Les déserteurs

Autant vous le dire tout de suite, je suis un intégriste de la démocratie. J’estime que le droit de vote est le plus important des droits, celui qui détermine tous les autres. Sans le droit d’élire et de virer nos représentants, aucun autre droit n’est à l’abri. De même, j’estime que l’élu a la plus importante des fonctions, puisque ses décisions, dans l’Assemblée, peuvent modifier, en bien ou en mal, la condition de tous les citoyens.

La décision de la députée Joëlle Boutin de claquer la porte neuf mois après avoir été élue par les citoyens de Jean-Talon provoque chez moi un haut-le-coeur. La désinvolture avec laquelle cette dame traite le contrat électoral de quatre ans conclu avec ses électeurs est à vomir. Ce n’est pas la première à faire faux bond à la démocratie, mais chaque fois qu’un élu traite ainsi avec mépris le mandat démocratique, une cicatrice supplémentaire apparaît sur l’édifice citoyen.

Les députés ne sont pas des prisonniers et doivent pouvoir partir, certes. Mais je rêve d’inscrire au Code pénal l’infraction de désertion électorale. Sauf pour une personne aux prises avec de graves ennuis de santé, vérifiés par un médecin désigné par le directeur général des élections, un élu désertant son office devrait se voir imposer trois sanctions. D’abord, l’inéligibilité pour un quart de siècle, donc l’interdiction de briguer un poste électif n’importe où au Québec. Ensuite, le retrait de son droit de vote pour la même période. Puisque cette personne a si peu de respect pour ce droit, elle n’a plus qualité pour l’exercer. Finalement, le coût de l’organisation de l’élection partielle rendue nécessaire par la désertion serait, purement et simplement, transformé en une dette fiscale que le déserteur devra à l’État.

Pour Mme Boutin, cela équivaudrait à 600 000 $. On verrait si l’entreprise pour laquelle elle déserte l’Assemblée lui accorde, en prime d’embauche, une somme équivalente. Sinon, bon prince, le ministère du Revenu lui donnerait tout le temps nécessaire pour rembourser la dette, au taux d’intérêt courant, bien entendu.

Ces mesures auraient un impact immédiat : la fin de toute désertion, sa transformation en un cas extrême, rarissime, soit exactement le signal souhaité pour souligner la gravité de la chose. Au moment de franchir la porte du Salon bleu, les futurs élus sauraient qu’il ne s’agit pas d’une porte tournante, d’un stage conduisant au moment de leur choix à une autre carrière. Lorsque les électeurs vous choisissent pour quatre ans, le contrat est d’une importance telle qu’on ne le rompe qu’à ses risques et périls.

Je serais à peine moins sévère avec les autres déserteurs de la représentation de l’État. Lorsque nos postes de délégués généraux sont pourvus par des membres de notre diplomatie ou de notre fonction publique, nous sommes en bonne compagnie. Ces personnes ont le sens de l’État et ne nous font pas faux bond. Mais lorsque des personnalités externes sont choisies pour ces postes, le taux de désertion est proprement scandaleux.

Ce fut vrai pour des nominations du Parti québécois, du Parti libéral et, aujourd’hui, de la Coalition avenir Québec. Je pourrais faire ici la liste de gens qu’on a déplacés à New York, à Bruxelles ou ailleurs à grands frais, pour une période qui devait normalement durer quatre ans, mais qui ont déguerpi après un ou deux ans. Certains parce qu’ils ont découvert que le travail d’un délégué n’était pas aussi prestigieux qu’ils l’avaient pensé, d’autres parce qu’ils estimaient avoir fait le tour, plusieurs encore attirés par des offres alléchantes dans le privé.

En tant qu’ancien ministre des Relations internationales, je puis attester que l’efficacité de nos représentations à l’étranger ne s’atteint que sur la durée, tant le développement de relations interpersonnelles avec les décideurs des pays concernés, pour ne rien dire de la bonne connaissance des dossiers, est un élément déterminant. Les déserteurs, là, devraient savoir qu’on leur fera assumer les coûts d’installation de leur remplaçant et qu’ils devront rembourser à l’État une somme ainsi calculée : le nombre de mois qui restaient à leur mandat, multiplié par leur salaire mensuel de délégué. J’ajouterais : une interdiction d’être nommé à un poste gouvernemental quelconque pour les dix années à venir ou, s’ils lancent leur entreprise, à obtenir des aides gouvernementales pendant la période.

