Pour le congé de Pâques, quoi de mieux que d’examiner (en rappel) une des histoires les plus fascinantes des deux derniers millénaires, celle de Jésus ?
Il y a principalement trois thèses. Celle qui veut que les évangiles doivent être crus sur paroles, une idée assez répandue dans le Bible Belt américain. Celle, qui fait consensus, voulant que sous les très nombreuses enjolivures des évangiles, se cache une vérité historique, qu’on peut identifier, celle de la véritable vie d’un homme nommé Jésus. (Je parle de la troisième plus loin.)
Jésus, un homme remarquable, remis dans un contexte fascinant
Époustouflant. Si vous n’avez qu’un livre à lire sur ce que l’on croit savoir, historiquement, de Jésus, puis sur le processus de transformation de son récit par ses fans pour s’adapter au contexte historique changeant et aux auditoires visés, il FAUT lire Le Zélote.
D’abord Reza Aslan remet Jésus dans son époque, celle des `miracle workers‘ qui l’ont précédés et suivis, et des rapports de force intenses entre la population juive et les responsables du Temple, aussi détestés que l’administration romaine.
Puis il décrit comment la dissémination de la parole du Christ (qui était celle des juifs orthodoxes intéressés par leur propre salut, pas par celui des autres peuples, face à l’imminence supposée de la fin du monde) a été complètement transformée par Paul et ses disciples. Intéressés à faire recette dans la population romaine, le récit chrétien exonère Ponce Pilate (un non-sens, explique Aslan) et blâme les juifs, insérant ainsi pour 2 000 ans le germe de l’antisémitisme dans le discours chrétien.
Le mystère irrésolu: pourquoi Jésus, et non les autres zélotes révoltés l’ayant précédés et suivis, est-il devenu le fondement d’une religion aussi tenace (avant d’être récupérée et déployée par l’empereur Constantin, qui a assuré son hégémonie) ?
Fascinant, érudit, lisible, accessible. Je mets Le Zélote dans ma catégorie NPLCLALUTDMC. (Ne pas lire ce livre aurait laissé un trou dans ma culture.)
Et si c’était la plus célèbre fiction du monde ?
La troisième hypothèse provoque chez toute personne élevée dans l’univers chrétien un choc synaptique. Elle soutient que puisque aucun historien contemporain de Jésus n’en a noté l’existence, puisque les évangiles se contredisent, puisqu’ils contiennent de très nombreuses invraisemblances et, surtout, puisque le récit de Jésus est pour beaucoup constitué d’une redite de récits religieux antérieurs — depuis les religions égyptiennes jusqu’à l’ancien testament — le récit évangélique serait simplement une habile façon qu’ont eu des religieux de l’époque de fixer dans une histoire facilement accessible (la biographie) un certains nombre de thèmes. Bref, une opération de communication religieuse.
La thèse est débattue depuis le 18e siècle (voir un bon résumé sur wikipedia).
Elle fut reprise récemment (2005) par le théologien canadien Tom Harpur, dans Le Christ païen, un livre traduit chez Boréal qui, sans être une étude scientifique, retrace l’argumentaire principal derrière la thèse.
Le philosophe français Michel Onfray défend aussi cette thèse sur plusieurs ouvrages, depuis sa Contre-histoire de la philosophie (2002-2015).
Le film Zeitgest, de 2007, offre un bon résumé de la thèse:
Les autres Jésus en fiction
Dans L’Ultime secret du Christ, l’auteur portugais à succès Dos Santos invente une intrigue franchement tirée par les cheveux (plus encore que dans son excellent La Formule de Dieu) pour nous exposer, pour l’essentiel, ce qu’on sait du Jésus historique, qui est donc très loin du Jésus de nos églises.
On ne s’ennuie pas mais il y a des trous dans un scénario qui s’écroule, en fin de livre, sous le poids de sa propre invraisemblance.
L’opéra-rock Jesus Christ Superstar d’Andrew Lloyd Webber et Tim Rice de 1970 fut été un énorme succès et fut porté à l’écran par Norman Jewison en 1973.
Au cinéma, La dernière tentation du Christ (1988), de Martin Scorcese, pose la blasphématoire question de savoir ce qui se serait passé si Jésus n’était pas mort sur la croix.
L’excellent Jésus de Montréal (1989), de Denys Arcand, ne fait qu’effleurer le sujet du Jésus historique, mais est une œuvre originale en soi. (Je n’ai trouvé que la version anglaise de la bande annonce. Avis aux alertinternautes !)
