Comment Québec solidaire ne fera pas l’indépendance

Manon Massé, Québec SolidaireLes co-porteparoles de Québec solidaire ont encore affirmé pendant leur dernier congrès que leur parti était le seul qui s’engageait à réaliser l’indépendance pendant leur premier mandat, dans l’hypothèse où ils seraient portés au pouvoir.

Si on veut être gentil, il faut dire qu’ils exagèrent considérablement. Si on veut rester neutre, on peut dire qu’ils pratiquent la pensée magique. Si on veut être réaliste, on peut dire qu’ils prennent les électeurs pour des cruches.

Pour en venir à l’une de ces trois conclusions, on n’a qu’à lire leur programme. Nulle part n’est-il écrit qu’un gouvernement solidaire va déclarer l’indépendance du Québec pendant son premier mandat. C’est beaucoup plus compliqué, et incertain, que ça.


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QS propose, après son élection, d’organiser une nouvelle élection au suffrage universel pour élire une toute nouvelle assemblée, appelée constituante. Elle doit être représentative de la société québécoise et aura le mandat d’écrire la constitution d’un Québec indépendant.

C’est le texte de cette constitution qui sera soumis à un référendum. Si la majorité des Québécois dit Oui à cette constitution, alors on serait en route pour une déclaration d’indépendance.

Voici pourquoi ce mécanisme ne peut conduire qu’à un échec retentissant.

L’indépendance ? C’est être ou ne pas être

Il a toujours été compris qu’une fois le Québec devenu souverain, il faudrait lui écrire une constitution. La désignation d’une constituante élue, puis l’adoption de la constitution par voie référendaire, faisaient partie des avenues souvent évoquées. J’ai personnellement toujours été d’avis que la tenue de cette constituante serait un moment clé de la réconciliation des camps du Oui et du Non. La décision de faire du Québec un pays ayant été prise par une majorité référendaire, acceptée et normalisée dans les faits, après une période de calme, ce grand exercice de la constituante réunirait certains des combattants d’hier autour d’une œuvre commune, tournée vers l’avenir, réparatrice. Je n’ai pas changé d’avis.

Mais QS, et d’autres dans le mouvement souverainiste proposent maintenant la tenue d’une constituante qui aurait lieu avant la décision de faire l’indépendance. Ils affirment que les partis politiques n’auront pas le droit de présenter des candidats à la constituante, ce qui empêchera la constitution de groupes organisés au sein de l’assemblée. D’autres proposent même le tirage au sort pour contourner le problème de candidats qui seraient «plantés» par les partis fédéralistes.

Or, si la constituante est représentative de la population québécoise — c’est l’engagement de QS et des promoteurs de l’idée –, alors, dans l’état actuel de l’opinion, une majorité de ses membres sera opposée à l’indépendance. Supposons maintenant que l’évolution de l’opinion fait en sorte que les camps du Oui et du Non redeviennent en équilibre au sein de l’électorat. On trouvera toujours dans la constituante une moitié de gens opposés à ce que le Québec soit souverain. Les sondages récents nous disent qu’un Québécois sur trois est « fortement en désaccord » avec l’indépendance. Ils seraient représentés dans la constituante de QS, dans une proportion significative. Léger a déjà mesuré qu’un tiers des Québécois étaient même en faveur de la partition du Québec. Normalement, ils seront représentés dans la constituante proposée par QS, si elle est représentative.

Maintenant disponible.

Pourquoi des citoyens fortement en désaccord avec une idée participeraient-ils à la rendre plus attrayante en écrivant un texte qui lui donnerait de la crédibilité ? Lors des Commissions régionales sur l’avenir du Québec de 1994-1995, nous avions notamment soumis à la communauté anglophone des dispositions constitutionnelles qui lui permettaient de garantir ses droits dans un Québec souverain. Nous avions invité ses membres et ses organisations à en débattre et à proposer des améliorations. Parmi les 50 000 participants à l’exercice, plusieurs groupes et individus anglophones se sont présentés aux audiences. Aucun n’a offert quelque suggestion que ce soit pour améliorer notre projet, même sur les points les concernant. Aucun. Ils voulaient tout simplement exprimer leur opposition de principe à l’idée même de souveraineté.

