Le sexe de nos anges (version maxi-intégrale)

Image distribuée aux enseignants par la CSQ.

L’éducation sexuelle a fait son retour en force dans nos écoles. Bravo.

Mais elle est accompagnée de la promotion désinhibée de la théorie du genre.


Dans un service de garde de Montréal, un jour de mars, une dizaine d’enfants de cinq ans, surtout des filles, accueillent une invitée spéciale. L’intervenante, sexologue d’une organisation spécialisée dans le domaine, vient leur parler de genre. Comment sait-on qu’on est une fille ou un garçon ? demande-t-elle d’emblée. Les parents sont invités. Une mère enregistre.

“Les filles sont des filles et les garçons sont des garçons à cause de nos cellules”, répond une enfant affichant une belle assurance. 

“C’est vrai, répond l’intervenante, qu’il y a une partie qu’on dit biologique ou génétique qui fait de toi un garçon ou une fille. Après ça, comment toi tu le sais personnellement que tu es un garçon ou une fille ?”

Une enfant tente de l’éclairer. À l’accouchement, dit-elle, « les docteurs, ils savent si c’est un garçon ou une fille. Pour un garçon, ils le mettent dans une serviette en bleu, pour une fille la serviette est rose.”

S’ensuit une discussion sur les préférences de couleurs où des filles avouent préférer le bleu. Bien. Mais l’intervenante revient à la charge: “La question que j’avais c’est comment toi personnellement, comment tu le sais, comment tu te sens que tu es un garçon ou une fille, est-ce qu’on est capable de répondre à ça ?

Certainement qu’elles en sont capables: “Parce qu’on n’a pas de pénis !” crie une petite fille. Mais “on va pas montrer notre vulve a tout le monde !”

Certes. L’intervenante ne lâche pas le morceau : “C’est vrai qu’il y a des différences, comme on a dit tantôt, qui sont biologiques. Mais comment toi, si je te dis, est-ce que tu es un garçon ou une fille et est-ce que tu y crois vraiment fort, comment tu le sais ?”

“J’ai pas de pénis !” insiste une jeune fille, parlant plus fort pour être enfin entendue.

À un autre enfant qui affirme qu’elle est fille, l’intervenante demande: “Tu en es convaincue ?”

La réponse fuse: lorsqu’on regarde, “on voit notre vulve ou notre pénis !”

Ce n’est pourtant pas compliqué. Mais ça devient lassant. Cinq minutes sont passées, déjà.

“Est-ce qu’on peut partir, parce qu’on s’ennuie ?” dit une fille.

L’intervenante: “T’es tannée du sujet ?”

– Oui.

– T’as pas répondu à ma question pourtant.

– J’ai horreur de ça, répond la jeune fille, pendant qu’on entend les cris : pénis, pénis ! (ou est-ce tennis ? Car peu après, deux enfants doivent partir pour leurs cours de tennis.)

– Reste encore un petit peu

L’intervenante martèle: “qu’est ce qui fait que tu es une fille, c’est parce que tu te sens une fille.” “T’as pas besoin de me le prouver, je te crois.” “C’est un sentiment qui est à l’intérieur de toi.” “Donc. Qu’est ce qui fait que tu es un garçon ou une fille. C’est quoi le plus important ?”

Elles n’ont que cinq ans, mais elles ne sont pas des tarées. Elles finissent par comprendre ce que l’adulte veut entendre. Une enfant répond: “Que tu le sentes en toi.” 

Bingo ! “C’est vraiment une belle réponse, dit l’intervenante. Que tu le sentes à l’intérieur de toi.”

La mission est accomplie. Ces enfants croyaient qu’on était fille ou garçon parce qu’on était nés ainsi. Ils le pensent sans doute toujours. Mais ils viennent de comprendre qu’une figure d’autorité insiste pour qu’ils distinguent la biologie et le sentiment intérieur. Ils n’ont pas fini de l’entendre.

Dans nos écoles, la Théorie du genre est devenue certitude

Depuis quelques années, nos bambins apprennent que les sexes n’existent pas. Qu’il y a un vaste évantail de choix, non seulement pour l’orientation sexuelle et l’identité de genre, mais pour le sexe lui même. Vous l’apprenez peut-être ici, comme moi au cours des dernières semaines, mais ce n’est pas un secret. En ligne, le document pédagogique  “Thèmes et apprentissages sur l’éducation à la sexualité”, de 695 pages, explique aux enseignants que « les enfants peuvent commencer à explorer leur identité de genre entre 3 et 7 ans. Cela entre dans un processus naturel d’autodétermination et d’affirmation de genre. C’est à ce moment-là que les enfants peuvent pour la première fois se sentir différents de leurs pairs. Ils se demandent pourquoi leur sexe attribué à la naissance diffère de l’identité de genre qu’ils ressentent en eux. » (p.11) Voyez, le sexe est “attribué à la naissance”. Il n’est pas constaté. Il n’existe pas en soi. 