En 2004 Mel Gibson met en scène une version très brutale de la passion, The Passion of Christ, qui fut un grand succès aux États-Unis.
Religulous (2013), avec l’humoriste/polémiste américain Bill Maher, présente un point de vue résolument athée. Ma scène préférée est celle où il débat avec un acteur qui joue le rôle de Jésus dans un parc à thème religieux. Or cet acteur a une bonne argumentation théologique ! Il est vraiment dans son personnage.
La dernière tentation du Christ et Religulous sur iTunes, Jésus de Montréal sur Éléphant/Illico.
À votre tour !
Vous les avez lus ? Commentez-les ou faites des suggestions.
Pour les précédentes recensions, c’est ici.
Joyeuses Pâques !
La bande annonce de ma dernière balado:
D’une grande érudition, le livre de Charles Perrot : Jésus et l’histoire.
Merci de présenter un livre en Français de la part d’un éminent érudit qui est non seulement familier avec le matériel source mais en plus orthodoxe dans son interprétation . Familier avec les racines et les sources , historiques et sociales , culturelles et religieuses , de sa signification unique . Quatre parties se succèdent : L’axe méthodologique de la démarche , avec le rappel exhaustif des disciplines utilisées et l’évocation ouverte des tentatives antérieures , voire parallèles . L’éclairage du personnage de Jésus à l’aide de l’arrière-plan religieux , éthique et culturel du judaïsme , son « milieu » naturel : les liens du Galiléen avec le mouvement baptiste , ses rapports avec la mouvance pharisienne , son autorité étonnante et sa liberté souveraine vis à-vis d’une Loi que par ailleurs il respecte . La singularité de Jésus: ses qualités de prophète , ses activités de thaumaturge et d’exorciste , sa propre désignation comme « Fils de l’homme ». L’évocation du lieu où les écrits qui nous parlent de Jésus ont leur source vivante : la communauté primitive des croyants qui , parfois dans la souffrance , partage son pain et sa parole en le confessant comme « Fils de Dieu ». Voici donc un livre de science et de pédagogie , mais aussi de sagesse et de foi . Une collection de référence en christologie sous la direction de Monseigneur Doré .
Il y a de nombreux livres écrits de la part de théologiens familiers avec ces réinterprétations libérales de la vie de Jésus qui apportent des contre-arguments et une approche plus orthodoxe . Ces experts ne sont pas des fondamentalistes ou des obscurantistes , ils sont familiers avec la mesure dans laquelle la théologie est devenue contextualisée – historiquement , socialement et culturellement . Pour ne nommer que ceux-ci : N.T. Wright , Gerhard Lohfink , Gerald O’Collins , Joseph Ratzinger , James Martin , ect …
Il y a également « L’affaire Jésus » de Henri Guillemin qu’il faut lire.
Bonjour, je suis un peu tanné qu’on parle tant et tant (souvent en mal) du christianisme… bien sûr. On pourrait (mais on ne le fait pas !) parler aussi un peu de l’islam ou du judaïsme, n’est-ce-pas ? Mais on n’ose pas, de peur de se faire traiter d’islamophobe et ou d’antisémite. En tout cas, lisez le livre (livre sérieux) en PDF gratuit (96 pages), Le grand secret de l’islam sur le site legrandsecretdelislam.com Merci.
Effectivement il ne faut surtout pas remettre en question cette religion de paix qu’est l’islam .
À lire aussi Jésus de Srinagar de Gerald Messadie .L’auteur sur la foi d’écrits historiques prétend que Jésus ne serait pas mort sur la croix. La croix était un lent supplice où le crucifié était destiné à agoniser pendant des jours .
Pour hâter sa fin les légionnaires romains lui brisaient les genoux avec une masse ce qui entrainaît la mort, chose qui n’a pas été fait dans le cas de Jésus , ses amis ayant acheté ces derniers avec quelques pièce d’or (prouvant ainsi que la corruption n’a pas été inventée par JJ Charest 🙂 , ils l’ont décroché et mis au tombeau alors qu’il était toujours vivant malgré qu’il soit très *magané* comme on dirait en bon québécois…
Avec les deux Marie , sa mère et Marie Madeleine ils ont récupéré le corps et il S’est exilé dans le nord de l’Inde pour ne pas avoir à revivre son exécution , ce qui n’aurait pas manqué d’arriver s’il était demeuré en Palestine à la merci de ses bons amis pharisiens.
