Monarchie vs présidentielles: le Super Bowl politique

Plusieurs d’entre vous ont trouvé l’auteur de la citation monarchiste d’hier — et merci à ceux qui ont pratiqué la transparence totale en avouant avoir simplement placé la phrase dans Google.

C’est donc George-Étienne Cartier qui disait ceci, en 1865, lors du débat parlementaire sur la Confédération. Écoutez bien Stephen Harper pendant le Jubilée de la Reine cette année, il pourrait bien en citer une partie:

Comment le chef du gouvernement des États-Unis est-il choisi ? Des candidats se mettent sur les rangs, et chacun d’eux est vilipendé, conspué par le parti opposé. L’un d’eux triomphe et arrive au fauteuil présidentiel ; mais même alors, il n’est pas respecté par ceux qui ont combattu son élection et qui ont essayé de le faire passer pour l’homme le plus corrompu et le plus méprisable qui existe au monde.

Sous le système anglais, les ministres peuvent être censurés et insultés, mais les insultes n’atteignent jamais la souveraine.

La citation est tirée du livre Les 50 discours qui ont marqué le Québec, des historiens Charles-Philippe Courtois et Danic Parenteau. J’y signe une brève préface.

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À propos de Jean-François Lisée

Il avait 14 ans, dans sa ville natale de Thetford Mines, quand Jean-François Lisée est devenu membre du Parti québécois, puis qu’il est devenu – écoutez-bien – adjoint à l’attaché de presse de l’exécutif du PQ du comté de Frontenac ! Son père était entrepreneur et il possédait une voiture Buick. Le détail est important car cela lui a valu de conduire les conférenciers fédéralistes à Thetford et dans la région lors du référendum de 1980. S’il mettait la radio locale dans la voiture, ses passagers pouvaient entendre la mère de Jean-François faire des publicités pour « les femmes de Thetford Mines pour le Oui » ! Il y avait une bonne ambiance dans la famille. Thetford mines est aussi un haut lieu du syndicalisme et, à cause de l’amiante, des luttes pour la santé des travailleurs. Ce que Jean-François a pu constater lorsque, un été, sa tâche était de balayer de la poussière d’amiante dans l’usine. La passion de Jean-François pour l’indépendance du Québec et pour la justice sociale ont pris racine là, dans son adolescence thetfordoise. Elle s’est déployée ensuite dans son travail de journalisme, puis de conseiller de Jacques Parizeau et de Lucien Bouchard, de ministre de la métropole et dans ses écrits pour une gauche efficace et contre une droite qu’il veut mettre KO. Élu député de Rosemont en 2012, il s'est battu pour les dossiers de l’Est de Montréal en transport, en santé, en habitation. Dans son rôle de critique de l’opposition, il a donné une voix aux Québécois les plus vulnérables, aux handicapés, aux itinérants, il a défendu les fugueuses, les familles d’accueil, tout le réseau communautaire. Il fut chef du Parti Québécois de l'automne 2016 à l'automne 2018. Il est à nouveau citoyen engagé, favorable à l'indépendance, à l'écologie, au français, à l'égalité des chances et à la bonne humeur !