La Théorie des genres suscite débats et colloques dans les milieux universitaires. Les arguments fusent sur le caractère fixe ou relatif, dans l’espèce humaine et chez les autres habitants de la planète, de la binarité sexuelle. Mais ce débat passionnant est tenu pour réglé par les pédagogues du ministère de l’Éducation qui ont construit l’ensemble du cursus autour de leur certitude que la théorie des genres est, non seulement la bonne, mais tout indiquée pour consommation en bas âge.

On trouve ainsi dans le document des suggestions de livres “pour le préscolaire et le primaire abordant notamment l’hétérosexisme, les stéréotypes, la transidentité” (p. 38.). Des thèmes, contes et illustrations, notamment une image produite par la CSQ et largement diffusée, présente le sexe biologique non comme un fait, mais comme une “infinité de possibilités’, à l’instar de l’identité de genre, qui vient du cerveau, et de l’orientation sexuelle, qui vient du coeur. 

L’organisme Gris (Groupe de recherche en intervention sociale) fort de 250 bénévoles intervenant dans les écoles, offre aux élèves dès le secondaire 1 (12 ans) dans son Guide pédagogique de définir leur “licorne du genre”, qui pose le principe du continuum de sexe, genre et identité comme autant de notion parfaitement fluides. On retrouve le même concept, mais avec un bonhomme en pain d’épices – la “personne gingenre” – dans du matériel pédagogique distribué en classe. 

Une gamine de 10 ans, revenue d’une de ces activités, conseille à sa mère de dire désormais « corps féminin » et « corps masculin » car certaines personnes ne sont pas bien avec les mots « fille » et « garçon ». Dans une lettre qu’elle m’a envoyée, sa mère réagit ainsi: “Comment peut-on introduire ces notions à des enfants qui pour la plupart n’ont même pas embrassé un garçon ou une fille.  La majorité n’ont même pas eu un amoureux.  Les petites filles n’ont pour la plupart même pas eu leur règle.  Comprenez moi, je n’ai rien contre les gens qui adhèrent à l’idéologie du genre.  Toutefois, je ne pense pas qu’apprendre comme base de la sexualité l’idéologie de la déconstruction sexuelle à des enfants en pleine construction de leur identité, soit une bonne idée, même que c’est un manque de jugement préoccupant.” Comme la plupart des autres personnes citées dans cet article, cette mère refuse que son nom soit identifié, de peur qu’elle même ou son enfant soit ostracisé.

La mère d’une élève de secondaire de St-Hyacinthe me raconte que «la professeure a informé ma fille que les jeunes peuvent faire une transition sexuelle à partir de l’âge de 14 ans sans le consentement de leurs parents, et que cette transition est remboursée par l’assurance maladie. Ma fille, qui sait qu’il s’agit de mutilations génitales, était bouleversée et se retenait pour ne pas pleurer en classe.» La mère a porté plainte, mais l’école a répondu que le cours était en tous points conforme aux directives du ministère. Ce qui est parfaitement exact: “Le respect de la confidentialité est d’une importance capitale” écrit le ministère.

Il n’y a pas de types: que des stéréotypes

Les pédagogues du ministère prescrivent aux enseignants une position claire sur le genre. Nulle part il n’existe dans cette littérature de “types” masculins ou féminins dignes de mention ou de valorisation et qui, si correctement nourris dans une culture d’ouverture, sont des vecteurs d’affirmation pour l’immense majorité des enfants et adolescents. Non, il n’existe que des ‘stéréotypes’ masculins et féminins. Ce sont des tares, comme l’hétérosexisme, l’hétéronormativité et le privilège hétéro. Dans la section de 8 à 11 ans du document précité on lit: “ces stéréotypes, en plus de présenter les genres féminins et masculins comme des réalités binaires et différentes, contribuent à diviser plutôt qu’à rallier les garçons et les filles, qui sont pourtant plus semblables que différents . En plus de limiter le potentiel de développement et d’expression des enfants, l’exposition répétée aux stéréotypes sexuels contribue à l’adoption d’attitudes et de croyances sexistes qui, à leur tour, nuisent à l’établissement de rapports harmonieux entre eux.” (p 114)

Un autre document du ministère, “Contenus détaillés en éducation à la sexualité” indique ceci pour le Secondaire 1: “accompagner leur réflexion sur leur identité de genre et sur certains effets nuisibles des versions traditionnelles de la masculinité et de la féminité qui peuvent affecter leurs relations interpersonnelles et leurs comportements sexuels”. (p. 4) On cherche en vain le paragraphe sur “certains effets positifs” de la masculinité et de la féminité. Ils n’existent pas. Toutes les indications poussent les enseignants à contrer ce qui est considéré comme masculin et féminin. Ils sont invités à s’interroger:

“Est-ce que je suis à l’aise que mes élèves fassent des choix qui correspondent à leurs préférences et qui vont au-delà des stéréotypes? • Est-ce que j’encourage les élèves dans la diversité des façons de s’exprimer, sans égard à leur genre?  • Est-ce que j’utilise une diversité d’exemples qui vont au-delà des stéréotypes?  • Est-ce que j’ai des idées préconçues sur la façon dont devraient agir les garçons, les filles?” 

