Défendant pied à pied le leadership de Pauline Marois, attaquant l’égo de Pierre Curzi et les députés « nobodies » qui ont provoqué la crise de la semaine dernière, André Boisclair est sorti de la réserve qu’il s’était imposé depuis son départ de la direction du PQ pour livrer des commentaires percutants, ce lundi, au micro de Jean-Luc Mongrain.
« On va se dire les vraies affaires, a-t-il affirmé au sujet des quatre députés qui ont mené la charge anti-Marois la semaine dernière. Des députés, il yen a des meilleurs que d’autres ». Ceux qui ont demandé le départ de la chef actuel sont « des gros égos, n’ont pas beaucoup d’expérience » sont « des novices, pas loin des nobodies » qui paniquent à la vue d’un mauvais sondage. « Imaginez si des députés libéraux s’étaient comportés de cette façon- là lorsque Jean Charest a eu ses difficultés » a-t-il ajouté, citant la solidarité libérale en exemple.
André Boisclair n’a pas été tendre non plus envers deux des démissionnaires de juin, disant de Louise Beaudoin qu’elle avait été « assez originale » de découvrir après trente ans ne plus vouloir faire de la « vieille politique ». Ses coups les plus durs étaient cependant réservés à Pierre Curzi, qu’il avait lui-même attiré au Parti québécois lorsqu’il était chef.
Tout le monde sait que M. Curzi est heureux sur scène lorsqu’il est tout seul.
Quelques jours avant que je quitte la politique, dans un caucus, c’était clair que M. Curzi pensait à la succession. Il n’a que ça en tête.
En d’autres mots, il y a des gens qui ont d’abord et avant tout leurs intérêts personnels à coeur et il y en a d’autres qui, parce qu’ils ont de l’expérience et qu’ils l’ont eu tough des fois, comprennent la force de ce que signifie le Parti québécois. Une équipe.
M. Boisclair a reproché aux dissidents de mettre en péril la marque de commerce du Parti québécois, « un capital qui a une grande valeur », une « institution, une histoire, les gens qui l’ont bati ».
Un appui vigoureux pour Pauline Marois
André Boisclair est plusieurs fois revenu sur les mérites de sa successeure (et de celle qu’il avait battu lors de sa course au leadership). Morceaux choisis:
Mme Marois, si elle met tant d’efforts aujourd’hui, c’est qu’elle est consciente de la valeur de cette marque de commerce. Ça va bien au delà de son intérêt personnel.
Mme Marois, elle va à la limite de ou elle peut aller sur la question de la souveraineté;
Elle fait tout pour s’approprier de la meilleure façon possible l’identité et l’avenir national du Québec;
Mme Marois représente la majorité des délégués et la majorité du caucus.
Saluons le fait que Mme Marois, en ce moment, elle tient et elle a accepté comme moi et comme d’autres avant moi, de souffrir. C’est ça quand on fait le choix de devenir chef.
L’ex-chef péquiste, qui avait lors de son départ accusé Gilles Duceppe de comploter pour lui ravir sa place, n’a pas semblé chaud à l’idée de le voir prendre la direction du PQ. « Avec notre vieux fond judéo chrétien, il faudrait s’en repentir [de l’avoir défait aux élections fédérales de mai] et lui donner une seconde chance? » a-t-il demandé.
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(Merci à l’alertinternaute André B. pour ce signalement.)