Vous me trouvez sévère ? Je le suis, mais seulement à la hauteur de la frivolité avec laquelle un trop grand nombre de personnes traitent le service de l’État. J’étais comme vous un grand fan de Sophie Brochu. Et j’estime qu’il y a peu de plus grands privilèges, pour un gestionnaire québécois privé ou public, que d’être appelé à diriger la plus grande et la plus symboliquement chargée de nos entreprises : Hydro.

Je fus d’abord estomaqué de l’entendre dire, à une commission parlementaire, qu’elle démissionnerait si on la forçait à ne plus siéger, simultanément, au conseil d’administration de la Banque de Montréal (qui, comme on le sait, est en fait une banque de Toronto), ce qui lui valait 220 000 $ par an. J’apprenais deux choses : qu’il était permis de cumuler les deux fonctions, ce qui devrait, à mon avis, être interdit ; qu’à tout prendre, elle préférerait la BMO à Hydro.

Puis, elle a déserté, nous annonçant qu’elle avait décidé en son for intérieur qu’ayant établi le plan stratégique dont elle était si fière, elle ne jugeait pas être la bonne personne pour le mettre en oeuvre. Qu’il lui appartenait donc à elle de déchiqueter le mandat qu’elle avait accepté du Conseil des ministres, du gouvernement de la nation, un an avant son terme. J’aurais préféré qu’elle nous dise que c’était viscéral : elle ne pouvait être dans la même pièce que Fitzgibbon, cela lui donnait des boutons. Si un billet du médecin avait pu l’attester, ce dont je ne doute pas, j’aurais accepté de passer l’éponge.

(Ce texte fut d’abord publié dans Le Devoir.)

Post scriptum: Plusieurs lecteurs ont soulevé la question des chefs de partis qui démissionnent après leur défaite. Doit-on aussi les sanctionner ? À mon avis il s’agit d’un cas particulier pour lesquels je suggérerais la chose suivante. Qu’au moment de l’élection, les chefs de partis, et eux seuls, présentent un « colistier » qui sera ensuite leur responsable de bureau de circonscription. En cas de démission, le colistier deviendra le député jusqu’à l’élection suivante.

Des lecteurs ont proposé qu’en cas de désertion, on offre le poste de député au candidat arrivé deuxième. Ce serait un autre déni de démocratie. Les électeurs ne doivent pas se faire imposer un autre candidat que celui qu’ils ont choisi. On m’indique qu’il arrive souvent qu’un député est élu avec beaucoup moins qu’une majorité de voix. C’est exact et c’est dommage. J’ai proposé ici d’adopter le vote préférentiel, qui fait en sorte qu’en comptant les second et troisième choix des électeurs au moment de l’élection, et en les reportant sur les meneurs s’ils n’ont pas 50%, on s’assure que le candidat vainqueur ait réellement été le préféré des électeurs.

7 avis sur « Les déserteurs »

  1. La trinité des pas aperçus.

    Ne vous inquiétez pas, vous n’avez pas fait d’peine à la madame.
    Elle ne vous a tout probablement pas lu / pas pertinent pour elle.
    Reçu critiques, madame? Négligeable, comparé aux myriades d’encouragements, félicitations, remerciements et compliments.

    Si bien qu’on l’a-ti ou on l’a pas l’gouvernement, la politique ?
    Caire ne s’est jamais aperçu faire ou avoir fait d’l’inadéquat ou omis de faire ce qu’il y a(vait) à faire pour qu’ç’aille acceptable.
    C’est vous, c’est nous – qui n’voyez, qui n’voyons pas bien.
    Même chose côté PM eu égard à c’monsieur : jamais n’s’est-il aperçu qu’aurait-il fait du pas correct ou omis d’faire ce qu’il y a à faire.
    En point de presse final en juin, il s’est r’tourné vers la v.-PM et a levé l’bras vers elle pour indiquer que l’problème viendrait des Transports.
    Ainsi va la vie.

