Sortir: Émotion forte et rigolade d’été sur les planches

Au TNM: Un autre coup de poing émotif de Michel Marc Bouchard

Le prolifique auteur d’Alma revient chez lui (ça se passe à Alma) et sur les planches du TNM avec son complice le metteur en scène Serge Denoncourt pour plonger le spectateur dans un drame émotif de haute tenue.

Julie Le Breton tient le rôle titre (écrit pour elle), d’une âme brisée par un secret vieux de 30 ans. Devenue embaumeuse des stars internationales, façon de réparer, au dernier moment, des vies troubles, elle vient embellir le cadavre de sa mère et, du même coup, ouvrir béantes des plaies familiales jusque là taboues.

Je n’en dis pas plus. Le jeu est juste, l’équipe efficace, la mise en scène tout au service du conflit, de la révélation et de ses conséquences.

Une grande soirée au théâtre.

La nuit où Laurier Gaudreault s’est réveillé, au TNM.


De la difficulté de jouer Fernandel en 2019

Denise Filiatrault fait le maximum pour nous faire rigoler en adaptant le scénario de Marcel Pagnol, Le Schpountz, produit en 1938 avec Fernandel dans le rôle titre.

Et, oui, elle nous fait rire à intervalles régulier et Rémi-Pierre Paquin campe avec talent le sans-génie de village qui se croît appelé à une grande carrière cinématographique.

C’est du théâtre d’été et il faut le prendre comme tel. On sent cependant qu’il y a erreur sur le siècle et sur le personnage. On pouvait plus facilement croire qu’en 1938, avant la télé, un villageois puisse avoir une telle naïveté face au monde du cinéma. C’est moins facile à avaler à l’heure d’Instagram. L’adapter au Québec des années 1930 ou 40 eut peut-être été préférable.

Ce n’est pas injure de noter que le scénario d’origine de Pagnol était mince, et qu’on se laissait embarquait entre autres pour le plaisir d’y voir Fernandel. Notamment dans cette scène qui fait époque:

Au Théâtre du Rideau Vert puis en tournée


 

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En voici un extrait:

 

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À propos de Jean-François Lisée

Il avait 14 ans, dans sa ville natale de Thetford Mines, quand Jean-François Lisée est devenu membre du Parti québécois, puis qu’il est devenu – écoutez-bien – adjoint à l’attaché de presse de l’exécutif du PQ du comté de Frontenac ! Son père était entrepreneur et il possédait une voiture Buick. Le détail est important car cela lui a valu de conduire les conférenciers fédéralistes à Thetford et dans la région lors du référendum de 1980. S’il mettait la radio locale dans la voiture, ses passagers pouvaient entendre la mère de Jean-François faire des publicités pour « les femmes de Thetford Mines pour le Oui » ! Il y avait une bonne ambiance dans la famille. Thetford mines est aussi un haut lieu du syndicalisme et, à cause de l’amiante, des luttes pour la santé des travailleurs. Ce que Jean-François a pu constater lorsque, un été, sa tâche était de balayer de la poussière d’amiante dans l’usine. La passion de Jean-François pour l’indépendance du Québec et pour la justice sociale ont pris racine là, dans son adolescence thetfordoise. Elle s’est déployée ensuite dans son travail de journalisme, puis de conseiller de Jacques Parizeau et de Lucien Bouchard, de ministre de la métropole et dans ses écrits pour une gauche efficace et contre une droite qu’il veut mettre KO. Élu député de Rosemont en 2012, il s'est battu pour les dossiers de l’Est de Montréal en transport, en santé, en habitation. Dans son rôle de critique de l’opposition, il a donné une voix aux Québécois les plus vulnérables, aux handicapés, aux itinérants, il a défendu les fugueuses, les familles d’accueil, tout le réseau communautaire. Il fut chef du Parti Québécois de l'automne 2016 à l'automne 2018. Il est à nouveau citoyen engagé, favorable à l'indépendance, à l'écologie, au français, à l'égalité des chances et à la bonne humeur !