La tâche de déconstruire les stéréotypes est colossale, convient le guide pédagogique, car “les stéréotypes existent dans le monde entier et transcendent les cultures.” C’est fâcheux. C’est pourquoi “il importe de travailler avec les élèves sur les stéréotypes tout au long du primaire”.

Cumulativement, cette approche présente l’expérience hétérosexuelle comme néfaste, contraignante, oppressante. Au contraire, livres, conférenciers, pièces de théâtres célèbrent les expériences LGBTQ. Les enfants de 8 à 14 ans ont par exemple fait des sorties scolaires en mai à la Maison Théâtre pour voir Norman, c’est comme normal à une lettre près, sur un garçon qui aime porter une robe rose. Le matériel pédagogique associé invite à discuter du genre.

La négation, par des professeurs en autorité, de la légitimité d’une affirmation sexuelle féminine ou masculine assumée induit-elle des “rapports harmonieux” ? Pas selon cette mère, universitaire, qui m’écrit au sujet de son fils, exposé en secondaire 3 à ce discours: “Cet enseignement n’a pas eu un effet positif sur lui. D’abord il a été ostracisé par son professeur et ses camarades de classe lorsqu’il a osé la remettre en question. Ensuite, cela l’a rendu angoissé par rapport à sa propre masculinité, et il a développé un grand besoin d’affirmation de celle-ci.” Une réaction pas nécessairement saine, croit-elle, mais “compréhensible pour un jeune adolescent. “

Un enseignant de secondaire 1,2 et 3 de Montréal raconte: “J’ai assisté à l’un des cours donnés par les intervenantes à une de mes classes.  Même si le sujet n’était pas sur l’identité de genre (cette séance était les maladies transmises sexuellement), durant tout le cours les intervenantes n’ont jamais prononcé les mots homme ou femme ou fille ou garçon.  Ces mots étaient remplacés par « personne avec un utérus » et « personne sans utérus ». C’était très étrange”. Lors d’une formation, “chaque enseignant présent devait se présenter en précisant quel pronom ils utilisent”.  Il s’agit des pronoms il/elle/iel/on/ul, qui diffèrent selon l’identité de genre de chacun. “C’est ce que les intervenantes font aussi avec nos élèves lorsqu’elles enseignent ces concepts à nos enfants.  Bien que tous les profs sentaient le malaise, tous ont consenti à révéler leur « pronom ».  Sauf moi.  Je trouve que cette méthode est une forme d’intimidation.”

Des effets pervers

Il n’est pas question de remettre en cause ici l’effort salutaire déployé pour que nos futurs citoyens développent tolérance et respect envers les orientations sexuelles diverses des uns et des autres. Ni de nier l’existence de dysphorie de genre chez une infime minorité d’enfants et d’adolescents et l’importance de les accompagner en toute bienveillance. Nous sommes ailleurs: dans la diffusion auprès d’enfants et d’adolescents d’une théorie qui affirme comme vraie, normale et pour tout dire préférable, la dissociation entre le sexe biologique et l’identité. Que ce discours aille à rebours de l’expérience de l’immense majorité des humains, jeunes et vieux, qu’il puisse avoir des effets pervers, sur le développement de la personnalité de nos enfants ne semble nulle part pris en compte. Il n’y a pas, ici, de principe de précaution. 

Jean-René Jeffrey, un homme gay, intervenant pendant huit ans du GRIS, témoignait dans les écoles du fait qu’il s’habillait en fille à l’adolescence mais qu’il en est revenu et est heureux dans son corps d’homme. Il a été prié de cesser de donner des formations en 2017, au moment où l’organisme a intégré des conférenciers trans dans ses activités. Il s’est ouvert dans un mémoire au GRIS de sa vive inquiétude: 

“La présence d’intervenants trans susceptibles de présenter, ou de suggérer, dans des écoles primaires et secondaires, la transition comme solution à la dysphorie de genre est une décision qui comporte un niveau de risques élevé pour certains élèves et particulièrement pour les élèves dysphoriques. On ne peut, ni ne doit, présenter ou suggérer la transition, (prise de bloqueurs de puberté, prise d’hormone et réassignation génitale) à des groupes de personnes mineures sans risquer de nuire à ceux qui, parmi eux, sont dysphoriques mais dont la problématique se résoudrait d’elle-même (85% des personnes) ni à des personnes fragiles (les 15% qui restent).”

