Célébrer Angélique

Le procès et l’exécution de l’esclave noire Maire-Josèphe-Angélique furent un événement majeur de l’histoire de Montréal du XVIIIe siècle. En ce Mois de l’histoire des Noirs, quoi de mieux que de se rappeler sa mémoire et célébrer sa soif de liberté.

On peut forcer le trait en résumant l’affaire ainsi : accusée sans preuve formelle d’avoir allumé un incendie qui allait détruire 45 immeubles, dont l’hôpital Hôtel-Dieu, Angélique fut le bouc émissaire de la vindicte populaire, condamnée à être humiliée, torturée, à avoir la main coupée, puis à être brûlée vive devant une foule haineuse.

1995: Le discours jamais lu : « Si proche, et pourtant si loin ! »

Avec la sortie du documentaire Jacques Parizeau et son pays imaginé, la question de ses discours de victoire et de défaite reviennent dans l’actualité. On peut lire ici le discours que je lui avais préparé en cas de victoire, et qu’il avait enregistré pendant la journée (on en voit plusieurs extraits, en anglais, dans le documentaire) précédé du décodage que je fais de ce discours pour les intéressés.

Le jaloux (intégral)

C’est l’histoire d’un garçon choyé, au berceau, par la fée canadienne. Enfant, lorsqu’on lui demandait son adresse, il répondait tout naturellement: le 24 Sussex. Son père ? Le fondateur du Canada moderne. Le nom qui apparaît sur son certificat de baptême, Trudeau, est celui qui épouse le mieux les contours idéologiques du pays. Le rejeton parle d’ailleurs aisément les deux langues devenues, grâce à son père, officielles. Le bilinguisme est à ce point ancré en lui que, au début, le jeune adulte parlait le plus souvent les deux langues dans la même phrase, un exploit. Surtout, celui qui a abordé la vie adulte comme prof de théâtre adepte du blackface ne se serait jamais hissé aux hautes fonctions maintenant les siennes sans l’aura qui entoure son nom de famille.

En perdant les Nordiques, a-t-on perdu le pays ? (Intégral)

Le départ des Nordiques de Québec cinq mois avant le référendum d’octobre 1995 a-t-il fait le lit de la courte défaite du Oui ? La question n’est pas nouvelle mais est à nouveau posée par l’épatante série documentaire Canadiens-Nordiques, la rivalité, disponible sur Vrai. La réponse ? Je vous laisserai choisir, à la fin de votre lecture, entre Oui mais et Non mais.

1992: L’architecture de l’impasse

Note: Le texte qui suit est l’analyse du résultat référendaire d’octobre 1992, au Canada-anglais et au Québec, tel qu’il figure dans un des chapitres finaux du livre Le Naufrageur qui raconte les péripéties de la campagne et des négociations qui l’ont précédées.

Bonne lecture.


C’est pas fini tant que c’est pas fini.
— Robert Bourassa et Bob Rae,
citant Yogi Bera, à Montréal, sept jours avant le vote.