On peut réunir tous les groupes représentatifs que l’on veut pour discuter des modalités d’une proposition dont le principe est acquis: les soins de fin de vie, le contrôle des armes à feu, la légalisation d’une drogue.

Mais il est illusoire de penser qu’une assemblée peut s’entendre sur les modalités d’un principe qui n’est pas acquis. Emmenez des pro-vie dans une assemblée délibérative dont l’objectif est de définir la légalisation de l’avortement, ils feront tout en leur pouvoir pour qu’aucun texte ne soit produit. Et les organisateurs n’auront réussi qu’une chose: démontrer l’impossibilité du consensus, donner une caisse de résonance hypermédiatisée aux opposants de l’avortement, aviver les tensions, démontrer l’échec de la démarche, donc nuire à leur cause.

Devenir indépendant, c’est poser la question de Shakespeare: Être ou ne pas être ? On veut soit l’un, soit l’autre. Il est presque indécent de demander à un citoyen québécois, fédéraliste convaincu et fier de son appartenance canadienne, de participer à une démarche dont l’objectif est de le priver de son pays, d’une part essentielle de son identité.

Donner des outils au fédéralistes

Au lendemain du référendum de 1995, j’avais proposé ces mots à Jacques Parizeau pour son premier discours depuis la défaite. Il fut prononcé lors du Conseil national qui a suivi. Extrait:

Il faut reconnaître que l’émotion exprimée par les partisans du Canada pendant la dernière semaine de campagne n’avait rien à voir avec le débat économique ou avec les structures politiques ou linguistiques. Pour les Canadiens, il s’agissait d’un sentiment beaucoup plus profond, beaucoup plus fondamental. Certains d’entre eux avaient mal physiquement. Plusieurs ont pleuré. Ils avaient mal à leur pays. Et leur pays fait partie de leur être même. Ils le sentent dans leurs tripes.

Ils nous ont donné, ces jours-là, une très grande leçon. Ils nous ont fait comprendre qu’un pays, c’est extraordinairement précieux. Avoir un pays à soi, un pays auquel on s’identifie vraiment, un pays dont on est fier… ce n’est pas une abstraction, ce n’est pas une structure, ce n’est pas l’affaire des politiciens. C’est quelque chose qu’on porte en soi. Quelque chose qui fait partie de notre être. C’est quelque chose qui nous donne un petit morceau de certitude, un petit morceau d’identité personnelle autant que collective. C’est quelque chose qui n’a pas de prix.

Il relève donc de l’absolue pensée magique de croire que, par je ne sais quel mécanisme, les représentants élus (ou tirés au sort) de l’importante portion des Québécois qui se sentent fondamentalement canadiens participeraient à l’extinction de leur identité.

Une fois élus, ils se reconnaîtraient, s’organiseraient, seraient fortement sollicités, privément et publiquement, par de puissantes organisations fédéralistes — le Parti libéral du Québec, le Parti libéral du Canada, l’État canadien, Power Corporation qui fut de la partie en 1995 — pour les encourager à faire leur devoir de Canadiens de contribuer à sauver le pays en faisant capoter la constituante.

Est-il besoin de rappeler que l’affable ex-maire de Québec, Jean Pelletier, devenu chef de cabinet du premier ministre canadien Jean Chrétien, a avoué que rien ne l’avait retenu dans sa volonté de vaincre les indépendantistes en 1995: «Quand on est en guerre, on va-tu perdre le pays à cause d’une virgule dans la loi ?» a-t-il admis. On lui aurait organisé une constituante, il s’en serait donné à cœur joie.