Une intervenante auprès d’un organisme jeunesse dans Gaspésie-les-Îles m’écrit avoir reçu une femme trans du GRIS dans son groupe. “Ma gang de filles (7-8 jeunes de 13 ans) sont venus nous voir quelques jours après l’intervention de cette personne. Elles m’ont expliqué le plus sérieusement du monde qu’elles devaient être des garçons. Les raisons: elles aiment la pêche (c’est assez commun sur la côte), la chasse, faire du VTT, elles n’aimaient pas le maquillage et elles trouvaient ça trop difficile d’être des filles.” Aucune n’a donné suite à cette soudaine envie, ajoute l’enseignante qui raconte avoir passé six semaines à expliquer que ces loisirs ne sont pas réservés aux seuls garçons. “Mais si nous n’étions pas intervenus, dit-elle, il est fort possible que oui.” Elle a contacté la conférencière pour l’aviser que “son discours avait une réelle influence sur les jeunes et que ça dépassait largement le simple fait de parler de son expérience à elle de femme trans. [La conférencière ]m’a expliqué que mon discours était transphobe et que selon son « expertise » sur la question trans, j’étais selon elle une personne non-binaire refoulée… Selon elle, nous aurions dû affirmer les jeunes dans leur identité de genre sans même poser de question et les aider dans leur transition.  Nous connaissons assez bien nos ados pour savoir qu’elles ne sont pas trans mais qu’elles ne sont pas bien avec leurs corps qui changent.”

Elle ajoute: “J’ai essayé d’amener le sujet des OBNL LGBTQ+ qui parcourent les écoles et les organismes jeunesses de la province lors  des tables de concertation sur la jeunesse et auprès des autres maisons de jeunes. Personne n’ose critiquer en groupe, tout le monde a peur de se faire traiter de transphobe. Cependant,  nous sommes un bon groupe à nous questionner sur le contenu des ateliers sur la transidentité et de son impact sur les jeunes.”

La question de l’attitude à adopter lorsqu’un enfant, baignant dans ce discours, décide de modifier son orientation sexuelle est clairement établie dans un document de 2021 du ministère de l’Éducation: Pour une meilleure prise en compte de la diversité sexuelle et de genre – Guide à l’intention des milieux scolaires: “L’auto-identification est la seule façon de déterminer l’identité de genre d’une personne”.  

On lit bien, dans les textes remis aux enseignants, que les jeunes peuvent avoir des comportements changeants sur leur identité et orientation. Cependant on ne trouve nulle part, dans tous les documents obtenus, de témoignage ou de directive à l’effet que nombre d’enfants et d’ados traversent des phases d’identification diverses, puis assument sereinement leur genre et sexe d’origine. Rien qui incite les enseignants à faire preuve – et de conseiller aux jeunes– une grande prudence dans toute démarche d’affirmation de changement de genre. Au contraire, les directives exigent de respecter en tous points l’autoaffirmation de chaque élève, quel que soit son âge, et contiennent cet avertissement: “le refus intentionnel ou persistant de respecter l’identité ou l’expression de genre de l’élève trans ou non binaire peut être considéré comme une forme de harcèlement ou de discrimination susceptible d’entraîner des conséquences légales.” (p. 10)  

L’enseignant du secondaire de Montréal précité témoigne: “Dans mon école, il y a plusieurs « enfants trans ».  La plupart sont de jeunes filles.  Chaque année, depuis 3 ans, il y en a de plus en plus, et ils sont de plus en plus jeunes. Toutes les jeunes filles qui « s’identifient » comme garçon souffrent de graves problèmes d’anxiété, de dépression.  Elles s’absentent très souvent et sont en échec scolaire.” Il enchaîne: “Savais-tu qu’à la CSSDM, un enfant peut décider de changer son prénom pour celui d’un autre sexe, sans en aviser ses parents ? Oui, il n’a qu’à en parler à un « intervenant » ou un membre de la direction et son nouveau prénom remplacera son ancien sur les listes de classe.  Les enseignants sont tenus de l’utiliser pour ne pas se faire accuser de « mégenrer » l’enfant.  Parfois, on nous demande de continuer à utiliser l’ancien prénom lors des communications avec leurs parents car ces derniers ne sont pas au courant.  Oui, l’école joue dans le dos des parents. L’école encourage et célèbre l’enfant qui se révèle soudainement une nouvelle « identité de genre ».  C’est certain que la multiplication des cas est liée au discours des intervenantes dans les cours d’éducation sexuelle.” Il conclut: “Je suis inquiet des effets dévastateurs que je constate déjà sur nos ados et même nos jeunes enfants.”

Un père m’écrit au sujet de son adolescente de 17 ans qu’il accompagne depuis 3 ans à travers une série de problèmes de santé mentale: anorexie, dépression, anxiété, idées suicidaires, traits de personnalité limite. Dans une lettre de reproches qu’il a envoyée à l’hôpital Sainte-Justine, il écrit à son sujet “qu’à la première journée de son hospitalisation [à 14 ans, en 2020], et dans les premières minutes de notre rencontre avec Dr. N., qui était de garde ce jour-là, on nous mentionne les bloqueurs d’hormones comme étant quelque chose qui pourrait la soulager. Ma fille n’avait pas avant cette journée évoqué un questionnement par rapport à son genre, sauf un inconfort face à ses seins.” Sans prendre les bloqueurs, l’adolescente porte ensuite un bandage sur sa poitrine, change de nom à l’école et utilise le pronom “il” ce qui, écrit le père “a amené une série de situation parfois loufoques et a contribué à faire durer le problème (et à en créer des nouveaux).”

