Lisée. Mettez-le en favori avec son permalien.

À propos de Jean-François Lisée

Il avait 14 ans, dans sa ville natale de Thetford Mines, quand Jean-François Lisée est devenu membre du Parti québécois, puis qu’il est devenu – écoutez-bien – adjoint à l’attaché de presse de l’exécutif du PQ du comté de Frontenac ! Son père était entrepreneur et il possédait une voiture Buick. Le détail est important car cela lui a valu de conduire les conférenciers fédéralistes à Thetford et dans la région lors du référendum de 1980. S’il mettait la radio locale dans la voiture, ses passagers pouvaient entendre la mère de Jean-François faire des publicités pour « les femmes de Thetford Mines pour le Oui » ! Il y avait une bonne ambiance dans la famille. Thetford mines est aussi un haut lieu du syndicalisme et, à cause de l’amiante, des luttes pour la santé des travailleurs. Ce que Jean-François a pu constater lorsque, un été, sa tâche était de balayer de la poussière d’amiante dans l’usine. La passion de Jean-François pour l’indépendance du Québec et pour la justice sociale ont pris racine là, dans son adolescence thetfordoise. Elle s’est déployée ensuite dans son travail de journalisme, puis de conseiller de Jacques Parizeau et de Lucien Bouchard, de ministre de la métropole et dans ses écrits pour une gauche efficace et contre une droite qu’il veut mettre KO. Élu député de Rosemont en 2012, il s'est battu pour les dossiers de l’Est de Montréal en transport, en santé, en habitation. Dans son rôle de critique de l’opposition, il a donné une voix aux Québécois les plus vulnérables, aux handicapés, aux itinérants, il a défendu les fugueuses, les familles d’accueil, tout le réseau communautaire. Il fut chef du Parti Québécois de l'automne 2016 à l'automne 2018. Il est à nouveau citoyen engagé, favorable à l'indépendance, à l'écologie, au français, à l'égalité des chances et à la bonne humeur !