Tempête parfaite sur le Plan Nord ?

charest-plan-nord_8

Le projet phare du gouvernement Charest, le Plan Nord, qui devait lui permettre de retrouver la faveur du public commence à ressembler à un boulet supplémentaire.

Le souverainiste Jacques Parizeau et le fédéraliste Yvan Allaire ont fait cause commune, ce mardi, pour affirmer que le gouvernement était essentiellement au siècle dernier en ce qui concerne le partage de la richesse avec les minières.

Les écologistes ne croient pas à la promesse de mettre de côté 50% du territoire (avec raison, l’exploitation de ressources y sera permise), les autochtones ne sont pas unanimes dans leur appui (mais cela est inévitable, même dans le meilleur des cas), le PQ et la CAQ réclame davantage de place pour l’État.

Mais le coup de grâce a été donné ce mardi dans son blogue par M. Flegme lui-même, le correspondant économique de Radio-Canada Gérald Fillion.

Citant le cas norvégien d’actionnariat par l’État des sociétés d’explorations, le cas australien de taxation de la valeur brute plutôt que des profits ou de réduction des redevances pour les entreprises qui assurent la seconde transformation sur place, Gérald s’étonne de la surdité québécoise:

Force est de constater toutefois que malgré les multiples propositions, les tables rondes et études économiques, le gouvernement Charest ne bronche pas. Même si Desjardins dit qu’on bénéficiera très peu du régime de redevances actuel, même si le professeur Marc Urbain Proulx nous dit que les populations nordiques ne profiteront pas des retombées du Plan Nord, même si Investissement Québec attire des investisseurs étrangers sans parler de deuxième transformation au Québec, le gouvernement Charest n’a pas modifié sa position d’un iota.

Le Plan Nord est en marche, le régime de redevances est en place et c’est ainsi que Québec a décidé de disposer de son sol. Le gouvernement est-il ouvert à la discussion?