  2. D’« obligation de quitter » (pour motifs familiaux ou personnels) ?
    Ç’arrive. Mais plus souvent en sont-ce d’interpersonnels, pour lesquels, donc, décision devrait-elle être prise telle, interpersonnellement, i.e. avec famille ou organisation (direction) de lieu/lien de travail.
    On avait vu une belle démonstration de cela en tout début d’épopée caquiste, lorsqu’une dame au super joli sourire, nommée ministre, avait dû en être démise, de plein accord, en raison du fait que ne parvenait-elle vraiment pas à s’acquitter convenablement de ces fonctions-là.

    Quant à nécessité (‘devoir’) de quitter pour raisons familiales ou personnelles, e.g. santé (personnelle ou de très proche [famille]), possible aussi. Ainsi peut-ce ne pas s’agir de santé ‘médicale’ ou mentale; supposant par exemple que ton fils de 15 ans a d’extrêmes troubles d’adaptation ou de comportement, complètement désorganisé, désorganisant, accaparant immensément de ton temps et de ton esprit; bien, oui, alors, peut-il arriver qu’en cas semblable il s’avère justifié de quitter.
    Mais n’en était-on pas là, semble-t-il, en c’cas-ci. Quand tu t’amènes évoquant des ‘occasion$/opportunité$’ ne pouvant être lai$$ée$ pa$$er; tu n’es plus bien bien en motifs caritatifs (ou) humanitaires.

    Un lecteur du Devoir (R. T.) avait mis en commentaire, il y a dix jours, sous votre papier original, que lui trouve « aberrant » qu’on doive « payer pour […] ce vol ».
    Un tantinet exagéré, quand même. Quoique eu égard à l’entreprise qui serait venue chercher la députée, oui, pourrait-ce être ainsi qualifié : eux ont véritablement « piqué » une « « marchandise » », sacrée, en tout cas solennellement engagée, librement, en lieu sacré, suite à désignation par Souverain (sacré?).

    Bref, ce départ laisse un arrière-goût fort amer. Bien bien dur à ‘avaler’.
    À moins qu’y aurait-il qqch non dit, non su ?

    Bien sûr, c’n’pouvait guère être intéressant, quand t’es passablement douée, intellectuellement et en habiletés socom; d’être r’foulée quec’part où, en plus, dois-tu t’taire ou, en tout cas, n’jamais avoir l’malheur d’opiner à voix haute qqch différant — (de la ‘ligne’) — du credo, seul ‘bon’, d’en-haut. Presqu’une torture, quoi, cela, pour qqn en ayant une – pensée.

    Si bien qu’il faudrait songer à humaniser tant soit peu cet environnement.
    Cela manque et de sens, de bon sens pratique (et) comptable, et d’humanité de contraindre (ou presque) des élu.e.s — (qui n’ont pas [droit d’]parole) — à venir siéger.

    ‘Voyez? La madame, là, J. B., lasse ou fatiguée, n’eût-elle pas pu avoir une ‘dispense’ (de présence), mis à part, bien sûr, lorsqu’était-elle présidente de séances?

    Extrêmement navrant d’avoir à constater ainsi que là où gouverne-t-on le peuple entier, n’s’avère-t-on pas capables d’s’auto-gouverner ou de se comporter le moindrement adéquatement rationnellement ou humainement soi-même. Car…
    En voit-un cas, là, à l’égard duquel on ne peut comprendre. Comprendre comment il se fait qu’ç’arrive, ça, encore aujourd’hui, des « affaires » de même.

    Car, oui – « car », ‘saute aux yeux qqch qu’on ne peut ne pas voir. La dame n’habite pas en Abitibi! Favorisée, est-elle drès-là, tout à côté du lieu (principal) de travail. Comment donc, alors, dites, n’était-il pas possible de faire des aménagements — (horaires, exemptions, etc., etc.) — … « d’accommodements raisonnables », qui eussent pu permettre qu’c’arrive PAS – ça ? !

    Incompréhensible. Inadmissible surtout. Et p’t’être, plus encore, désespérant.

    Hier, jour historique de départs, incluant celui-ci, lorsqu’a-t-il été annoncé qu’y avait-il (eu) « faux départ » du REM; m’suis-je mis à (r’)espérer qu’c’départ politique en eût été aussi un faux. Or, malheur, non, c’pathétique faux pas qu’faut pas; eh bien, lui, en reste un, pathétiquement, vrai.