Il ne faut pas croire que QS est imperméable à ces arguments. Pour pouvoir intégrer ce qui restait d’Option nationale, le parti a dû modifier son programme. Avant, il proposait une constituante «ouverte», c’est-à-dire qui pourrait décider de proposer autre chose que l’indépendance. Ce qui avait conduit Amir Khadir à avouer que ce serait «l’indépendance si nécessaire, mais pas nécessairement l’indépendance». Pour obtenir l’adhésion d’ON, les solidaires ont dû accepter que la constituante soit «fermée», c’est-à-dire qu’elle ait le mandat d’écrire une constitution indépendantiste et rien d’autre. Ce qui, on l’a vu, ne garantit nullement qu’elle va y arriver.

Pendant la campagne de 2018, Manon Massé a dû admettre que la constituante pourrait réserver des surprises, y compris, si telle était la volonté des constituants, la «partition» du Québec. Et pourquoi pas, dans un élan d’inclusivité angélique, la désignation de l’anglais comme seconde langue officielle du Québec. Pour les fédéralistes présents parmi les constituants, les occasions seraient belles d’inclure des «clauses empoisonnées» dans la proposition de constitution, pour la rendre imbuvable même pour les souverainistes.

Le leçon australienne

Ce qui nous amène au second grand problème posé par la proposition de constituante. Supposons que, par miracle, tous les obstacles ont été aplanis et qu’une proposition est rédigée et présentée. Des choix auront été faits. Le Québec proposé sera soit une monarchie constitutionnelle (peu probable) soit une république et, si oui, soit à la française, à l’américaine, à l’équatorienne ou autre. Il y aura, ou non, une chambre des régions. Il y aura des principes généraux. Plus ou moins écologistes. Plus ou moins à droite ou à gauche. Plus ou moins laïcs. Des clauses garantissant des droits nouveaux aux Nations autochtones et, pourquoi pas, aux Anglo-Québécois.

Le texte doit alors être soumis à la population par référendum et il doit rassembler plus de 50 % des voix. Je n’ai pas besoin de rappeler qu’il s’agit là d’un énorme degré de difficulté.

Pour l’emporter, il faudra additionner tous les indépendantistes. Françoise David et Richard Martineau. Amir Khadir et Jacques Brassard. Ève Torres et Mathieu Bock-Côté. Les souverainistes écologistes et les climato-sceptiques. Les syndicalistes et, disons, PKP. Les traditionalistes et les avant-gardistes. Chaque choix opéré dans l’offre constitutionnelle est une occasion supplémentaire de dire non. De prendre à rebrousse poil certains des membres de la coalition souverainiste. Choisir, c’est renoncer.

Parlez-en aux Australiens. Ils souhaitaient se débarrasser de la monarchie. S’ils avaient posé la question en référendum: Souhaitez-vous que l’Australie ne soit plus une monarchie ?, la majorité était à portée de la main (51 % pour 35 % contre et 14 % d’indécis). Une fois la victoire acquise sur le principe du remplacement de la monarchie ils auraient pu, dans un deuxième temps, soumettre une ou plusieurs formules de remplacement aux électeurs.

Mais ils ont commis l’erreur de réunir… une constituante (moitié-élue, moitié-nommée). Elle a recommandé une formule de remplacement. C’est cette formule qui a été soumise au peuple par référendum en 1999. Elle a été battue, à 55 %. Un groupe anti-monarchie mais favorable à une autre formule de remplacement a fait campagne pour le Non, ce qui est considéré comme la principale cause de la défaite.

Bref, si on propose de répondre oui ou non à l’indépendance, Être ou ne pas être, il y aura un camp du Oui et un camp du Non. Les électeurs répondront, pour l’essentiel, à la question posée. Mais si on propose plutôt, d’un seul tenant, non seulement l’indépendance, mais la sorte d’indépendance, la couleur, la forme, la texture, il y aura plusieurs camps du Non. Les électeurs pourront répondre non à chacun des détails de la proposition.