Il y serait mort beaucoup plus tard tout comme sa mère Marie.
J’ai lu ce livre et pour appuyer sa position il faut donner de la crédibilité à quelques écrits obscurs , rejeter les écrits du nouveau testament qui eux sont plus solides historiquement , du moins une partie substantielle d’entre eux .
Un autre problême est comment expliquer que les disciples de jésus , suite à sa crucificxion et sa mort , cachés par peur de ne subir le même sort que leur leader et discutaient de leur retour à une vie normale car celui-ci avait échoué en tant que messie , comment se fait-il qu’is ont passé de trouillards à martyrs pour la cause , comment expliquer leur conviction du messie ressucité et leur courage s’ils ne furent pas convaincus d’un évènement surnaturel .
Car Même si Jésus avait survécu à la croix , je ne crois pas que si celui-ci , avec les plaies dans ses pieds , ses mains et son flanc , aurait convaincu qui que ce soit d’aller se faire martyriser pour la cause . À moins d’un évènement miraculeux comme une guérison totale et immédialte de Jésus , cette religion n’aurais pas pris son envol si tôt avec tous les témoins contemporains allant volontairement à la potence .
Bonjour. 2e essai; mon premier commentaire ne s’étant pas enregistré dirait-on. Merci pour cette « révision ». Je me permets de suggérer un autre volume, paru en 1979 chez Mame. De Vittorio Messori, journaliste italien, dont le but était de « déchiffrer l’énigme qui se cache derrière le nom de Jésus et d’avancer des hypothèses objectives dépourvues de tout parti-pris – religieux ou anti-religieux – . (4e page de couverture). Le titre: Hypothèses sur Jésus / « Et vous, qui dites-vous que je suis ». Le livre avait alors été traduit en 13 langues et vendu à plus d’un million d’exemplaires. (selon cette même 4e page de couverture de l’édition que je possède). J’ai lu cette étude il y a un bon moment mais il me semble qu’elle en valait aussi la peine. Votre tour d’horizon m’a donné le goût de la relire et de me procurer le « Zélote », comme de lire quelques autres titres mentionnés, dont dans les commentaires. Le Sujet en vaut la peine, après 2000 ans de « survie », légende ou pas. Merci.
Et vous? Qui dites-vous que Je suis?
Vous pourriez lire ceci aussi:
http://presence-info.ca/article/opinion/l-homme-de-paques
Un excellent livre sur le sujet est Le Royaume de Emmanuel Carrere
« (1867) Ça a été la plus grande fraude de l’histoire des élections au Canada. Il n’y a jamais eu un moment où les Québécois ont consenti à faire partie du Canada», a décrié Jean-François Lisée.
Je suis hors sujet mais je cherche le lien ( le texte complet)
d’oû est tirée cette citation.
Merci
C’est ici: https://jflisee.org/1er-juillet-pourquoi-la-fete-est-elle-si-triste-2/
Richard Carrier historien :
https://www.amazon.ca/Historicity-Jesus-Might-Reason-Doubt/dp/1909697494
Le livre d’Éric Edelmann « Jéus parlait araméen » aborde ce sujet de manière philosophique et linguistique. Très intéressant pour stimuler la réflexion.
Ce livre est quant à moi le plus lucide. Edelamn se base sur des faits autant politiques que religieux dans leur contexte historique. Ensuite se basant sur les réalités culturelles de différentes époques, il développe une philosophie limpide et cohérente avec la nature de nos sociétés.
Au sujet de la première hypothèse, elle n’est pas que répandue dans la Bible Belt. Les églises baptistes et évangéliques se multiplient à un rythme incroyable à Montréal.
Et ces gens-là ne croient pas nécessairement que les humains ont cohabité avec les dinosaures. Leur dernière explication ? Dieu aurait créé la terre avec une « apparence d’âge »… qui nous ferait croire qu’elle aurait plus de 5 000 ans.
N’importe quoi pour justifier leur croyance…
La théorie de l’évolution est la pierre de fondation de l’athéisme . Dans une lettre du 19 décembre 1860 adressée à son ami et collègue Friedrich Engels , Marx déclare que le livre de Darwin contient « la base de l’histoire naturelle de notre point de vue ». Grâce à cette théorie , l’évolution aura permis à l’athéisme d’être intellectuellement défendable .