  3. Rien ne sert de s’offusquer face à l’obligation de quitter un poste de député pour des motifs personnels. Il suffit d’instituer une liste de suppléants qui seraient identifiés lors de la campagne électorale. Ils pourraient recevoir une rémunération pour assurer leur disponibilité. En cas de vacances, le suppléant occuperait le poste libéré jusqu’au prochain scrutin général. Finies les coûteuses élections complémentaires.

  4. D’abord, je suis entièrement-et-totalement d’accord avec votre tout dernier paragraphe (P.S./ajouté) ci-dessus.

    Ensuite, on n’est pas d’accord, n’est-ce pas, avec la désertion de Mme Boutin?

    Quid, alors, si, « repentante »…, annonçait-elle être prête à se raviser, i.e. à… rester ?…

    Ah, certes, bien sûr, quasi tout l’monde qualifierait ça d’emblée d’« fou braque ».

    OK, examinons donc un moment s’il ne s’avérerait approprié, parfois, d’être « fou braque » dans la vie.

    Il y a deux décennies, on s’souvient, Bernard Landry avait démissionné, impulsivement, sous la poussée — (c’est l’cas d’le dire!) — de ses plus proches conseillers (l’enjoignant de ce faire).

    Ensuite, celui-ci eût été prêt à se raviser, à revenir sur cette décision impulsive.
    D’aucuns, la plupart en fait, estimaient qu’aurait-ce été ‘ajouter’ à la «rigolade», pas drôle mais pas du tout.
    Or, moi continué-je d’arguer — (comme l’avais-je fait alors) — que l’Irrationnel était éminemment plus du côté de ceux l’ayant démissionné (sans même le laisser parler à sa conjointe) —, qu’l’aurait-ce été de lui laisser « quelque autre chance », pour l’exprimer, imparfaitement et incomplètement, ainsi.

    En va-t-il de même, selon moi tjrs, concernant cette dame s’en allant, advenant qu’éprouverait-elle repentance l’induisant à revenance ou restance. Et voici pourquoi.

    Tout de go, 99% des gens allégueront qu’n’aurait-ce aucune allure de faire ainsi marche arrière (si «frivolement»/«puérilement»):
    1) N’est-elle pas, déjà, engagée (liée) envers son nouvel employeur?
    2) des partis (d’opposition) ne sont-ils pas, déjà, … ‘engagés’/lancés en course à sa succession?…
    3) ETC.!

    « Objection » 2, n’y réponds-je même pas.

    C’est la première, seule, qui m’« intéresse »…

    Croyez-vous que des sacripants qui viennent ravir l’une de ses membres à l’Institution la plus haute et la plus noble au Québec*, au Trésor national, méritent qu’on se soucie d’un manque de loyauté que celle-ci se trouverait à manifester à leur égard en leur faisant ainsi faux bond? Moi, pas, Monsieur. Pas une minute. Pas un brin.

    * C’est le numéro 1 de l’ANQ qui avait ainsi – on ne peut plus solennellement – qualifié celle-ci, lors du plus relevé, du plus élevé et enlevant Discours-fleuve de sa vie, mi-novembre 2017, alors qu’étiez-vous là, et très là, Chef.

    Démissionner a été une erreur? Grave? Quoi! : on n’aurait pas l’droit ou serait-ce mal vu de le reconnaître, de se rétracter, se raviser et ‘corriger’, le cas échéant ?

    Moi ne l’appréhende pas ainsi. Considéré-je plutôt qu’une erreur pouvant être reconnue doit, souvent, pouvoir être aussi ‘corrigée’ (de bonne foi).
    La dame peut s’être méprise, fourvoyée. On peut l’avoir, inopportunément, importunément, incongrument, indûment « séduite ». Qui sait ?
    Chose certaine, vous, pas plus que moi, n’avez été convaincu par ses arguments, ‘explications’ ou justifications.

    Enfin, on ignore si, vraiment, tel départ serait susceptible d’ébranler — («shaker» dirait l’autre) — les plaques tectoniques de la CAQ. Tjrs est-il que qqn, d’par-chez-vous en plus, si si, qqn pas loin de «Poussière sur la ville», vient de lui écrire que : « La CAQ ne sera plus pareille sans vous. »

    ! ! !

