Tempête parfaite sur le Plan Nord ?

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Le projet phare du gouvernement Charest, le Plan Nord, qui devait lui permettre de retrouver la faveur du public commence à ressembler à un boulet supplémentaire.

Le souverainiste Jacques Parizeau et le fédéraliste Yvan Allaire ont fait cause commune, ce mardi, pour affirmer que le gouvernement était essentiellement au siècle dernier en ce qui concerne le partage de la richesse avec les minières.

Les écologistes ne croient pas à la promesse de mettre de côté 50% du territoire (avec raison, l’exploitation de ressources y sera permise), les autochtones ne sont pas unanimes dans leur appui (mais cela est inévitable, même dans le meilleur des cas), le PQ et la CAQ réclame davantage de place pour l’État.

Mais le coup de grâce a été donné ce mardi dans son blogue par M. Flegme lui-même, le correspondant économique de Radio-Canada Gérald Fillion.

Citant le cas norvégien d’actionnariat par l’État des sociétés d’explorations, le cas australien de taxation de la valeur brute plutôt que des profits ou de réduction des redevances pour les entreprises qui assurent la seconde transformation sur place, Gérald s’étonne de la surdité québécoise:

Force est de constater toutefois que malgré les multiples propositions, les tables rondes et études économiques, le gouvernement Charest ne bronche pas. Même si Desjardins dit qu’on bénéficiera très peu du régime de redevances actuel, même si le professeur Marc Urbain Proulx nous dit que les populations nordiques ne profiteront pas des retombées du Plan Nord, même si Investissement Québec attire des investisseurs étrangers sans parler de deuxième transformation au Québec, le gouvernement Charest n’a pas modifié sa position d’un iota.

Le Plan Nord est en marche, le régime de redevances est en place et c’est ainsi que Québec a décidé de disposer de son sol. Le gouvernement est-il ouvert à la discussion?

Ce contenu a été publié dans Parti libéral du Québec par Jean-François Lisée. Mettez-le en favori avec son permalien.

À propos de Jean-François Lisée

Il avait 14 ans, dans sa ville natale de Thetford Mines, quand Jean-François Lisée est devenu membre du Parti québécois, puis qu’il est devenu – écoutez-bien – adjoint à l’attaché de presse de l’exécutif du PQ du comté de Frontenac ! Son père était entrepreneur et il possédait une voiture Buick. Le détail est important car cela lui a valu de conduire les conférenciers fédéralistes à Thetford et dans la région lors du référendum de 1980. S’il mettait la radio locale dans la voiture, ses passagers pouvaient entendre la mère de Jean-François faire des publicités pour « les femmes de Thetford Mines pour le Oui » ! Il y avait une bonne ambiance dans la famille. Thetford mines est aussi un haut lieu du syndicalisme et, à cause de l’amiante, des luttes pour la santé des travailleurs. Ce que Jean-François a pu constater lorsque, un été, sa tâche était de balayer de la poussière d’amiante dans l’usine. La passion de Jean-François pour l’indépendance du Québec et pour la justice sociale ont pris racine là, dans son adolescence thetfordoise. Elle s’est déployée ensuite dans son travail de journalisme, puis de conseiller de Jacques Parizeau et de Lucien Bouchard, de ministre de la métropole et dans ses écrits pour une gauche efficace et contre une droite qu’il veut mettre KO. Élu député de Rosemont en 2012, il s'est battu pour les dossiers de l’Est de Montréal en transport, en santé, en habitation. Dans son rôle de critique de l’opposition, il a donné une voix aux Québécois les plus vulnérables, aux handicapés, aux itinérants, il a défendu les fugueuses, les familles d’accueil, tout le réseau communautaire. Il fut chef du Parti Québécois de l'automne 2016 à l'automne 2018. Il est à nouveau citoyen engagé, favorable à l'indépendance, à l'écologie, au français, à l'égalité des chances et à la bonne humeur !