À l’époque ou Darwin aura formulé sa théorie , nous ignorions tout des mécanismes génétiques qui régissent la vie , la complexité irréductible de plusieurs moteurs moléculaires qui ne peuvent fonctionner sous un certain seuil , la théorie de l’information ainsi que de la complexité intégrée de différents systèmes . Écrivant en 1868 , neuf ans après la publication de L’Origine des Espèces , Ernst Haeckel aura dit ceci en rapport aux microorganismes aquatiques ; des organismes qui sont , en fait , pas composés d’aucuns organes , mais qui consistent entièrement de matière diforme , simple et homogène , un amas de mucus composé de carbone . Mais comme vous pouvez le deviner , les cyanobactéries sont extrêmement sophistiquées et il ne pouvait pas être plus dans l’erreur en ce qui concerne leur structure interne , pour savoir à quel point ils sont complexes , j’invite quiconque a faire une recherche google .
Aujourdhui grâce à nos microscopes électroniques , à la resonnace magnétique et autres , depuis que nous avons acquis le pouvoir analytique de la génétique moléculaire , nous pouvons appliquer une dimension technologique , nous comprenons l’étendue de l’engeneering de ce qui constitue l’ADN et le scepticisme ne cesse de croitre parmi la communauté face aux limites du paradigme évolutif , il y a présentement un vent de changement au sein de la communauté scientifique , les défenseurs du matérialisme ont des questions problématiques à élucider qui ne cessent de croitre .
Car à l’époque ou on ignorais tout de la génétique , on aura demandé à Darwin d’expliquer ces mécanismes au niveau cellulaire , il aura répondu que c’étais une question pour l’avenir , on découvrira un jour comment ça fonctionne , mais étant tellement convaincu de la non fixité des espèces ; il aura extrapolé en affirmant que toutes les formes de vie incluant les humains , l’apex de l’évolution , avons tous un ancêtre commun : La proto-bactérie , et ceci étais un postulat ; Une proposition qui ne pouvait à l’époque être démontrée .
Hé bien l’avenir est maintenant , maintenant nous sommes en mesure d’observer comment les mutations se produisent , et les limites de ces mutation , et ces observations soulèvent plus de questions que donner des réponses favorables au postulat de l’arbre commun .
Il y a aujourdhui des scientifiques crédibles qui remettent en question , non pas une relative plasticité des espèces car ceci est indéniable . mais premièrement : l’abiogenèse , et deuxièmement : la descente commune .
Car les haut-échelons des créationistes font partie de ces scientifiques qui remettent en question ces deux points , et les créationistes sont des cibles faciles ; avec leur coté »bible thumpers » et leurs suits en polyester , leur insistence sur l’innérance Biblique , leur fondamentalisme endurci .
Mais n’y a t’il qu’eux qui critiquent certains aspects de cette théorie ? Voici un survol de la litérature ou des questions semblent justifiées …
NEW SCIENTIST, “Evolution evolves: Beyond the selfish gene — For more than 150 years it has been one of science’s most successful theories, but we need to rethink evolution for the 21st century,” Sept. 21, 2016
NATURE, “Does evolutionary theory need a rethink?” Oct 8, 2014
Does evolutionary theory need a rethink? Yes, urgently
NEW SCIENTIST, “The chaos theory of evolution,” Oct 13, 2010
JOURNAL OF EXPERIMENTAL BIOLOGY, “Epigenetics: Scope And Mechanisms | Evolution beyond neo-Darwinism: a new conceptual framework,” 2015 (218: 7-13); doi: 10.1242/jeb.106310.
Et il faut aussi préciser qu’il y a un mouvement plus vocal sur les questions qui émergent de la biologie moléculaire . Le mouvement Intelligent Design qui lui est composé non pas de fondamentalistes mais d’agnostiques et de croyants membres d’églises libérales qui ont fait la paix avec le néo-darwinisme et adapté leur foi avec un la théorie de l’évolution .
Des problêmes émergents pour l’abiogenèse ? en voici quelques uns :
Il faut comprendre que l’axiome du Néo-Darwinisme est »MUTATIONS ALLÉATOIRES et SÉLECTIVITÉ NATURELLE », mais la sélectivité naturelle ne peut entrer en fonction que lorsqu’il y a de la vie , de l’auto-réplication ; avant la vie , il n’y a que des mutations alléatoires , que de la chance .