Trois ans plus tard, les spécialistes consultés, y compris à Sainte-Justine, “affirment clairement que la dysphorie de genre n’est pas le problème de ma fille.”’L’an dernier, l’adolescente, raconte toujours le père, a confié à sa psychiatre qu’elle souhaitait revenir à son nom de fille, “mais qu’elle ne savait pas comment et qu’elle avait peur de se faire juger”. Entrée au Cégep cet automne, elle s’est inscrite sous son nom féminin.

Le père estime que  “l’ensemble du système et de la société en général — j’inclus le réseau scolaire, la DPJ, le système de justice – semble présentement être organisé pour “affirmer” l’identité sans trop de questionnement, médicalement et même chirurgicalement si le désir se fait sentir.”

Il se dit “profondément troublé parce [qu’il] ai vu, entendu, et surtout par l’absence de garde-fous visant à protéger des adolescents troublés” et juge “qu’un grand nombre de parents vont suivre aveuglément les recommandations des “professionnels” ou la volonté de leurs enfants, parce que “c’est comme ça aujourd’hui”.

De l’éducation à la militance

Ce nouveau discours déborde des salles de classe. Les enseignants sont bombardés de matériel syndical enthousiaste sur le sujet. Surtout, dans plusieurs écoles, des comités, formés d’élèves et parfois soutenus par des profs et administrateurs volontaires, se donnent le mandat de faire appliquer la théorie du genre dans l’école en entier. 

Ces comités peuvent à la fois être des lieux sécurisant pour les ados vraiment LGBTQ+ et des aimants pour des jeunes en recherche identitaire. C’est ce que croit cette mère: “Ma fille de 14 ans s’est soudainement dit garçon il y a un an alors qu’elle n’avait jamais démontré auparavant de malaise face à son corps. […] À son entrée au secondaire, elle a adhéré au comité LGBTQ+ de son école, probablement sous l’invitation d’une nouvelle amie. Puis, elle a débuté une relation « amoureuse » avec cette amie qui se disait garçon. Quelques mois après, ma fille s’est dit elle aussi garçon, se disant par le fait même garçon homosexuel. Elle a ainsi commencé à se faire appeler d’un prénom de garçon et à se genrer au masculin. Ses cheveux ont été coupés courts et le style vestimentaire est devenu masculin. Elle a débuté une transition sociale.” Un reportage très positif sur un de ces comités a été présenté en mars à La semaine des 4 Julie. On y rencontre Line Desgagnés, animatrice en vie communautaire à la Polyvalente des Pionniers de Trois-Rivières Elle a créé un de ces groupes et est étonnée par sa croissance rapide, le nombre de ses membres étant passé de 15 l’an dernier à 30 cette année, “un record de tous les temps”. Elle en est enchantée.

De nouvelles normes: queernormativité et transnormativité

Pour résumer, un point de bascule a été franchi entre la volonté d’accepter, d’apprécier, voire de célébrer la diversité des expériences sexuelles, toujours nécessaire, et la diffusion massive, auprès de nos enfants, d’une idéologie de rupture avec le passé, idéologie jamais encore testée sur des humains. Une théorie qui, mettant au banc des accusés l’hétéronormativité et l’hétérosexisme, assimilé dans les textes officiels comme homophobes, les remplace par une nouvelle queernormativité selon laquelle la différence entre sexe “attribué” à la naissance et un autre choix d’identité de genre est établi et universel. Une nouvelle norme. De même, pour les enfants à l’identité de genre incertaine, nous sommes en présence d’une transnormativité, présentant à des enfants prépubères l’expérience trans, y compris médicale, y compris sans le consentement parental, comme préférable au prolongement de la recherche de soi jusqu’à l’âge adulte.

Je comprends que ce virage, majeur, a été introduit au moment où le Québec entier plaidait pour la réintroduction de l’éducation sexuelle dans les écoles. Mais une partie du contenu de cette réintroduction a été adoptée, je le présume dans le respect des étapes de rigueur, mais sans que les élus et, certainement, le public et les parents aient pris pleinement conscience de sa signification et de ses conséquences.

Je sais que le ministre de l’Éducation en a plein les bras par les temps qui courent. Mais à l’heure ou on s’apprête à reconduire cette pédagogie pour le moins hasardeuse au sein du nouveau cours de Citoyenneté québécoise, je n’ai qu’un mot à lui dire: Pause !

(Une version considérablement plus courte de ce texte a été publié dans Le Devoir.)

