Raul Castro met à la porte un million de fonctionnaires. « Nous devons éradiquer pour toujours l’idée que Cuba est le seul pays au monde où l’on puisse vivre sans travailler », a-t-il dit, lançant une réforme qui pourrait toucher, à terme, 25% des salariés.
Est-il de Deng Xiaoping cubain ? Dans un entretien qu’il m’accorde à Planète Terre, l’historien et spécialiste de Cuba Claude Morin met cette réforme dans la perspective cubaine, en explique la portée et les limites. L’entreprise privée, explique-t-il, reste limité au cercle familial et personne n’a encore le droit d’embaucher un non-parent dans sa petite entreprise. (Est-ce la raison pour laquelle la direction du pays reste dans la famille Castro ?)
Obstacle parmi d’autres: depuis 50 ans, rien dans la législation ne permet d’embaucher, de verser un salaire, de retenir des cotisations, etc.