La pub antiféministe du 8 mars (intégral)

La semaine dernière, au moment de souligner la Journée internationale des droits des femmes, comment pouvions-nous ne pas songer à la régression qui s’est déroulée sous nos yeux depuis le départ des forces américaines d’Afghanistan en septembre ? On reprochera ce qu’on voudra à l’action des alliés, dont le Canada, mais notre présence aura au moins donné aux Afghanes deux décennies de liberté. Depuis, la chape de plomb islamiste leur interdit de sortir seules, de diriger des entreprises, de marcher la chevelure au vent. Dans la république islamique voisine d’Iran, l’année écoulée fut celle de la bravade. Régulièrement, les réseaux sociaux nous montrent des Iraniennes enlevant leur voile au risque d’être arrêtées par les gardiens de la pudibonderie obscurantiste locale. Sur les réseaux, les mots-clics #ForcedHijab, dénonciateur, et #FreeFromHijab, libérateur, ont pris de l’ampleur, ainsi que celui #LetUsTalk, qui vise aussi les musulmanes d’Occident.

L’âme existe, le juge l’a dit ! (version intégrale)

Comme Napoléon, le juge Blanchard tire ses certitudes de Dieu.

Pendant des millénaires, philosophes et théologiens ont épuisé les ressources de la rhétorique pour tenter de démontrer l’existence de l’âme humaine. Ils n’ont jamais atteint de certitude. L’absence de l’âme étant inconcevable, sa présence doit être arrachée au néant par la seule puissance de la déduction.

Une bonne semaine pour l’Islam (version intégrale)

La semaine a été bonne pour les organisations de promotion de l’Islam et pour leurs idées. Un peu moins bonne, cependant, pour nos concitoyennes musulmanes non-pratiquantes. Moins bonne encore pour les partisans de la laïcité.

Le hasard du calendrier a regroupé trois nominations. À Montréal, une ex-porte-parole du Conseil canadien des Musulmans a été nommée commissaire anti-raciste. À Ottawa, l’ancien président de la Fédération Canado-Arabe est devenu ministre des Transports. À Toronto, une journaliste musulmane voilée animera une émission d’affaires publiques pancanadienne.

Laïcité: La Cour est pleine… de trudeauistes

Les plaidoiries sont terminées dans le procès intenté contre la loi sur la laïcité. Grâce à la franchise du juge Marc-André Blanchard, on sait déjà que la cause est pour moitié entendue. Il s’agit de savoir d’abord si, en vertu du droit canadien, la loi viole des droits et est discriminatoire. Si c’est le cas, il faut ensuite décider s’il faut permettre à l’Assemblée nationale d’appliquer la loi quand même, ayant fait usage de la clause dérogatoire, prévue tout exprès pour que les élus affirment leur volonté d’agir sans devoir se soumettre à l’opinion d’un juge.