La pendule du Dr Dubreuil

C’est bien de vouloir remettre les pendules à l’heure. Mais encore faut-il avoir une pendule. Encore faut-il savoir l’heure. Dans la discussion sur le déclin du français — ou, comme certains le prétendent, son « déclin présumé » —, ce ne sont pas les données qui manquent. Dans cette chronique comme ailleurs, on est davantage dans le trop-plein que dans la disette.

Attention, français glissant

La langue française aurait fait une nouvelle victime à Montréal, ces jours derniers. Le drame se serait joué sur un trottoir de Parc-Extension. Une dame aurait glissé sur un ou plusieurs mots français. Un craquement, qui sait ? aurait été entendu. Un os non francophone, peut-être, aurait souffert. Parmi les mots suspects du méfait, on compte : bonbon, rayon et melon. Également potentiellement litigieux : friandise, marchandise, gourmandise.

Que des anecdotes (intégral)

Dans le vestiaire de la piscine, le commis d’une grande pharmacie locale m’apostrophe. « Il faut que je vous dise. Au travail, tout le monde parle en anglais entre eux. Et comme je refuse, je me fais regarder de travers. » Vous travaillez dans l’ouest de l’île ? « Non, ici, à Ahuntsic ! » Il y a beaucoup d’employés anglophones ? « Non, presque pas. Ce sont des francophones qui parlent anglais entre eux. »

Boule de cristal linguistique

Vous l’avez peut-être remarqué, il y a deux écoles de pensée au sujet de l’avenir du français au Québec. Celle qui inclut le démographe Marc Termotte, l’auteur Frédéric Lacroix, le mathématicien Charles Castonguay, le Parti québécois, désormais la Coalition avenir Québec et le généraliste qui écrit ces lignes, qui estime qu’une tendance lourde mine la place du français à Montréal et prépare un déclin probablement irréversible. Nos détracteurs nous appellent parfois les « déclinistes ». Pourquoi ? Parce que nous sommes préoccupés par le déclin de la « langue d’usage à la maison », c’est-à-dire la langue parlée dans les foyers et donc transmise aux enfants.

Quebec’s plan to eradicate English

It’s much worse than everything you’ve heard. The assault on the Anglo minority in Quebec has been best summed-up by Marlene Jennings: it is, she said, a “perfect formula” for “eradication.” She should know. The former Liberal MP headed until recently the Quebec Community Groups Network, spearheading the fight against François Legault’s many-pronged and still evolving eradication plan.