Faites le plein de lectures estivales à La boîte à Lisée

17 avis sur « Le sexe de nos anges (version maxi-intégrale) »

  1. Merci Monsieur Lisée pour cet article qui fait prendre la mesure de l’incroyable révolution qui se déroule en ce moment dans nos écoles.
    Je note un problème de cohérence interne de la théorie des genres. Ce sont ces jeunes filles de Gaspésie qui m’ont interpellé: elles se croyaient être des gars (de genre) parce qu’elles aimaient faire des activités de gars. Serait-ce à dire que l’on « se sent » gars parce qu’on considère les stéréotypes masculins comme nous caractérisant? Ou que l’on « se sent » fille parce qu’on se plait à s’habiller en femme et à se comporter comme les stéréytypes féminins les présentent? Cette théorie censée dénoncer les stéréotypes, ces « tares » de l’  « hétéronormativité », ne fait-elle pas l’inverse, c’est-à-dire renforcer la vision stéréotypée des sexes au point de mettre en doute la jeunesse dans sa quête d’identité? Pour sûr, elle remet en cause tout un fondement de notre humanité.

    Je suis un enseignant pas très à « l’aise » avec tout cela. On a des infirmières qui viennent donner les formations si l’on est d’accord… Vivement qu’on montre ce qui se passe et qu’on ose débattre de cette intrusion dans le processus normal du développement de nos jeunes.

  2. Non. Il ne s’est rien passé de tel.
    Oui, vous en êtes revenu, si on est suffisamment naïf pour croire que vous êtes allé quelque part à priori.
    Sortez Mr machinchouette Beaulé.
    Sortez de chez vous de temps à autre(s), I mean c’est bien le minimum syndical exigible, non?
    Il n’y a rien de beau dans ce que vous écrivez.
    Il n’y a pas beaucoup de gens à faire vomir ici.
    Vous pouvez faire d’avantage ailleurs.

  3. Troublé. Troublant. J’en r’viens juste pas. D’ça non plus.
    Dur à croire, en effet, de voir à quel point peut-on… abuser impunément d’enfants au pays du Q.
    1. Il y a quatre ans, a-t-on décidé que, pour des adultes (Q) allergiques à des signes dits religieux sur têtes musulmanes, allait-on priver davantage encore d’écoliers, au public, de davantage encore d’enseignantes / comme s’ils n’en manquaient pas déjà suffisamment cruellement dramatiquement, à en pleurer;
    2. Maintenant, donc, aura-t-on trouvé cet autre « truc », pour les emmerder, harceler, voire agresser; on ne les lâche pas !

    Chimère, bref, que cette « approche », contrainte, patentée, d’endoctrinement forcé. Pauvres enfants!… On est rien de moins qu’au seuil de… détournement d’mineurs. (Pensé-je, vraiment, c’qu’écris-je? Oui, m’sieu!).

    Besoin d’exemples? De « preuves » ?
    Jadis, au moins, s’passait-ce à niveaux supérieurs, on était majeurs… :
    ainsi, par exemple, que d’mauvaises notes aurai-je récoltées, au collégial et à l’université!, pour n’avoir pas adhéré au diktat de l’heure – que l’intelligence ou QI n’aurait quasi (eu) rien à voir avec quelque hérédité bio-génétique que ce soit/fût, quasi tout ne dépendant que des seuls environnements utérins moléculaires, puis socio-familiaux;
    même chose eu égard à l’homosexualité : quelle était la « profession de foi » d’alors, à laquelle fallait-il adhérer obligatoirement? Eh bien, on l’a vu, tout récemment encore, lorsqu’une Pauline Marois, en personne, s’est « échappée » à ce sujet, en disant que « c’est un choix » [sic]; alors qu’est-ce justement pcq c’n’est PAS un choix, principalement, qu’n’doit-on pas fustiger homosexualité et homosexuels.

    Alors, donc, voici, voilà, aujourd’hui, s’r’érigent de nouveaux dogmaticiens, de même espèce, s’employant à faire accepter, de force encore, même genre de fausseté ou non-réalité. Et y parviennent, dirait-on.
    Oui, pauvres p’tits enfants !…
    La/le porno d’un bord; l’imposture de l’autre.

    P. S. J’m’suis tapé aussi les commentaires in Le Devoir, la centaine, donc, en tout.

  4. Ce sujet est fort intéressant et en même temps fort inquitant. Je pense à nos jeunes qui vivent dans une époque si troublée,une époque de trasisions. Merci de nous en faire part avec toutes les nuances qu’il faut y mettre.

  5. J’ai eu l’immense privilège de participer à l’élaboration d’un cours sur les féminismes et les nouvelles masculinités qui s’est déroulé à distance pendant la pandémie. Le premier jour, nous avons enregistré 125 inscriptions. Cela montre l’intérêt qu’il y a à évoluer vers une société plus inclusive. En soi, les différences au sein d’une communauté génèrent une richesse culturelle et une innovation socioculturelle. L’altérité constitue sans aucune doute un pilier essentiel des sociétés plus durables .

