Quand le sirop d’érable sauve notre réputation

Vous le savez sans doute, je suis un fan du Daily Show, la parodie quasi-quotidienne de l’actualité présentée en fin de soirée par le comédien américain Jon Stewart. Un million et demi d’auditeurs sont au rendez-vous.

Jeudi soir dernier, lorsqu’il s’est mis à parler du Québec, je me suis dit qu’on allait se faire servir tout un plat de Pastagate. C’est le genre de l’émission.

Mais non. Le sujet était tout autre: le cartel du sirop d’érable. Sur le fond, loufoque, du vol d’un stock de sirop l’an dernier, le journaliste traite notre sirupeuse substance comme un stupéfiant liquide, dont il devient lui-même accroc.

Une superbe pub pour le Québec et un de ses plus fins produits d’exportation, à un moment où notre réputation avait bien besoin de « comic relief ».

stewart quebec

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Le tournage est raconté dans la Gazette par Anne Sutherland, qui avait la première fait état du vol de 20 millions de dollars de sirop à St-Louis-de-Blandford et qui a accompagné l’équipe du Daily Show à Montréal fin janvier.

Ce contenu a été publié dans La vidéo de 10h10 par Jean-François Lisée. Mettez-le en favori avec son permalien.

À propos de Jean-François Lisée

Il avait 14 ans, dans sa ville natale de Thetford Mines, quand Jean-François Lisée est devenu membre du Parti québécois, puis qu’il est devenu – écoutez-bien – adjoint à l’attaché de presse de l’exécutif du PQ du comté de Frontenac ! Son père était entrepreneur et il possédait une voiture Buick. Le détail est important car cela lui a valu de conduire les conférenciers fédéralistes à Thetford et dans la région lors du référendum de 1980. S’il mettait la radio locale dans la voiture, ses passagers pouvaient entendre la mère de Jean-François faire des publicités pour « les femmes de Thetford Mines pour le Oui » ! Il y avait une bonne ambiance dans la famille. Thetford mines est aussi un haut lieu du syndicalisme et, à cause de l’amiante, des luttes pour la santé des travailleurs. Ce que Jean-François a pu constater lorsque, un été, sa tâche était de balayer de la poussière d’amiante dans l’usine. La passion de Jean-François pour l’indépendance du Québec et pour la justice sociale ont pris racine là, dans son adolescence thetfordoise. Elle s’est déployée ensuite dans son travail de journalisme, puis de conseiller de Jacques Parizeau et de Lucien Bouchard, de ministre de la métropole et dans ses écrits pour une gauche efficace et contre une droite qu’il veut mettre KO. Élu député de Rosemont en 2012, il s'est battu pour les dossiers de l’Est de Montréal en transport, en santé, en habitation. Dans son rôle de critique de l’opposition, il a donné une voix aux Québécois les plus vulnérables, aux handicapés, aux itinérants, il a défendu les fugueuses, les familles d’accueil, tout le réseau communautaire. Il fut chef du Parti Québécois de l'automne 2016 à l'automne 2018. Il est à nouveau citoyen engagé, favorable à l'indépendance, à l'écologie, au français, à l'égalité des chances et à la bonne humeur !

6 avis sur « Quand le sirop d’érable sauve notre réputation »

  1. Nous sommes à part entière, sans jamais devoir en faire la démonstration. Serions-nous plus complexés que les Pygmés ?

  2. Votre lien dans le dernier paragraphe mène aussi vers la vidéo, au lieu de l’article de la Gazette.

    En tout cas, le Québec s’en sort nettement mieux dans ce segment-là que dans celui qu’ils ont fait sur l’amiante…

  3. c’est piqué chez « les têtes à claques »
    Le programme québécois le plus connu des français… Il n’y aurait pas autre chose à montrer ? Il y a bien des documentaires de Télé-Québec sur TV 5 à 3 heures du matin.

  4. À quoi voulez-vous en venir au juste ?
    Le Pastagate résulte
    i- d’un CA à l’OQLF formé de pas assez de gens de terrain, de trop de linguistes et d’iintellectuels.
    ii- Il y a beaucoup trop d’employés fonctionnaires qui font carrière dans le même service ou ministère sans pouvoir changer d’air, de milieu de travail.
    iii- Une loi juste et équilibrée qui peut être appliquée sans un corps policier tåtillon.
    Le vrai problème du français chez nous se situe surtout au centre-ville de Montréal. Vous devriez vous inspirer de la Loi sur les heures d’affaires qui renferme des dispositions particulières limitée à une partie de la métropole. Pas besoin d’étendre certaines dispositions ä la grandeur du Québec.
    PLQ et PQ sont également responsables; Le premier a fait trop peu et agi sans courage. Au PQ, vous allez trop loin. Qui au PQ invite la population d’abord à bien parler son français, correctement et avec fierté. On devrait inclure des tests à la fin du secondaire et du cégep. Le soit-disant accès à l’université serait alors plus crédible et rigoureux.

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