Hé bien je peux vous fournir 82 citations d’experts de la biochimie , de la physique , etc … Dont beaucoup sont hautement respectés dans leur domaine , et certains sont lauréats du prix Nobel , les citations proviennent de chercheurs experts dans le domaine de l’origine de la vie . Toutes celles citées disent la même chose : il n’y a pas personne qui peut expliquer le mystère : personne n’a trouvé d’explication scientifique à l’origine de la vie . La déclaration du Dr Ken Nealson , microbiologiste , est typique : «Personne ne comprend l’origine de la vie . S’ils le disent , ils essaient probablement de vous en faire accroire». Le seul argument qui reste pour ceux qui disent que la vie vient de la non-vie , par des processus naturels , c’est : «Un jour , nous découvrirons comment cela s’est passé». Non seulement personne ne peut expliquer comment la complexité immense d’une proto-cellule aurait elle pu apparaitre avec tout le »Software » génétique pré-programmé , ainsi que tout le »hardware » requis au niveau de moteurs moléculaires , du système de traduction DNA/RNA , de la chiralité , de la membrane cellulaire , ect … Mais si les scientifiques contemplent des questions qui ne cessent de croitre , ce n’est plus tellement à eux qu’il faut regarder comme aux statisticiens qui de leur coté affirment que probabilistiquement , la chance (Les fameuses mutations alléatoires) ne peut avoir fait apparaitre toute cette complexité simultanément , c’est complètement impossible !
» Comment la nature primordiale a t’elle su comment écrire en codes de redondance qui protègent de façon maximale l’information ? »
» Comment la simple physique a t’elle pu encoder et décoder des instructions digitales linéaires qui ne sont pas déterminées par des interactions physiques ? » Toute vie connue est en réseau (networked) et cybernétique (La cybernétique est l’étude des méthodes variées de diriger , orgeniser et controler des objets et évènements en direction de produire une utilité concrète » .
» Comment la physique et la chimie ont ils pu écrire les premières instructions génétiques »
» Comment un environnement prébiotique qui consistait que de chance et nécessité ont ils pu programmer des portes logiques , des nodes décisionnels , des environnements de commutateurs configurables et une information prescriptive utilisant un système de codons symbolique (blocs de codes de trois nucléotides par unité) La table de codons est formelle , et fut démontrée comme étant conceptuellement idéale » .
Les contraintes des conditions initiales et des lois de la physique sont aveugles et indifférentes au succès fonctionel . Son livre prend un regard honnète aux contraintes des resources probabilistiques sur ce qui aurait pu se produire par hazard et ce sur de longues périodes de temps . La capacité que nous avons maintenant de quantifier les changements de biofonctionalité pendant les transitions évolutionaires représentent une des avancées les plus importantes dans la recherche biologique des derniers siècles .
Et parmi les problêmes pour la descente commune :
Haldane , l’un des fondateurs (avec Ronald Fisher et Sewall Wright) des mathématiques de la génétique des populations , a été le premier à quantifier une telle limite sur la vitesse de l’évolution adaptative .
On aura lu récemment dans les journeaux comme quoi les chimpanzés et les humains partagent environ 98 pour cent de leur ADN (ce chiffre est maintenant revu à environ 95%) (Il y a aussi que les différences génétiques entre l’homme et les grands singes comprennent aussi les différences cytogénétiques , les différences dans le type et le nombre d’ADN génomique répétitif et d’éléments transposables , l’abondance et la distribution des rétrovirus endogènes , la présence et l’étendue des polymorphismes alléliques , les événements d’inactivation génique spécifiques , les différences de séquence génique , les duplications de gènes , le nucléotide unique polymorphismes , différences d’expression des gènes et variations d’épissage de l’ARN messager.)
Mais si on ne s’en tient qu’au génome , ce 5% de différences semble être une preuve indéniable de l’évolution , et de la relative économie de possibilitée requises . Sauf que à la lumière des données génomiques ce 5% se traduit concrètement par des dizaines et même milliers de mutations bénifiques qui doivent s’être fixées durant cette chronologie évolutive du singe à l’homme , ce six millions d’années requière aproximativement 1000 mutations fixes par génération , (une mutation devient fixe lorsque la totalite d’une population aura cette mutation pour tous les individus , tant que ce n’est pas le cas , on appellera celle-ci une mutation ségrégaire). Ce que nous constatons maintenant est plutôt de l’ordre de cent mutations délétères par génération , qui endommagent le génome , et non 1000 mutations bénifiques qui améliorent le génome .
il y a ce problème qui fut appelé »le dillème d’Haldane » il est estimé qu’a peu près seulement que quelques centaines de fixations sélectives peuvent réalistiquement se produire pendant 300,000 générations humaines ( 6 Millions d’années ) Estimation du temps nécessire du singe à l’homme .
