Sondage: Un Québécois sur 10 changerait son vote du 2 mai!

Ils ont un remords. Presque un Québécois sur 10 aimerait prendre la machine à voyager dans le temps pour changer leur vote du 2 mai. Mais s’ils le faisaient, ce serait pour pousser encore plus fort sur la vague orange:

C’est ce que révèle notre sondage L’actualité/Crop sur les humeurs post-électorales des Québécois.  Voyez plutôt ce tableau:

Si vous pouviez changer votre vote que vous avez exercé aux dernières élections fédérales du 2 mai, le feriez-vous ?
Tous Bloc Parti Libéral Conser-vateurs NPD Parti Vert
Oui 9% 12% 15% 7% 6% 7%
Vote 2 mai 23,5% 14% 16,5% 43% 2%
Intention mi-juin 16% 10% 18% 53% 3%
Variation -7,5 -4 +1,5 +10 +1

C’est net, les Libéraux et les Bloquistes sont ceux qui regrettent le plus d’avoir voté comme ils l’ont fait. Et lorsqu’on compare l’intention de vote de la mi-juin avec le vote de mai, on constate qu’en effet, le changement d’intention nuit au Bloc et au PLC et profite au NPD — qui devient majoritaire dans l’opinion — et, très légèrement, aux Conservateurs.

Certes, ces mesures ont été prises alors que les alliés des bloquistes, les péquistes, étaient en pleine crise mais également après que beaucoup de publicité fut faite sur les poteaux du NPD et sur les hésitations de Jack Layton sur la clarté référendaire.

Demain: Quand même une larme pour le Bloc ?

Résultats et analyses dans la version magazine de L’actualité, en kiosque.

 

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La collecte de données en ligne s’est déroulée du 15 au 20 juin 2011(soit en pleine crise du PQ) par le biais d’un panel web par la firme CROP. Un total de 1000 questionnaires ont été complétés. Compte tenu du caractère non probabiliste de l’échantillon, le calcul de la marge d’erreur ne s’applique pas.

Ce contenu a été publié dans Le NPD et le Québec par Jean-François Lisée. Mettez-le en favori avec son permalien.

À propos de Jean-François Lisée

Il avait 14 ans, dans sa ville natale de Thetford Mines, quand Jean-François Lisée est devenu membre du Parti québécois, puis qu’il est devenu – écoutez-bien – adjoint à l’attaché de presse de l’exécutif du PQ du comté de Frontenac ! Son père était entrepreneur et il possédait une voiture Buick. Le détail est important car cela lui a valu de conduire les conférenciers fédéralistes à Thetford et dans la région lors du référendum de 1980. S’il mettait la radio locale dans la voiture, ses passagers pouvaient entendre la mère de Jean-François faire des publicités pour « les femmes de Thetford Mines pour le Oui » ! Il y avait une bonne ambiance dans la famille. Thetford mines est aussi un haut lieu du syndicalisme et, à cause de l’amiante, des luttes pour la santé des travailleurs. Ce que Jean-François a pu constater lorsque, un été, sa tâche était de balayer de la poussière d’amiante dans l’usine. La passion de Jean-François pour l’indépendance du Québec et pour la justice sociale ont pris racine là, dans son adolescence thetfordoise. Elle s’est déployée ensuite dans son travail de journalisme, puis de conseiller de Jacques Parizeau et de Lucien Bouchard, de ministre de la métropole et dans ses écrits pour une gauche efficace et contre une droite qu’il veut mettre KO. Élu député de Rosemont en 2012, il s'est battu pour les dossiers de l’Est de Montréal en transport, en santé, en habitation. Dans son rôle de critique de l’opposition, il a donné une voix aux Québécois les plus vulnérables, aux handicapés, aux itinérants, il a défendu les fugueuses, les familles d’accueil, tout le réseau communautaire. Il fut chef du Parti Québécois de l'automne 2016 à l'automne 2018. Il est à nouveau citoyen engagé, favorable à l'indépendance, à l'écologie, au français, à l'égalité des chances et à la bonne humeur !