  6. J’avais lu avec plaisir votre chronique dans le Devoir et j’ai lu avec plaisir cette chronique « augmentée ». Ce sujet m’interpelle, et m’inquiète. Peut-être parce qu’à l’adolescence j’ai traversé une période pendant laquelle je ne me voulais ni garçon ni fille. Cheveux courts, chemise d’armée, j’aimais le fait que les gens se posent des questions sur mon genre. J’avais surtout très peur de ma féminité et de relations avec les garçons pour lesquelles je n’étais tout simplement pas prête. Je vois mes choix de l’époque comme un très bon moyen de me protéger et d’attendre la maturité pour m’engager affectivement et sexuellement. Ce fut un succès!
    Ceci étant dit, la polémique actuelle me paraît reliée à une question philosophique fondamentale. Je crois que personne n’en a parlé jusqu’à présent.
    Est-ce que nous AVONS un corps ou est-ce que nous SOMMES un corps.
    Si nous AVONS un corps, nous pouvons « décider » de ce qu’on veut en faire, le changer, le transformer, soit pour changer de genre ou pour qu’il soit conforme à un idéal esthétique. Si nous AVONS un corps, il est une marchandise, une possession, et une vitrine que nous présentons aux autres. Nous pouvons le vendre, ou en acheter des parties à d’autres, nous pouvons louer notre utérus… Nous pouvons le maltraiter, le surmener, bref, ne pas tenir compte de ses besoins. Nous pouvons agir comme si notre intellect avait tout pouvoir sur ce que nous sommes. Vision qui découle, je pense, de notre héritage judéo-chrétien: le corps devait être dompté, asservi par la volonté.

    Si nous SOMMES un corps, alors nous devons vivre en harmonisant nos différentes facettes d’êtres humains: corps, intellect, affect. (Tête, coeur, corps,, …) J’y ajoute une dimension philosophique, une forme de spiritualité, de recherche de sens.
    Si nous appliquons une vision démocratique de l’être, alors ses composantes doivent fonctionner ENSEMBLE pour le bien de l’ENSEMBLE. On doit harmoniser nos besoins, et non pas les hiérarchiser, pour trouver l’équilibre, la santé globale.

    Pour en revenir à notre sujet principal, je me suis demandé, hier, à la lecture d’une chronique du Devoir sur un livre qui traite de naturisme, si le débat sur l’identité de genre ne serait pas tout simplement évacué si nous étions tous dans un camp de nudistes?
    Tout le monde tout nu! Adieu stéréotypes?

    Il me semble que ce sont justement les stéréotypes contre lesquels on devrait s’unir. Que chaque personne puisse développer son plein potentiel d’humain, tout simplement.

    Évidemment, la notion que nous sommes un corps est difficile a accepter pour certains. Puisque la logique nous amène à penser qu’à la mort, si le corps n’existe plus, tout est terminé. C’est ce que je crois, lucidement, courageusement.

    Je termine en saluant justement votre courage d’oser affronter le courant de pensée actuel. Notre société est atteinte d’une maladie terrible: au lieu d’idées, on se bat à coup d’étiquettes.
    Continuons le combat!

  7. Je crois qu’il est impérieux de mettre au programme de tous les enseignants et de tous les intervenants l’excellent petit essai de Jacques Grandmaison publié il y a plusieurs années et qui est toujours d’actualité, du moins par son titre: Quand le jugement fout le camp. Car à l’évidence, le jugement a disparu chez beaucoup d’éducateurs, sexologues et autres théoriciens patentés du genre. Combien coûtera à la société le retour du boomerang, car il y en aura un. À combien de suicides ferons-nous face quand tous ces jeunes sortiront de la machine à leur laver le cerveau et qu’il feront face, comme adulte, à la réalité de la vie? Ces personnes qui « enseignent » ces théories ne voient-elle pas les torts qu’elle vont causer aux enfants, d’abord et à la société ensuite? On joue ici aux apprentis sorciers. Je vais sans doute recevoir des insultes suite à mes réflexions, mais il faut dénoncer ce dérapage tous azimuts.

  8. Merci pour cette version intégrale. Oui, pause! Il ne faut pas lâcher le morceau.

    Un neveu travaillant comme animateur de vie étudiante dans un collège privé de renom à Montréal me soulignait à quel point nos jeunes sont « mêlés » dans leur tête avec cette industrie de déprogrammation.

    Il ne faut pas craindre de parler au prix d’être ostracisé, du moins en apparence. Dans mon entourage élargi, quelques rares personnes abondent dans le sens de l’idéologie du genre. La grande majorité, non. Hélas! La rectitude politique et sociale de nos élites médiatiques et politiques n’aide aucunement.

  9. Bonjour,
    Elles sont où les grilles d’observation des comportements, des envies, des attirances, attitudes, des propos, de choses observables sur plusieurs mois, voir quelques années chez un enfant, qui pourrait constituer des faits laissant croire que l’enfant ou l’ado présente des signes clairs et persistants dans le temps d’inconforts et de mal être lié à son sexe.
    Quel est la trajectoire « normale », les étapes habituellement franchies par des cas francs qui mène à une transidentité ?
    Quel sont les éléments observables selon des tranches d’âge précise?

