En attendant la cavalerie

Je suis le premier partant pour critiquer les médias. Ayant été des deux côtés du micro, aller-retour, je peux cartographier les zones d’excellence et de médiocrité, signaler les exploits comme les raccourcis, identifier les terrains vagues, les sables mouvants et, pour changer de métaphore, pointer les verrues, la cellulite et le Botox.

Mais c’est un peu comme pour les Canadiens. On les critique sans arrêt mais, s’ils disparaissaient, on se sentirait étrangement seuls. Parlez-en aux gens de Québec, dont le deuil des Nordiques entame son second quart de siècle.

Impasses ? Par ici les sorties !

Il y a des choses qui devraient pouvoir se régler rapidement, il me semble. Comme je suis toujours disposé à rendre service, voici des pistes pour sortir de quelques impasses.

La carte électorale. Tel un éternel rappel de votre dentiste, toutes les deux élections, la Commission de la représentation électorale insiste : notre démographie est en guerre avec notre démocratie. Le poids électoral du citoyen québécois dépend de son code postal. S’il habite aux Îles-de-la-Madeleine, l’électeur est 4,5 fois plus puissant que le citoyen moyen. Autrement dit, il faut 4,5 fois moins d’électeurs pour choisir un député qu’ailleurs.