L’expérience étrangère

Pas moins de 198 pays siègent désormais aux Nations unies. Combien parmi eux ont obtenu leur indépendance en utilisant le mécanisme d’une assemblée constituante élue au suffrage universel, produisant un projet de constitution ensuite soumis à un référendum ? Aucun.

C’est pourquoi, dans les négociations d’une feuille de route commune avec les autres partis indépendantistes, dont QS, et dans le but de trouver un terrain d’entente, le PQ avait accepté le compromis de réunir une constituante, mais en rejetant l’idée d’y faire entrer des fédéralistes par le suffrage universel et en prévoyant un référendum à deux volets.

Les Québécois pourraient dire Oui au principe de l’indépendance mais non à la constitution proposée s’ils ne l’aimaient pas. On pourrait donc faire l’indépendance quand même, en remettant le projet de constitution sur la table de travail.

Chacun sait maintenant que QS, dont les négociateurs avaient signé cette entente, a tout fait ensuite pour la saboter. J’ai raconté comment dans mon dernier livre.

Je suis sidéré de constater que cette fausse bonne idée fasse tant de progrès dans les rangs indépendantistes. Si j’étais conspirationniste, je dirais qu’elle est promue en sous-main par nos adversaires. Mais je crois qu’elle résulte de deux courants. Un, très sincère, qui estime à tort que la délibération publique est toujours un gage de succès. S’y additionne, au sein de Québec solidaire, un courant pas vraiment indépendantiste qui voit dans cette proposition un compromis permettant à chacun de sauver la face. Les indépendantistes solidaires pensent y trouver un moyen de se rendre à l’objectif. Les non-indépendantistes solidaires nourrissent l’espoir (fondé selon moi) que la constituante ne conduira pas à l’indépendance.

Une chose est sure. Lorsque vous entendrez un porte-parole de QS vous dire que son parti s’engage à réaliser l’indépendance dans un premier mandat, demandez-lui d’arrêter de vous prendre pour un idiot.


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La bande annonce d’une récente balado Lisée202:

10 avis sur « Comment Québec solidaire ne fera pas l’indépendance »