  5. Madame Boutin dit vivre « carrément une peine d’amour! ». Moi aussi, Joëlle :
    vous : je vous aimais…
    En son ultime adieu, Mme Boutin dit de (et à) Legault qu’il aurait toujours été « au rendez-vous pour les québécois » [sic] / avec cet éloquent-révélateur lapsus calami d’un petit «q» à Québécois. De fait, les Québécois pour qui a-t-il tjrs été au rendez-vous sont seuls les Québécois considérés siens, pas l’ensemble des Québécois.

    C’est, pour moi, la partie la plus insupportable de son plaidoyer, ou tentative de justification, que ce cri du coeur énonçant que Legault serait « un grand homme » et « un grand premier ministre », s.v.p.
    Plus grand que ça, tu meurs.
    Qqn qui n’a pas été capable de voir, d’utiliser et de faire profiter la population des compétences à l’évidence supérieures de cette dame – comparées à celles, plus que médiocres, d’on ne dira pas qui;
    qqn qui ne sait pas lire : https://lactualite.com/…/le-premier-ministre-sait-il-lire/
    qqn qui ne sait pas entendre non plus (e.g. l’imploration presqu’éplorée d’une mairesse de ne pas appliquer son couvre-feu aux sans-abris & que dut-ce être une instance de Justice qui l’y contraigne [sans qu’il ne s’excuse non plus de son manque de compatissance et de jugement]);
    qqn à qui ne fait ‘rien’ d’arracher aux enfants des enseignantes pour faire plaisir à des supporteurs que dérange le port de qqch;
    qui, en plus de deux décennies, n’a jamais pu comprendre ou voulu reconnaître avoir gravement erré et agi en participant au honteux salissage — (de la réputation) — d’un honnête homme à l’ANQ (mi-décembre 2000);
    qui connaît l’art de dire n’importe quoi, n’importe comment, à propos de n’importe qu[o]i
    (e.g. en évoquant « l’INTERVENTION [sic] de Poutine », s.v.p., lors de son proverbial compte rendu de lecture de mi-mars, an passé).
    Etc., etc., etc. On pourrait poursuivre ainsi.
    Oui, quel « grand homme » ! Quel « grand premier ministre » !
    On n’avait certes jamais vu si grand homme ni eu si grand premier ministre au pays du Québec.

    Et alors? Ma ‘commotion’, à c’propos, c’est : qu’est-ce qui peut faire énoncer semblable chose à quelqu’une s’en allant :
    a) Y aurait-elle été contrainte (par « menace », intimidation) ?
    b) n’aurait-elle donc, réellement, pas de discernement et échapperait-il à son entendement que ce PM/Q n’a/n’est rien de grand ?

    Bref, ce cas me dépasse, autant qu’il m’irrite, me déconcerte et m’afflige
    (par la « peine d’amour » qu’il m’inflige…).
    Juste d’ouïr dire qu’s’s’rait présentée une offre qu’elle ne pouvait laisser passer… ? / l’feu!
    Et avoir (eu) l’culot de le dire, comme ça.
    Voyez-vous ça, s’il fallait que la cohorte de député.e.s et ministres se mettent, tou.te.s, à mettre « en balance » des offres leur étant éventuellement faites, sans plus d’égard à l’engagement, sacré, que constitue le fait de s’être déclaré.e.s prêt.e.s et résolu.e.s à servir, pour un temps X, advenant élection ?

    Enfin, d’autre part, — (ça était-ce le franc dit) —, y a-t-il aussi le faux.
    Si la dame avait été nommée présidente (d’ANQ) ou ministre, ses « raisons familiales » auraient cédé, auraient eu moins d’«importance» ou de poids, et aurait-elle trouvé moyen de moyenner, de faire avec, comme fait la v.-PM e.g.

  6. Ils l’ont d’ailleurs réélu, voulais-je dire, et non pas ils n’ont.

    Détail que j’avais oublié d’ajouter : le traitement d’un député fédéral est nettement plus élevé que celui d’un député provincial.

  7. Le pire cas dont je me souvienne, c’est celui d’Emmanuel Dubourg qui a abandonné la circonscription provinciale de Viau où il avait été récemment réélu pour se présenter dans la circonscription fédérale de Bourassa (qui recoupe à peu près le même territoire) lors d’élections partielles en 2013.

    Et les électeurs de Bourassa l’ont élu, bien sûr. Ils n’ont d’ailleurs réélu deux fois depuis.

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