Haldane a montré mathématiquement qu’il y a une faille dans la théorie de l’évolution . En utilisant des données moyennes et des conditions parfaites pour l’évolution , il a montré qu’il n’y avait pas assez de temps pour que l’évolution se produise – pas même pour l’évolution humaine .
Et ce n’est pas tout
La sélection naturelle fonctionne principalement à un niveau différent de ce qu’assumait la théorie jusqu’à présent . L’adaptation qu’elle confère à centrer les traits sur le créneau environnemental actuel , elle atteint ses résultats indépendamment de ce qui pourrait être réellement le meilleur intérêt à long terme de l’espèce (après tout , c’est non guidé , sans objectif , et ne peut pas / ne veut pas planifier pour le futur). Son pouvoir de focalisation vient en éliminant les traits inutiles dans l’immédiat … Et pourquoi est-ce le cas ? La raison simple en est que les cibles des mutations dommageables sont beaucoup plus nombreuses que celles des mutations à gain de FCT , elles seront donc frappées beaucoup plus souvent . : » La nouvelle vie n’a pas évoluée , la plupart du temps , elle a Dévoluée – que les nouvelles caractéristiques soient plus avantageuses , impressionnantes ou utiles qu’à celles de ses ancêtres. ”. Et une fois que ces changements sont apportés , en raison de la perte de capacité génétique antérieure , l’espèce peut maintenant être moins capable de s’adapter à des changements majeurs . Sa capacité à gérer des changements majeurs est plus étroite que la version précédente de l’espèce . Et la sélection naturelle ne peut pas revenir pour récupérer ce qui a été retiré du génome car il est perdu – et les mutations aléatoires seront rarement , si jamais , capables d’inverser / annuler ce qui a été détruit .
La cellule humaine mesure à peine 30 micromètres , et pourtant , elle contient un agencement insondable de parties . Du noyau , qui contient l’ADN , aux allèles du cytoplasme , l’organisation est stupéfiante ! Et pourtant , si nous demandions à un biologiste typique comment cette machinerie cybernétique merveilleuse est née , on nous dirait que la cellule se serait assemblée de manière fragmentée au moyen d’une chaîne complexe d’événements chanceux . Il en va de même pour la complexité irréductible , telle que la production et l’organisation de nombreuses dynamiques interconnectées requises pour la coagulation du sang et l’assemblage complexe de flagelles et ainsi de suite , encore là on évoque le Darwinisme mais sans pour autant présenter des explications crédibles …
Je pourrait continuer avec bien d’autres problématiques , mais je pense que ce que j’ai ammené est suffisant pour illustrer mon point .
Le matérialisme a une fondation bien plus fragile que ce que la plupart des gens (même instruits) assument . Non seulement reste t’il bien des mystères , mais ceux-ci ne font que s’amplifier plus on en sait , et l’argument du design refait surface avec une crédibilité nouvelle .
Avant de ridiculiser le concept du Théisme , un peu d’humilité de la part de l’intelligentsia serait peut-être de mise .
Ça ne réagit pas trop fort sur Linkedin . Pour être plus clair , j’aurais du insérer ceci …
La sélection naturelle fonctionne principalement à un niveau différent de ce qu’assumait la théorie jusqu’à présent . L’adaptation qu’elle confère à centrer les traits sur le créneau environnemental actuel , elle atteint ses résultats indépendamment de ce qui pourrait être réellement le meilleur intérêt à long terme de l’espèce (après tout , c’est non guidé , sans objectif , et ne peut pas / ne veut pas planifier pour le futur). Son pouvoir de focalisation vient en éliminant les traits inutiles dans l’immédiat …
À titre d’exemple , prenons l’ours polaire . Depuis sa classification en tant qu’espèce distincte en 1774 , on s’est rendu compte que l’ours polaire est étroitement apparenté à l’ours brun presque tout aussi énorme . Quand on a réalisé que les deux espèces pouvaient s’accoupler avec succès , elles ont toutes deux été placées ensemble avec le plus petit ours noir d’Amérique du Nord , dans le genre ursus .
