Quatre ans de Legault: Côté obscur

Gouverner est un art difficile. Les problèmes sont complexes, les acteurs nombreux, les arbitrages difficiles. L’erreur rôde à chaque tournant. L’indulgence s’impose lorsque les ratages sont mineurs. Mais il y a des cas où des décisions structurelles sont nécessaires, promises, puis abandonnées. On entre alors dans le domaine de l’inexcusable. Voici quelques cas.

Quatre ans de Legault: Côté lumière

Ne cherchez pas, vous ne trouverez pas dans l’histoire moderne du Québec un gouvernement qui a maintenu pendant ses quatre années de pouvoir un niveau de popularité aussi élevé que celui de François Legault. J’essaie de cerner dans ce texte les raisons de cet ensoleillement. Samedi, j’aborderai le volet obscur du bilan caquiste.

Ailleurs

On nous dit qu’il existe un lieu dans lequel les Québécois se sont politiquement agglutinés ces dernières années. Ailleurs. « Les Québécois sont ailleurs », répétait cette semaine le nouveau caquiste Bernard Drainville. On cherche en vain cet endroit sur les mappemondes modernes. Peut-être pouvait-on le trouver, peuplé de dragons, au pourtour des anciennes cartes qui présumaient que la Terre était plate.

La CAQ, disproportionnelle

Frank McKenna sentait bien que c’était ridicule. Tous les jours de session au Parlement du Nouveau-Brunswick, ses propres députés posaient des questions à ses propres ministres. Ils posaient toutes les questions. Oui, car avec 60 % des voix aux élections de 1987, les libéraux de McKenna avaient raflé 100 % des sièges. « Lorsque les love-ins de la période des questions sont devenus trop lourds à supporter pour le public, [eux qui étaient] régulièrement ridiculisés par les médias nationaux, rapporte le biographe Philip Lee dans Frank. La vie et la politique de Frank McKenna (L’Harmattan), les représentants non élus de l’opposition ont obtenu le droit de poser des questions depuis la tribune de la presse. »