S’il y a des drapeaux français à Sagard, le Versailles-en-Charlevoix de la famille Desmarais, ils sont en berne ce soir. Le grand ami et fréquent visiteur, Nicolas Sarkozy, a mordu la poussière ce dimanche et devra bientôt quitter l’Élysée.
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Suspense en France: l’effet débat, l’effet Bayrou, la clé FN
Pour ceux qui suivent ça de près, on peut noter en 48 heures deux mouvements statistiquement significatifs, après le débat Hollande/Sarko et après l’annonce du centriste François Bayrou de son vote pro-Hollande:
– L’avance globale de Hollande passe de 5 à quatre points de pourcentage;
– Le nombre d’abstentionnistes chute chez les centristes (32% d’abstention plutôt que 42% il y a 48 heures) et se répartit également chez Hollande (+5 portant sa proportion de centristes à 31%) et chez Sarko (+5 portant sa proportion à 37%)
L’essentiel du débat Hollande/Sarko
Vous ne voulez pas vous taper les plus de deux heures de débat Sarko/Hollande, mais en voulez davantage que les brefs extraits des journaux télévisés ? Voici les faits saillants en moins de six minutes et demie, colligés par Libération:
Sarkozy, les frontières et l’enfermement
Je ne peux m’empêcher de faire ce parallèle. En février 2009, le président Sarkozy avait fait la leçon aux souverainistes Québécois. Affirmant qu’ils étaient coupables de « sectarisme », d »enfermement sur soi », de vouloir définir leur « identité par opposition féroce à l’autre », alors que « si notre identité est forte, on n’a pas besoin d’être agressifs ».
« De qui parlez-vous ? » avaient rétorqué dans une missive carabinée Pauline Marois et Gilles Duceppe, faisant le détail des gestes d’ouverture posés par les gouvernements souverainistes. La question prend un sens encore plus fort aujourd’hui.
Le pari risqué (perdu?) de Nicolas Sarkozy
Jusqu’où le président Sarkozy doit-il se déporter à droite pour remonter la pente et rester président dimanche prochain ? Un sondage publié ce lundi nous donne un début de réponse. Elle n’est pas très bonne pour le Président.
C’est pourtant toute la question de l’entre-deux-tours. Et il faut dire que Sarko y met toute la gomme, annonçant ce dimanche que la question de « la frontière » sera au cœur de son hypothétique second quinquennat.