  1. Qu`est-ce que la conscience ? C`est la compréhension lucide et imparable d`une chose comme de savoir qu`on mourra et qu`on y échappera pas par exemple . Cet état de chose s`obtient via le Cortex réaliste , calculateur et froid . Voici un excellent exemple de ce que les anglophones réussissent alors que les francophones échouent lamentablement et à répétitions : Supposons que je vous demande de mettre votre porte-feuilles sur la table devant vous . Supposons encore que j`essaie de le prendre . . . . Que ferez-vous ? Vous m`en empêcherez illico en mettant votre main . Et pourquoi ? Parce que vous êtes conscient que c`est votre argent et que vous avez travaillé dur pour l`obtenir , ensuite parce que vous savez que vous devrez reconstituer tous les papiers qu`il contient ( Permis de conduire / Assurances / Carte ass-maladie / cartes de crédit / ect . . . .) et que c`est beaucoup de problèmes et de temps mais surtout vous entrevoyez le fameux vol d`identité et la descente aux enfers pour bien des années que cela suppose ! Donc , parce que vous êtes conscient de tout cela vous bondissez sur votre porte-feuilles pour le protéger . Être un pays c`est tout car on le gère tandis qu`être une ethnie dans un pays c`est rien car on vous digère . De se dire NON par deux fois lors de référendums pour gérer équivaut donc bien sûr à se dire OUI pour être digéré . . . . . . c`est l`équivalent de demander à son patron une diminution de salaire pendant qu`on se bat pourtant pour de l`argent !!! La maladie mentale d`inconscience qui assaille les francophones pour environ le 2/3 d`entre eux est bien sûr impossible à obtenir sur papier car allant contre beaucoup trop de choses MAIS c`est pourtant bel et bien là . Il n`y a donc que ainsi pour espérer comprendre le problème : Ou bien les anglophones sont normaux et nous ne le sommes évidemment pas ou bien c`est nous qui sommes normaux et ce sont les anglophones qui ne le sont pas . Certains diraient que ce n`est qu`une question de relativité et qu`il est impossible de trancher . Pourtant il y a deux arguments extrêmes qui militent contre les francophones ; Ils échouent des tests de logique élémentaire et c`est catastrophique sur papier et en plus la théorie de la Relativité de Einstein bien qu`elle souligne cet état relatif inhérent aux mouvements cela découle pourtant et étrangement d`une chose absolue à savoir l`invariance de la vitesse de la lumière pour mesurer sa vélocité !! Donc la Relativité repose sur un absolu . Ici on peut faire la même analogie avec les francophones à savoir que la relativité les condamne ainsi que l`absolu ( Réponse universelle identique partout . . . . qu`on obtient pas ) . En fin de compte , puisque il est IMPOSSIBLE d`imaginer autant d`idiotie dans un même groupe donné pendant que chez l`autre c`est presque totalement absent alors on en conduit à lorgner vers l`absolu qui ne peut que nous diriger vers un virus interactif informatique . Pourquoi l`avons-nous ? Pourquoi une immunité ne se développe toujours pas ? Pourquoi ce pourcentage du 2/3 ? Pourquoi les anglophones sont-ils étrangement immunisés ? Enfin , comment se fait-il que des cerveaux identiques dans les deux communautés aient des résultats si différents voire intenables sur papier ? Seuls des psychologues laissant de côté la psychologie inadéquate pour lorgner vers la Géo-Cérébralie ( Appelons cela ainsi ) pourront espérer y répondre . Et ça urge car la digestion nous guette .
    P.S : Comment se fait-il qu`un petit trou-du-cul comme moi n`ayant qu`un secondaire V échoué deux fois voit -il l`évidence pendant que les experts dorment au gaz ? «  La folie est de toujours faire les choses pareillement tout en espérant des réponses différentes «  – Albert Einstein ( Ulm , Allemagne , 1879 – Princetown , U.S.A , 1955 )
    Re-P.S : La folie n`est que de la conscience inadéquate car la conscience n`existe que via deux états à savoir la Déduction et l`Induction . Si une question demande une réponse déductive alors que vous ne pouvez que induire alors vous errerez et vice versa . En «  vomissant«  votre réponse inadéquate vous ignorez que vous faites fausse route et la tragédie est là parce que les hémisphères ne communiquent pas entre eux et c`est pour cette raison que jamais un fou n`a su qu`il l`était . . . . . . ainsi qu`une multitude de fous vomissant la même réponse inadéquate . Le 2/3 de fous ne peut s`imaginer qu`ils le sont tous alors la boucle est bouclée . Cette folie collective a un nom ; Mentalité . Je suis un lanceur d`alerte depuis 2008 et je ne vois toujours pas de lumière au bout du tunnel . . . . . . .
    Re-re-P.S : J`ai déjà écrit au SNP ( Scottish National Party ) il y a environ 15 à 18 mois pour leur conseiller d`inciter les Écossais à s`orienter vers leur capitale politique Édimbourg lorsqu`ils prennent leur première gorgée matinale de café car cela sollicite le Cortex qui gère l`orientation spatiale , l`Ego , la politique , l`intransigeance . Cela ne peut que rapporter . Ici on est tellement dépolitisés que d`oser le faire mettrait le feu aux poudres .

