De la fin de la démocratie en Amérique

Le caricaturiste Dave Whamond sait comment intégrer beaucoup de concepts dans un seul dessin. C’est un art. Une mère et sa fille marchent à l’extérieur. Elles portent toutes deux le costume rendu célèbre par le film et la série La servante écarlate, issue de l’imagination caustique de la romancière canadienne Margaret Atwood. Dans son monde, une partie de l’Amérique est gouvernée par des chrétiens fondamentalistes misogynes.

Le temps des tyrans

Il faut se rendre à l’évidence, à la fin, les bons ne gagneront pas. C’est le dur constat que Chrystia Freeland a exposé l’autre jour devant la Brookings Institution. Les dictateurs ne sont pas une espèce en voie de disparition. Au contraire, ils prennent du muscle, de l’assurance, s’adaptent. Il n’y a qu’à voir comment le pouvoir chinois est désormais le chef de file de la technologie sécuritaire, espionnant, grâce aux caméras et aux algorithmes, chaque geste de chaque citoyen.

Et si Poutine n’était pas là?

« Pour l’amour de Dieu, cet homme ne peut pas rester au pouvoir ! » Avec ces mots, Joe Biden a traduit le vœu de tout ce que la planète compte d’anti-Poutine. Mais la trajectoire prise par un pays n’est jamais tributaire d’un seul homme. La Russie sans Poutine serait-elle si différente ? Dans ce cas, la réponse est : oui, probablement.

La roulette nucléaire russe

Le mot « vitrifié » est généralement utilisé pour décrire l’état dans lequel une explosion nucléaire laisse, derrière elle, la matière. Mais à observer comment, cette semaine, les Polonais et les Américains ont échoué à livrer aux Ukrainiens une trentaine d’avions Mig-29 qui aurait pu changer l’équilibre des forces et mettre les Russes sur la défensive à l’aube de leur assaut sur Kiev, on peut penser que la vitrification a déjà eu lieu. Au dictionnaire des synonymes, on trouve côte à côte « vitrifié » et « intimidé ».