La drogue des lâches

Je ne décolère pas. J’ai d’abord lu les témoignages recueillis par ma collègue Josée Blanchette (« SHOOTER ! — La culture du viol, cul sec ! ») sur l’utilisation du GHB, la drogue du viol, dans les bars. Puis, j’ai entendu d’autres témoignages. Je connaissais le phénomène. C’est l’ampleur qui me sidère. « Je ne connais aucune fille qui ne s’est pas fait violer ou agresser, raconte une des victimes. Même chose pour le GHB. Toutes les filles l’ont vécu ou connaissent quelqu’un de proche à qui c’est arrivé. » Elles avancent un chiffre : « C’est 90 % de filles qui sont touchées. C’est pas un débat ! » Ce serait 5 % que ce serait déjà intolérable.