    Si au moins il y avait quelque chose dans ce sens là qui venait baliser les affaires….

  10. Oui, Le Devoir aurait dû publier votre article dans son intégralité. (En passant, puisqu’il est question de pédagogie, il y aurait eu l’avantage que l’orthographe aurait été corrigée 😉 )
    À mon avis, ce qu’il faudrait enseigner avant tout en matière de sexualité est la différenciation génitale à partir de la 7e semaine de gestation. Avant ce stade, les gonades (voir ce mot) sont les mêmes chez le futur enfant; la différenciation qui commence alors est déclenchée par… ce qu’on devrait enseigner dans les écoles… et que les parents devraient aussi savoir.

  11. Bonjour!

    Je suis lecteur intéressé, assidu, souvent admiratif et quelquefois franchement déridé par vos chroniques du Devoir. Tout autant des interventions à la radio du matin. Je salue l’intelligence, la simplicité et l’humilité dont vous nous faites grâce à chaque occasion, saupoudrés à l’occasion d’une autodérision qui ne sonne jamais faux. Je me suis donc engagé à prendre un abonnement à Écoute Lisée afin d’avoir accès aux compléments de vos textes. Merci pour tout ce travail de diffusion de vos réflexions et communications. C’est beaucoup de travail. Je m’y connais.

    Je souhaiterais en profiter pour y aller d’un petit commentaire de designer d’expérience. Afin de faire l’écoute après téléchargement de mon premier balado (Cette balado — bientôt illégale), j’ai noté que les noms dans la liste des fichiers utilisaient la forme JJ/MM/AA des dates dans leur nomenclature (ex: ). Je vous suggère d’adopter plutôt la norme internationale AA/MM/JJ afin de faciliter le classement visuel par ordre chronologique de tous les fichiers de la liste: les années, puis les mois, puis la succession des jours de publication. Ce qui donnerait dans le cas précité: .

    Bien que le fichier téléchargé comporte un nombre précédant le nom affiché dans la liste retrouvée sur la page web (https://ecoutelisee.podia.com/view/downloads/lisee101), probablement le numéro de la chronique, ce qui donne pour cet exemple: , ultimement, l’idée de la norme internationale est de faciliter le référencement chronologique de visu, que l’on soit de langue française ou anglaise.

    C’est tout pour l’instant. Encore merci et au plaisir de vous lire.

  12. Une exposition pour le moins orientée est tenue à Québec. Lire https://www.ledevoir.com/culture/791594/exposition-decouvrir-la-diversite-de-genres-au-musee-de-la-civilisation-de-quebec

    « on apprend que de multiples sociétés reconnaissent plus de deux genres », écrit la journaliste.
    Les exemples donnés concernent d’anciennes civilisations. Il s’agit toujours d’hommes ayant des comportements généralement adoptés par des femmes et non pas de femmes ayant des comportements d’hommes. Ces hommes ne cherchaient pas pour autant à être identifiés comme étant des femmes par la communauté. Ils étaient plutôt perçus comme étant d’un genre différent des hommes et des femmes en général.

    Le phénomène « trans » est récent dans l’histoire. Les anciennes civilisations ne modifiaient pas les corps par des chirurgies ou par la prise d’hormones. Ils n’en avaient évidemment pas les moyens. Pas de « changement de sexe » ni de traitement de « réassignation ». Pas de chirurgie « affirmative du genre ». Ces sociétés ne prétendaient pas que ces hommes étaient des femmes. Elles acceptaient leur différence tout simplement et leur culture leur faisait une place spéciale. Ce sont les trans d’aujourd’hui qui ont convaincu des spécialistes, médecins, psy et sociologues que leur véritable identité était celle du sexe opposé à leur sexe biologique. Et qu’il fallait rééduquer la société pour que celle-ci les identifie au sexe opposé.

    À mon avis, ce qui cause problème est l’intervention médicale avec ses bloqueurs d’hormones, ses chirurgies et la prise d’hormones de l’autre sexe. Une question psychologique, sociale et culturelle est traitée à tort par la médecine. Comme si la nature avait fait une erreur que l’intervention médicale pouvait et devait corriger. La nature fait rarement erreur, notre civilisation souvent.

  13. Je regrette vraiment que le Devoir n’ait pas publié l’intégralité de ce reportage. En fait, la même journée, il a plutôt choisi de présenter des textes qui vont dans le sens contraire. Comment un débat démocratique peut-il se tenir sur un sujet aussi crucial quand les forces en présence sont tellement déséquilibrées? Bien des institutions et des entreprises font preuve de lâcheté, ou ont peur d’être vues comme transphobes. Mais des changement d’une telle importance dans nos lois (depuis 2017) se sont produits sans qu’il y ait eu discussion. Ne serait-ce que par précaution, il faut absolument qu’il soit possible juste de discuter, questionner ces enjeux, sans se faire traiter de transphobes. Nos enfants méritent au moins cela…

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