  2. Il y a 4 régions cérébrales et chacune d`elles symbolisent les partis : 1 – Cortex = PQ= Indépendance . . . 2 – Frontal = QS = Gère le social apolitique . . .3 – Le Reptilien = CAQ = Gère le« il faut que«  et n`est que comptable . . .4- Le Limbique = fédéraliste et kapo ( KA-marade PO-lice ) . De tous ces partis seul le PQ est résolument politique tandis que les autres ne sont que des dérives . Si on finit par être malheureux chez les Libéraux par exemple alors on ira vers QS ou ultimement la CAQ mais sans jamais avoir la pensée de se séparer . Ces trois régions ( Reptilien/Limbique et Frontal ) sont inaptes à conclure la séparation d`où notre tournage en rond infernal !! Eh oui , le 2/3 des francophones ont un cadenas mental !!!!! Faire sur Google «  Le Québec n`est pas la Catalogne«  et sur ce site ( Horizon-Québec ) aller en bas voir mes 30 courriels . Si trop longs à lire alors faire le focus sur le premier qui donne un son de cloche pur et net à ne pas s`y tromper puis vers les deux derniers qui tuent tout espoir de penser que les francophones sont normaux .J`ai aussi vingt autres courriels ici et là sur ce site .
    Néo , l`Élu . . . ou le Érathostène et/ou le Charles Martel modernes .

  3. Bonjour…

    Je suis présentement (21 décembre 2019 13h15) à lire un de vos textes (https://jflisee.org/comment-quebec-solidaire-ne-fera-pas-lindependance/), excellent comme toujours, et je note une faute (coquille / accord). Je me permets de vous la signaler.

    C’est dans le le segment suivant (je cite) :  » Ils affirment que les partis → politique n’auront pas le droit … »

    J’en profite pour vous offrir mes voeux pour Noël et le Nouvel An.

    Ne lâchez pas – on vous suit !

    Michèle

  4. À lire certains commentaires, j’en conclus qu’on est encore loin de la réalisation de notre pays. Si on ne comprend pas l’importance d’être indépendant, toutes les précisions sur l’organisation future du nouveau pays ne deviennent encore une fois que de multiples raisons de s’y opposer.
    Il n’est pas simpliste de demander au peuple s’il veut constituer un pays; on était à près de 50% de oui à cette question en 1995.
    Ce qui est fondamental, selon moi, c’est de devenir un pays, d’en avoir tous les attributs et ensuite, comme tous les pays du monde, d’organiser notre société en fonction des décisions prises par la majorité de la population, par le processus d’élections démocratiques.
    Faisons valoir les bonnes raisons, écrivons notre constitution, présentons-la comme assise de notre projet et obtenons une majorité favorable à l’indépendance du Québec par voie de référendum.

  5. Je crois que la question « voulez-vous l’indépendance? Oui? ou Non? est non seulement simple mais, politiquement parlant, simpliste.
    Immédiatement les gens nous demandent pour quoi l’indépendance? et « Il aura l’air de quoi votre pays Québec?
    Je crois qu’il faut donner un choix concret aux gens. Comme voulez-vous demeurer une monarchie dans le Canada ou une république démocratique indépendante?
    Et rien n’empêche de proposer une constitution préalable qui pourra être finalisée avec la participation citoyenne une fois l’indépendance acquises.
    Mais il faut quelque chose de plus concret que le simple choix indépendance oui ou non.

  6. En 50 ans d’existence, l’indépendance « coquille-vide » du PQ n’a pas été en mesure de construire une majorité stable d’appuis à l’indépendance. Si on veut convaincre les Québécois de ses avantages, il serait peut-être temps de mettre de la matière dans le projet avant de voter.