Si les ancêtres de l’ours polaire se sont progressivement colonisés et adaptés à un nouvel environnement , devenant de couleur plus claire , moins visibles pour leurs proies dans les environnements enneigés , plus résistants au froid en doublant leur quantité de graisse , plus adaptés aux sources de nourriture dans l’Arctique , un processus dans lequel chaque étape offrait un avantage de survie par rapport à la précédente .
Comment cela s’est-il produit exactement ? Quelles étaient les variations génétiques sur lesquelles agissait la sélection naturelle . Les réponses à ces questions étaient des mystères pour Darwin et les générations de scientifiques suivantes . Il y a seulement quelques années , après des techniques de laboratoire au niveau des gènes et de l’ADN – le patrimoine génétique du prédateur arctique a été mis à nu , et les résultats ont transformé l’idée de l’évolution à l’envers .
Les mutations les plus fortement sélectionnées de l’ours polaire se sont produites dans un gène appelé APOB , qui est impliqué dans le métabolisme des graisses chez les mammifères , y compris les humains . Les scientifiques qui ont étudié le génome de l’ours polaire ont détecté de multiples mutations dans cette section applée APOB , ils ont analysé les changements par ordinateur . Ils ont déterminé que les mutations étaient très susceptibles d’être dommageables – c’est-à-dire susceptibles de dégrader ou de détruire la fonction de la protéine pour laquelle le gène code .
Un deuxième gène hautement sélectionné , LYST , est associé à la pigmentation et ses modifications sont probablement responsables du blanchiment de la fourrure brune de l’ancêtre . L’analyse informatique des multiples mutations du gène a montré qu’elles endommageaient aussi très certainement sa fonction . En fait , parmi toutes les mutations des dix-sept gènes les plus hautement sélectionnés , environ la moitié étaient censées endommager la fonction des protéines codées respectives .
De plus , comme la plupart des altérations portaient plusieurs mutations , seulement trois à six (selon la méthode d’estimation) sur dix-sept gènes étaient exempts de changements dégradants . Autrement dit , on estime que 65 à 83 pourcent de gènes utiles , sélectionnés positivement , ont subi au moins une mutation dommageable .
Il semble donc que le magnifique Ursus Maritimus se soit adapté à son environnement hostile principalement en dégradant les gènes que ses ancêtres possédaient déjà . Malgré ses capacités impressionnantes , plus rapides qu’évolutives , il s’est principalement adapté en se dévoluant .
On ne parle pas ici d’information génétique qui augmente en complexité , mais , malgré que celà aide l’espèce à s’adapter , à »évoluer », il s’agit en fait de perte d’information génétique .
Et pourquoi est-ce le cas ? La raison simple en est que les cibles des mutations dommageables sont beaucoup plus nombreuses que celles des mutations à gain de FCT , elles seront donc frappées beaucoup plus souvent .
: » La nouvelle vie n’a pas évoluée , la plupart du temps , elle a Dévoluée – que les nouvelles caractéristiques soient plus avantageuses , impressionnantes ou utiles qu’à celles de ses ancêtres. ”. Et une fois que ces changements sont apportés , en raison de la perte de capacité génétique antérieure , l’espèce peut maintenant être moins capable de s’adapter à des changements majeurs . Sa capacité à gérer des changements majeurs est plus étroite que la version précédente de l’espèce . Et la sélection naturelle ne peut pas revenir pour récupérer ce qui a été retiré du génome car il est perdu – et les mutations aléatoires seront rarement , si jamais , capables d’inverser / annuler ce qui a été détruit .
Le meilleur livre sur Jésus, le mieux documenté, c’est encore celui de l’historien réputé Jean-Christian Petitfils, « Jésus ». Indépendamment de la foi et du christianisme, il appert que l’historicité de Jésus condamné à mort sous la pression des élites religieuses de son temps, est indéniable.
Merci à toi Jean-François. Ce dernier commentaire sur Jésus m’a touché. Je ne m’attendais pas à cela comme «cadeau de Pâques» . Je suis croyant-pratiquant et indépendantiste. Et ma foi au Christ nourrit mon engagement pour ce combat vers notre indépendance nationale. Bonne continuité et merci encore de nous commenter ta «vie de député… et d’homme».
Le PQ et vous, M. Lisée, devez sûrement souscrire à l’hypothèse de la non-existence de Jésus. Vous semblez posséder un talent certain pour y parvenir, talent que vous avez amplement démontré lors de la visite de marine lePen, cette femme politique française qui, à vos yeux, n’existe pas.
