Le Bloc et le noeud gordien

Je n’ai toujours pas trouvé, dans les ventes de garage, un des t-shirts produits par le Bloc québécois en 1993 où on lisait : « Ceci est la première et la dernière élection du Bloc Québécois. » Ce n’était pas de la naïveté. C’était de l’optimisme. À l’époque, l’indépendance semblait à portée de main. Manquait sur le vêtement un astérisque renvoyant à des petits caractères : « À condition que l’indépendance soit faite avant la prochaine élection fédérale. »

La deuxième campagne

Combien y a-t-il d’Erin O’Toole ?

La première campagne fédérale de 2021 est terminée. Elle portait sur deux enjeux : l’opportunité de la déclencher et la volonté de reconduire le mandat du déclencheur. Trudeau a perdu. Les sondages de la semaine installent une tendance lourde que le Face-à-Face de jeudi à TVA ne peut inverser. Les électeurs vont utiliser ce scrutin dont ils ne voulaient pas pour se débarrasser d’un premier ministre dont ils s’aperçoivent, puisqu’on leur pose la question, qu’ils ne veulent plus.

Fragilité canadienne

Avez-vous vu le chef conservateur, Erin  O’Toole, faire son jogging plus tôt cette semaine ? Il portait un t-shirt rouge portant les mots : « Believe in Canada ». Croyez au Canada.

Le slogan est extrêmement signifiant. S’il faut appeler les citoyens à croire en leur pays, c’est qu’un déclin de la foi nationale est suffisamment préoccupant pour qu’on veuille y remédier.

(Ce texte a d’abord été publié dans Le Devoir.)