    « La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent»— Albert Einstein

  7. Monsieur Lisée,
    Vous qui aimez écrire des livres et Baladodiffuser, j’ai un sujet pour vous:
    Comment expliquer la descente aux enfers du nationalisme Québécois depuis les 25 dernières après être passé si prêt de réaliser l’indépendance du Québec en 1995.
    J’ai écouté vos Balados sur la monté du fédéralisme extrême et (revanchard) avec beaucoup d’intérêt, quasiment la réalisation de l’affirmation de 1995 de Claude Gardia qui souhaitait alors écraser les séparatistes pour de bon, souhait clairement réalisé de son vivant.
    Nous avons laissé faire 20 années de régime libéral complètement corrompu et le trudeauiste chartiste multiculturaliste complètement reconfigurer la pensée et les priorités particulièrement des jeunes Québécois. Exit la langue, exit nos valeurs, exit notre différence, exit notre nation, exit les 2 peuples fondateurs, une chance que notre code civil est protégé par la constitution, sinon je ne donnerai pas cher de sa peau devant le rouleau compresseur lénifiant d’Ottawa.

    Le nationalisme québécois est au mieux ringard et au pire soupçonné de racisme chez nos jeunes, la seule évocation du mot référendum par Jean Charest faisait plier des jambes les électeurs dans ses belles années.
    Les errements de politiciens inspirants qui ont claqué la porte comme Parizeau, Bouchard et Landry, et d’autres qui l’étaient moins pour l’électorat mais quand même talentueux comme Boisclair, Marois, et vous-même.
    Somme nous rendu à devoir saborder le PQ et investir la CAQ pour regrouper les nationalistes, naguère comme Bourgeault l’a fait avec ses RINiste pour le PQ qu’ils contrôlent encore 50 ans plutard, à preuve les 20 années à entendre parler de la même maladie dite de la « référendite maudite » sans trouve de remède.
    Est-ce de manque d’élévation et le manque de réalisme politique qui nous a sorti du jeux politique. A vouloir défoncer toutes les portes (à la Martine) nous avons perdu sur toute la ligne. Nous avons sous-estimé la détermination et la capacité de nos ennemies et leurs collaborateurs de sauver leur pays et de nous rouler dans la farine comme Lévesque en 1981, puis nous diviser, nous isoler et finalement nous marginaliser.

    Enfin, c’est vous l’expert, à vous de nous éclairer si le sujet vous tente. C’est quasiment une demande d’autopsie.

    Cordialement

    Yvan Forest
    Mascouche

    • Bien d’accord avec vous, Yvan Forest.

      Malheureusement, le texte de J.F. Lisée sur l’indépendance illusoire de QS semble aussi une démonstration que l’indépendance est simplement impossible selon lui, quelque soit l’approche choisie… Malheureusement, il ne propose rien de neuf! On poursuit le cheminement ou la course vers un mur !

      Bien sûr, poser la question de l’indépendance du Québec dans un référendum demain matin, donnerait un résultat bien évident.

      Donc, si on croit le moindrement à la République du Québec, il faut instruire, il faut faire réfléchir, il faut faire débattre. Mais ! Si on refuse tout moyen de le faire, comment croire en autre chose qu’en la pensée magique !

      Justement, un puissant moyen de provoquer cette réflexion, sinon le seul, est l’organisation d’une Assemblée constituante tout à fait démocratique proposée par une coalition d’organisme, partis et ciroyens qui veulent parler sérieusement d’AVENIR.

      Très modestement, j’ai proposé un moyen possible d’y arriver d’une façon respectueuse de tous les Québécois. Elle est décrite dans le document suivant :

      https://grandslabours.blogspot.com/2019/04/lassemblee-constituante-du-peuple.html

      Je crois sincèrement que si l’indépendance, la République et la démocratie représentent un avenir souhaitable et possible, il s’agit d’une avenue à explorer sérieusement.

      Sincèrement,

      Jean-Luc Dion, ingénieur et professeur retraité

  8. Il semble pour vous, que de ne plus être associé à la monarchie britannique, passe nécessairement par l’établissement d’une république québécoise. Considérant que le problème majeure de l’État québécois soit sa corruption par les organisations politiques, la forme républicaine n’est pas apte à régler ce problème. Entre une province canadienne corrompue et une république indépendante corrompue, quel est le pire des scénarios ? Dans le premier cas, il est permis de rêver, dans l’autre, il faut l’accepter.

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