Les religions sont des pures inventions qui émanent de l’esprit humain incapable d’assumer leur pleine humanité. Je suis croyant mais j’abhorre les religions, toutes les religions qui ont servi à travers l’histoire aux pires insanités, toujours une simple incarnation de pouvoir. . Je suis croyant et parfois je me demande si ce n’est pas seulement un résidu de mon éducation. Quoiqu’il en soit, j’ai besoin de croire à une explication de notre existence. Et je n’ai pas besoin d’un sauveur pour croire. Ces supposés sauveurs qu’ils s’appellent Jésus, Jéhovah, Allah ou Bishnu sont des fabulations. Ce serait comme si dieu se serait incarné avec des messages incohérents. Je n’ai pas besoin d’une religion pour avoir le respect de l’autre et de l’idée fondamentale du partage.
En plus, Ricard, tu es ridicule de relier cela au PQ.
M. Ricard,
Sans vouloir vous offenser, dites-moi quel est le lien entre la croyance en une religion, le Parti Québécois et Mme Le Pen ? Merci.
J’ai aussi lu l’essai «Socrate, Jésus, Bouddha», de Frédéric Lenoir, philosophe et directeur du « Monde des religions ». Une approche historique comparative très intéressante et fort bien écrite.
Selon mes propres recherche, le personnage de Jésus relaté dans la Bible n’a jamais existé. Des Juifs morts sur la croix ou sur un poteau, dans cette période ou la Palestine était contrôlé par les Romains et perçu par ces derniers comme des terroristes, était fréquent. De plus, l’histoire de Jésus fils de Dieu, a été publicisé il y a environ 1700 ans par Constantin et son groupe à l’époque où il a fondé la religion Universelle (Catholique) ! C’est une histoire magnifique comme celle du Père-Noël et la fée des étoiles.
Il faut lire aussi « Petit traité d’athéologie » de Michel Onfray qui nous explique tout cela et regarder ses 2 vidéos intitulées « L’invention de Jésus » et « L’invention du christianisme », cours qu’il a donnés à l’Université populaire de Caen dans le cadre de sa « Contre-histoire de la philosophie ».
J’ai essayé de retrouver ces 2 vidéos sur You Tube, mais croyez-le ou non, elles ont été enlevées – par qui? nul ne le sait. Par contre, on retrouve facilement une réponse d’un croyant à ces vidéos, sous forme de « Réponse à Michel Onfray sur l’invention du christianisme ».
Mais il y a une autre vidéo de Michel Onfray intitulé : laïcité et religion qui résume tout cela. Ici : https://www.youtube.com/watch?v=xGLWmVTZ1B4
Nous ne devrions pas laisser passer sous silence la vie de Jésus en dé⊥ail recensée dans le volumineux livre d’Uran⊥ia. Ce consommé rédigé vers 1936 rela⊥e e⊥ corrige des rumeurs. On y li⊥ en⊥re au⊥res que sa naissance eu⊥ lieu un 8 aoû⊥ de l’an moins 7 e⊥ qu’il n’a jamais marché sur la mer. C’é⊥ai⊥ un rêve pieux de son apô⊥re Simon-Pierre. http://www.urantia.fr/
Merci Jean-François pour le Zélote. Je l’ai acheté tout de suite par le biais de mon Kobo. Bonnes Pâques. Je ne vous comprends pas d’avoir tant de patience à faire de la politique, surtout actuellement. Mais, vous avez la réputation de faire un « maudit » mon job. Je vous admire. J’ai 76 ans, donc vous pourriez être mon enfant. Permettez-moi de vous dire ce que je dis à tous mes enfants. « Soyez prudents, prudentes! » J’ai donc connu bien sûr les hauts et la bas du PQ. J’en ai pleuré un coup. Je suis ça de loin maintenant, ça me fait moins mal. Mais je vous suis de près…dans le bon sens. Je vous trouve bon.
Il faut absolument lire « Jésus, guerrier de l’indépendance », Part pris.
Il faut aussi lire de Raoul Roy, auteur, publié par Parti pris, qui nous apprend que Jésus étaient un des principaux penseurs du mouvement zélote, un espèce de FLQ du temps. « Jésus, guerrier de l’indépendance ».
Belle surprise ce matin ! Merci pour votre blog, NPVLALUTDMC. (Ne pas vous lire aurait laissé un trou dans ma culture.)
Bien dit ! Je vais me procurer « Le Zélote »…. Merci pour la suggestion M. Lisée.