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Elle a bien failli tirer un trait définitif sur la politique. Un faux départ, au tout début. Embauchée comme attachée de presse de Jacques Parizeau en 1978, elle sort de cette expérience, écrit-elle, «traumatisée». Et elle promet qu’on ne l’y reprendra plus: « J’avais essayé, je ne m’y étais pas sentie à l’aise, point final.» La porte de la politique, ajoute-t-elle, était « verrouillée à double tour».

Octobre 70: la grande peur de la jeunesse

Au cœur de l’argumentaire du pouvoir, en Octobre 1970, on trouve la jeunesse. Personne, à Ottawa, Québec ou Montréal, ne pense que le Front de libération du Québec, qui détient alors deux otages, puisse traduire son discours révolutionnaire en réelle tentative de prise du pouvoir. En réelle insurrection.

Or il faut pouvoir affirmer qu’existe au Québec, à ce moment, un état « d’insurrection appréhendée» pour invoquer la Loi sur les mesures de guerre qui donne aux policiers le droit d’arrêter et de perquisitionner sans mandats, puis de détenir des citoyens pendant 90 jours.

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Il n’y a généralement rien de plus efficace, pour relativiser les choses, que d’en raconter les origines.

Si vous êtes de tradition catholique, vous avez appris dès le jeune âge comme vérité certaine que la mère de Jésus était vierge et que Dieu interdisait aux prêtres de se marier.

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En pleine crise d’Octobre, le premier ministre Robert Bourassa annonce à son conseil des ministres que les policiers sont sur la piste du « chef du Front de libération du Québec ». En suivant ce « chef » on trouvera les lieux où les otages sont faits prisonniers par les felquistes.

Parmi la trentaine de membres réels du FLQ, cette déclaration étonne. Car la petite organisation n’a pas de chef. Elle est complètement décentralisée, pour ne pas dire désorganisée. Il suffit que quelques militants auto-proclamés décident de mener une action pour que la chose se fasse. Pas de réunion, pas de consultation, pas de chef.

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Trouviez-vous, comme moi, qu’André Pratte avait la dent dure, lorsqu’il était pendant 14 ans éditorialiste en chef du quotidien La Presse ? Dent dure envers les indépendantistes, bien sûr. Mais aussi avec les écolos, parfois avec les citoyens qui se plaignaient, à tort selon lui, du prix de l’essence. Il fut aussi très dur envers les leaders étudiants du printemps érable de 2012.